[55] Meuse n°12 déc 12/jan-fév 2013
[55] Meuse n°12 déc 12/jan-fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°12 de déc 12/jan-fév 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général de la Meuse

  • Format : (200 x 260) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 2,4 Mo

  • Dans ce numéro : le Conseil général se mobilise pour l'emploi des jeunes Meusiens.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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16 LA MEUSE EN ACTIONS• Environnement Marais de Chaumontdevant-Damvillers Une grande valeur écologique à protéger La restauration du marais de Chaumont-devant-Damvillers, site exceptionnel situé sur une partie des communes de Chaumont-devant-Damvillers et Moirey-Flabas-Crépion, a commencé au mois de septembre. Localisé au nord-est du département de la Meuse, le marais de Chaumont-devant-Damvillers est l’un des rares marais de plaine abritant une tourbière alcaline en Lorraine. Il englobe plusieurs habitats et espèces de grande valeur écologique, ce qui lui vaut d’être reconnu dans différents inventaires et outils de protection et de gestion de la nature : Natura 2000, Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF), Espace Naturel Remarquable (ENR), Espace Naturel Sensible (ENS) depuis 1994. Depuis la loi du 18 juillet 1985, chaque département français est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des Espaces Naturels Sensibles. Dans ce contexte, le Conseil général, avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau Rhin Meuse, s’est porté acquéreur en 2005 d’une parcelle de 11 ha La traction animale à l’essai Courant septembre, l’EPL Agro de Bar-le-Duc a débuté les travaux de réhabilitation du marais, dans le cadre d’un chantier pédagogique et expérimental. L’objectif est de faire régresser la végétation ligneuse devenue envahissante. Saules et bouleaux ont été éliminés de façon sélective dans le cœur de la tourbière, par abattage. La traction animale (chevaux de trait) a permis d’évacuer les résidus de coupe pour les stocker en périphérie de la tourbière. Le groupe d’intervention était composé de 2 équipes d’apprentis bûcherons en formation à l’EPL Agro de Bar-le-Duc. située dans la partie centrale du marais, avec la volonté de préserver ce site au caractère écologique exceptionnel. RECONQUÉRIR UN SITE EMBLÉMATIQUE Déjà largement refermée par la colonisation des saules et des bouleaux, la tourbière alcaline nécessite des travaux de restauration afin de préserver ce site. Les arbres qui s’y sont développés spontanément et qui ont colonisé la tourbière doivent notamment être éliminés afin de maintenir les caractéristiques de ce milieu. En se basant sur les préconisations du programme de restauration du marais de Chaumont-devant-Damvillers (ONF 2011), le Département et l’EPL Agro de Bar-le-Duc ont entrepris de reconquérir ce site emblématique. La première phase de l’opération a débuté au mois de septembre. L’usage de la traction animale a été expérimenté. Les élus à la découverte des Espaces Naturels Sensibles Le service environnement du Conseil général, le Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine (CENL) et l’Association pour le Développement du Circuit de la Pierre d’Euville (ADCPE) ont animé le 30 août une journée de découverte des Espaces Naturels Sensibles (ENS). Cette opération a permis d’associer les conseillers généraux à la politique départementale de protection, de gestion, d’ouverture au public et de valorisation des ENS. Les élus impliqués dans la gestion de quelques sites emblématiques de la Meuse, et qui étaient également associés à cette journée, ont eu à cœur de faire découvrir les richesses de leur territoire. Cette période de l’année est particulièrement propice à l’observation de nombreux insectes orthoptères (criquets, sauterelles, mantes religieuses…) très présents sur les pelouses sèches des Côtes de Meuse. Le territoire du Pays de Commercy qui abrite plusieurs sites d’intérêt régional voire national a été retenu pour cette première journée de découverte. Les élus départementaux ont également pu découvrir les anciennes carrières d’Euville, lieu didactique par excellence. meuse/N°12• DÉCEMBRE 2012 55
TRIBUNES 17 Le groupe de la Majorité Décentralisation : pour un acte III vraiment équitable Les Conseils généraux ont régulièrement pris la place de l’Etat depuis 1982, pour assurer les missions de service public de proximité. Les deux actes de décentralisation en 1982 et 2005 sont significatifs. Le dernier sous le ministère RAFFARIN a « glissé » vers les départements des compétences importantes (voiries nationales transférées, agents des collèges, politique sociale plus aboutie). Le volet social transféré n’a pas été sans conséquences sur les budgets départementaux car les compensations financières octroyées par l’État ne correspondent pas à la hauteur des engagements financiers de ces missions nouvelles. On parle actuellement de l’Acte III de la Décentralisation avec redéfinition des compétences entre Département, Région et le bloc communal (communes et CODECOM). Si telle est la volonté politique de nos dirigeants nationaux, une totale transparence avec simulation financière sur les conséquences budgétaires devra être menée par les associations d’élus, notamment par l’ADF (Assemblée des Départements de France). Des charges supplémentaires, sans compensation à l’euro près, seraient absolument catastrophiques et intenables pour nos collectivités départementales. En effet, pour