Dossier > parents et enfants 12 ■ ■ ■ Grandir encore Maryvonne Six est fière de ce bébé qu’elle a créé il y a maintenant treize ans. Elle ne regrette pas son engagement, elle croit profondément en ce qu’elle fait, comme tous ceux qui travaillent à ses côtés. Évidemment elle voudrait bien que l’association grandisse davantage. Le budget de la structure est pourtant déjà conséquent, il s’élève à quelque 215 000 euros. L’argent provenant notamment de l’État, de la commune, de la Caisse d’allocations familiales. Et, bien entendu, du Conseil général. Au demeurant, la présidente de Grandir Ensemble veut aller plus loin. Elle multiplie les contacts, et la recherche de nouveaux financements, de subventions ou de mécènes lui prend énormément de temps et d’énergie. Même si la mission de l’association est reconnue nécessaire, les moyens des différents financeurs ne sont pas illimités. Mais « ça en vaut la peine, conclut Maryvonne Six, les parents ont peur de ne pas être de bons parents, on les aide, on les rassure. C’est primordial. Tout le monde a le droit à ce soutien-là ». CONTACT Grandir Ensemble 46, square de la Mare-Gaudry 60200 Compiègne Tél./Fax : 03.44.86.98.98 Écoute parents de jeunes enfants : 03.44.97.46.04 NATHALIE JALLAGEAS TOUS LES PARENTS DE JEUNES ENFANTS PEUVENT APPELER, ANONYMEMENT ET GRATUITEMENT, LE SERVICE D’ÉCOUTE PAR TÉLÉPHONE. 60 - N°4 - Mars 2005 Hervé Dez/Le bar Floréal André Lejarre/Le bar Floréal JULIE MAYON, psychologue-psychothérapeute pour enfants et adolescents à Beauvais À quelles situations êtes-vous le plus souvent confrontée ? J.M. : Il y a d’abord les problèmes d’ordre psycho-pathologique. Ce sont essentiellement des phobies ou des angoisses bien ciblées : phobie des animaux, peur d’aller à l’école, angoisse de séparation. Et puis il y a les difficultés d’ordre éducationnel. C’est au moins 45% des consultations de jeunes enfants entre 2 et 5 ans. Ce sont des enfants qui 3 questions à... « Les premières années de la vie sont fondamentales et indissociables de la relation » parent-enfant. sont en opposition excessive face à une autorité fragile. On aide alors les parents à donner un cadre d’éducation stable, à installer des limites. Vers 3-4 ans, l’enfant passe par une phase de toute-puissance, et l’absence de cadre favorise forcément les débordements. Y a-t-il des moments clés où une aide extérieure peut être cruciale ? J.M. : C’est très différent d’une famille à l’autre. Il y a bien sûr des moments où il faut être particulièrement vigilant. Les premières années de la vie sont fondamentales et indissociables de la relation parent-enfant. On est là sur la construction de la personnalité. L’adolescence est également un moment propice à l’éclosion d’un certain mal-être. Le jeune est bouleversé |