> Tribunes libres GROUPE UPMD Nous savons à quelle sauce nous allons être mangés..celle de la hausse des impôts présentée comme inéluctable. Et on nous reproche de ne pas avoir augmenté vos impôts pendant sept ans ! Mais la nouvelle majorité a besoin d’argent… pour embaucher, ça a commencé… pour ses maisons de l’Oise… pour changer de logo... alors, vous payerez ! Pour obtenir des subventions, les communes devront réaliser par ailleurs des actions agréables à la nouvelle majorité ; par exemple construire des logements sociaux ; mais si certaines mairies le souhaitent, d’autres préféreraient des petits lotissements, des appartements du secteur libre, ou ne pas construire. Vos élus devront aussi mettre en œuvre des mesures de « prévention sociale en direction de la jeunesse ». Mais si pour certains élus, la prévention, c’est l’ouverture d’une maison des jeunes et de la culture ou des animateurs de rue, d’autres élus préféreraient proposer aux jeunes des stages, les inciter à l’effort par tous moyens, y compris les coups de pied au derrière... Comprenez : si vos élus communaux pensent que les priorités de la majorité ne sont pas les vôtres et s’ils refusent de vous trahir, votre commune risquera d’être privée de subventions. Actuellement, le ton des débats est donné par les conseillers généraux communistes et par quelques socialistes proches. L’un d’eux nous a même dit : « vous voulez que les pauvres soient toujours plus pauvres ». La majorité serait généreuse et nous, égoïstes, elle défendrait les pauvres et nous, les riches : c’est une idéologie du début du siècle dernier ! Quelle bêtise ! Nous pensons simplement que, s’il faut aider les gens, il faut surtout les pousser à l’effort, au travail, par des incitations, parfois aussi par des contraintes. C’est ainsi que grandit la dignité des hommes. Nous espérons bientôt pouvoir mettre en valeur nos propositions, sans être en butte au mépris ou aux sarcasmes de cette majorité. Bonne année à tous, bonne année à l’Oise. Tél. : 03 44 06 60 16 GROUPE COMMUNISTE Pétition à l’appel des conseillers généraux communistes (A. Blanchard ; P.Carvalho ; G. Masure), des impôts plus justes pour mieux répondre aux besoins. Au nom de la « baisse des dépenses publiques » le gouvernement brade les droits sociaux fondamentaux de nos concitoyens et transfère les dépenses de l’État sur les collectivités locales : communes, départements, régions. En même temps il privatise les grands services publics : la Poste, France Télécom, EDF... La « baisse des impôts » que la droite présente comme la conséquence heureuse de cette politique ne profite en fait qu’aux plus riches et n’est qu’un trompe-l’œil : ce sont les impôts locaux, payés même par les plus pauvres, qui sont appelés à compenser les retraits de l’État. Les habitants de l’Oise paient les conséquences de cette politique de Raffarin et du Medef. La mauvaise loi de « décentralisation » de 2004, véritable désengagement de l’État, doit être abrogée et une nouvelle loi être élaborée en concertation pour développer des services publics de qualité. Il faut aussi des impôts plus justes pour augmenter les dépenses publiques afin de répondre aux besoins énormes dans tous les domaines (santé et protection sociale, transports, logement, éducation…) et faire reculer les inégalités. C’est pourquoi nous exigeons une réforme nationale de la fiscalité pour : • alléger les impôts et taxes pesant sur les familles modestes et moyennes et sur le travail ; • taxer les revenus et les placements financiers, les mouvements de capitaux et les délocalisations ; • prélever le plus justement la part des richesses nécessaire à la satisfaction des besoins. Nom, prénom : Adresse : Signature : À découper et renvoyer à : Groupe communiste - Conseil général 1, rue Cambry - BP 941 60024 BEAUVAIS Cedex Courriel : pcf-oise@wanadoo.fr Tél. : 03 44 06 64 98 Espaces d’expression ouverts à chacun des groupes politiques de l’Assemblée départementale en vertu de la loi sur la démocratie de proximité adoptée en 2002. GROUPE OISE À GAUCHE Budget 2005 : l’hypocrisie de la droite, le courage de la gauche la majorité départementale vient de voter son premier budget. Comme d’habitude, l’opposition a adopté une attitude purement politicienne en accusant les élus de gauche d’augmenter la fiscalité sans raison. Mais de qui se moque-t-on ? Si aujourd’hui, Yves Rome et son équipe sont obligés d’en appeler à l’impôt, c’est pour à la fois rattraper les retards de l’Oise et faire face aux transferts de charges dues à la décentralisation Raffarin (deux cadeaux empoisonnés, laissés par la droite). La vaste consultation populaire organisée à l’automne dernier a révélé l’ampleur des attentes citoyennes. Il est vrai que notre département s’est distingué ces dernières années par un immobilisme inquiétant alors que parallèlement les besoins allaient croissant. À titre d’exemple, Jean-François Mancel et ses amis ont très peu soutenu l’aide sociale (176 euros par habitant contre une moyenne nationale de 213 euros). Ce manque de moyens investis, on le retrouve aussi pour les infrastructures routières, le logement, la sécurité civile, les personnes âgées, les handicapés, l’environnement et la culture. Il faut ajouter à cela un niveau d’endettement par habitant plus élevé que la moyenne nationale. Cerise sur le gâteau, les incertitudes liées à la décentralisation. L’État UMP se prépare à nous transférer 250 km de routes nationales et près de 1000 agents, sans garanties financières. Autrement dit, le Conseil général doit trouver plusieurs dizaines de millions d’euros pour pallier le désengagement de l’État. Les élus de gauche du Conseil général sont donc contraints de réparer les erreurs de gestion de la droite et de préparer la collectivité aux conséquences néfastes des mesures gouvernementales, tout en conduisant une politique ambitieuse au service de tous. Voilà les raisons qui ont amené l’Assemblée départementale à réévaluer l’impôt. Madame, Messieurs les élus de la minorité, les contribuables de l’Oise ne vous diront pas merci ! www.oiseagauche.org 60 - N°3 - Février 2005 35