les budgets 2013, bon nombre de départements et non des moindres, en taille et en population, sont actuellement dans une position délicate, obligés pour l’exercice 2013, et peutêtre les suivants, de ne pas faire d’investissements. C’est une situation catastrophique pour l’économie de proximité, le secteur du bâtiment et des travaux publics notamment, quand on sait ce que représente la nécessité de la commande publique pour les entreprises. L’exécutif du Conseil général a anticipé dès 2008, en procédant à des arbitrages difficiles qui permettront le 13 décembre prochain de voter un budget d’investissement supérieur à 30 millions d’euros. Ce soutien fort permettra bien entendu de financer les investissements dans nos domaines habituels de compétence mais également d’accompagner les structures de proximité (communes et CODECOM) qui pourront ainsi continuer à développer leurs programmes d’équipements publics (écoles, assainissement, aménagements urbains, etc.). Jean-Louis CANOVA, Denis CORDONNIER, Sylvain DENOYELLE, André JANNOT, Gérard LAHURE, Jean-François LAMORLETTE, Claude LÉONARD, Dominique MARÉCHAL, Philippe MARTIN, Jean-Marie MISSLER, Serge NAHANT, Christian NAMY, Yves PELTIER, Stéphane PERRIN, Olivier POUTRIEUX, Daniel RUHLAND Groupe des Indépendants La Robotique à l’aune de la Réversibilité ! Notre ministre du « Redressement productif » donne de sa personne pour soutenir le « produire et consommer français ». Cette nouvelle forme de « préférence nationale » est bien légitime face aux Brésil, Chine et autres puissances qui se protègent derrière une muraille de « réglementations spécifiques ». Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Notre croissance à venir reposera beaucoup plus sur les innovations technologiques que sur une problématique réindustrialisation des secteurs traditionnels. Les idées ne manquent pas. En voici une. Le traitement des déchets radioactifs déjà produits et qui seront produits est un devoir écologique autant qu’une obligation morale vis-à-vis de nos enfants. Nous souhaitons que le « stockage » de Bure soit « réversible » si la Nation décide que ce Centre doit passer de l’expérimentation au stockage industriel. Qu’est-ce à dire ? La réversibilité, telle que le Groupe des Indépendants la conçoit, est la possibilité en cas de pollution, d’évolution technologique rendant utile un « déstockage », ou d’accident, de pouvoir intervenir sur le site même du stockage. Or, l’expérience dramatique de Fukushima a démontré la grande fragilité des robots mis à la disposition de Tepco. Quelques-uns ont survécu quelques heures (3 heures pour le robot Topy perdu dans les étages inférieurs de l’unité 3), d’autres quelques jours mais tous ont été « tués » ou rendus « malades » par l’intense chaleur et les niveaux records de radioactivité. Dans ce domaine de la robotique en milieu radioactif, tout ou presque reste à faire. Si la croissance de demain doit reposer sur de nouveaux sauts technologiques, pourquoi pas pour la Meuse une filière consacrée à la robotique en milieux radioactifs très « contraints ». Les enjeux écologiques, industriels et stratégiques sont énormes. Nous pouvons nous les approprier. La Meuse à travers le GIP et Bure peut s’en donner les moyens. Seule manque pour le moment la volonté politique. Nous allons nous efforcer de convaincre. Groupe des Indépendants : Jean-Marie COUSIN, Alain PLUN. Le Groupe des Élus de Gauche Les collectivités au cœur de nos territoires Au moment où nous débattons du budget départemental 2013 et dans l’attente des décisions de « l’Acte III de la décentralisation », l’occasion nous est donnée de réfléchir sur l’avenir des collectivités locales. Dans nos territoires ruraux, sans le Département, le lien social dans les villages est menacé ; sans lui, même les communes les plus peuplées ne construiraient pas ces équipements structurants auxquels les Meusiens aspirent aussi : espaces culturels, touristiques et sportifs notamment. La réforme se doit de clarifier les domaines d’intervention de chacune des collectivités. L’action sociale restera la compétence principale du Département. Celui-ci devra aussi continuer de jouer pleinement son rôle d’accompagnement de la vie locale. Les communes et CODECOM aussi sont au cœur de notre quotidien : de taille raisonnable et proches de nous, elles assurent l’accueil périscolaire de nos enfants, atténuent l’isolement de nos personnes âgées (organisation de moments conviviaux, transports à la demande…). Dans un autre domaine, les intercommunalités sont toujours à la recherche des solutions les plus performantes et innovantes pour gérer nos déchets ou nous assurer des réseaux d’eau et d’assainissement efficaces. Cette réflexion nous incite à soutenir la Réforme des collectivités à venir. De la Commune à la Région, de nouvelles compétences leur seront confiées, qu’elles géreront avec l’atout de la proximité. Mais, pour une véritable décentralisation, les transferts de compétences devront respecter leur autonomie, tant dans la définition des politiques que par la dotation des ressources nécessaires. Nous espérons que le travail mis en place par le gouvernement pour une réelle égalité des territoires portera aussi ses fruits en faveur de la ruralité. Diana ANDRÉ, Roger BEAUXEROIS, Pierre BURGAIN, Roland CORRIER, Samuel HAZARD, Roland JEHANNIN, Daniel LHUILLIER, Guy NAVEL, Jean PICART, Christian PONSIGNON, Jean-Claude SALZIGER, Alain VERNEAU DÉCEMBRE 2012• N°12/meuse 55



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