[55] Meuse n°12 déc 12/jan-fév 2013
[55] Meuse n°12 déc 12/jan-fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°12 de déc 12/jan-fév 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général de la Meuse

  • Format : (200 x 260) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 2,4 Mo

  • Dans ce numéro : le Conseil général se mobilise pour l'emploi des jeunes Meusiens.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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14 LA MEUSE EN ACTIONS• Éducation 30 000 C’est environ le Restauration collective dans les collèges Le nouvel essor des filières de proximité Afin d’introduire davantage de produits locaux de qualité dans la restauration collective en Meuse, le Conseil général réfléchit au développement des circuits courts et aux filières de proximité. Du producteur au consommateur. En favorisant l’essor des circuits courts (qui mettent en relation directement, ou avec un intermédiaire maximum, le consommateur et le producteur) et les filières de proximité, le Département de la Meuse s’approprie l’objectif fixé par le Grenelle de l’Environnement : atteindre 20% de produits bio en restauration collective pour les cantines de l’État. L’introduction de produits locaux de qualité à la cantine répond à plusieurs enjeux de société : améliorer la qualité des assiettes pour enrayer la progression de certaines maladies (diabète, obésité, etc.), promouvoir localement une agriculture plus respectueuse de l’environnement, contribuer à la biodiversité de nos régions… En Meuse, de nombreux bénéfices sont attendus de cette démarche : valorisation de la diversité des productions agricoles départementales, cohérence économique, commerciale et technique avec les attentes des collectivités et les exigences réglementaires, mise en œuvre d’un projet politique durable, etc. meuse 55/N°12• DÉCEMBRE 2012 UN NOUVEAU MARCHÉ POUR LES AGRICULTEURS Si aujourd’hui les consommateurs sont en attente de qualité alimentaire (bio et label qualité), fournir dans les restaurations collectives des produits locaux n’est pas une mince affaire. Les exigences de sécurité alimentaire, en particulier, sont élevées. Les chaînes de transport, de stockage des produits et leur transformation jusqu’à l’assiette doivent respecter des normes très strictes. L’approvisionnement des Restaurations Hors Domicile (RHD) représente pourtant un nouveau marché pour les petits agriculteurs et PME de l’agroalimentaire. Développer les circuits de proximité est bénéfique pour l’agriculture meusienne mais aussi pour l’environnement, en raison de la réduction des transports et des dépenses énergétiques. Pour toutes ces raisons, le Conseil général a pris l’engagement d’impulser des achats en circuits courts dans les collèges (signature d’une charte avec les établissements volontaires, prise en charge d’une partie du surcoût « produits locaux ou bio », plan de formation et d’accompagnement des cuisiniers, appel à projets pour lutter contre le gaspillage…). Le Département conduit ce projet avec la Chambre d’agriculture de la Meuse, le Syndicat mixte du Pays barrois (125 communes, 7 communautés de communes, 60 000 habitants) et l’association de professionnels de la restauration collective « Meuse Action Qualité ». En chiffres nombre de repas quotidiens servis en restauration collective en Meuse, tous secteurs confondus (santé, éducation, justice…).
Éducation• LA MEUSE EN ACTIONS 15 De l’aboutissement d’une année de travail Le 18 octobre, l’amphithéâtre de l’EPL Agro à Bar-le-Duc a accueilli le colloque « Introduire des produits locaux dans la restauration collective en Meuse : comment faire ? ». Cette manifestation a été l’aboutissement d’une année de travail conjoint entre le Conseil général de la Meuse, la Chambre d’agriculture de la Meuse, Meuse Action Qualité (association de professionnels de la restauration collective) et le Syndicat mixte du Pays barrois. Plusieurs témoignages se sont succédé au cours de la journée (cuisiniers, diététicienne, producteurs…), avec également une présentation du projet du Syndicat mixte du Pays barrois et une table ronde consacrée à l’achat public. Collège Jean Mermoz à Dun-sur-Meuse Excellente qualité et prix compétitif Gestionnaire du collège Jean Mermoz à Dun-sur-Meuse depuis 2006, Valérie Oslaj s’occupe des finances, des achats et gère les contrats de tous les prestataires intervenant dans l’établissement. Il y a un peu plus d’un an, elle et M me Dubret (Principale du collège) ont introduit dans leur liste de fournisseurs Dominique Corvisy, artisan boucher installé à Doulcon, village situé à 2 km du collège. « Nous sommes livrés par camion réfrigéré une ou deux fois par semaine, en général la veille pour le lendemain, ce qui a pour avantage de limiter les stocks, explique Valérie. Les produits (bœuf « Viande de Lorraine », porc sur paille de Champagne-Ardenne et agneau français) sont d’excellente qualité et à un prix très compétitif. » Ce ne sont pas les quelque 90 demi-pensionnaires (la moitié de l’effectif de l’établissement), auxquels s’ajoutent plusieurs enseignants, qui diront le contraire. « Les professeurs viennent surtout déjeuner lorsque le menu propose une viande de notre producteur local », sourit la gestionnaire. Valérie Oslaj privilégie également la proximité pour ses achats de produits boulangers. Les établissements Tisserand (Dun-sur-Meuse) et Milekovic (Doulcon) se partagent à parts égales les livraisons du collège. À la satisfaction générale… Valérie OSLAJ entourée du personnel de cantine. Fabrication de pâtisserie maison. Collège André Malraux de Clermont-en-Argonne Nous privilégions le « fait maison » Solide gaillard de 1 m 90 et 90 kg, Yannick Stresser a réalisé son apprentissage de cuisine dans un restaurant étoilé d’Obersteinbach (Bas-Rhin) et celui de pâtissier dans la principale pâtisserie de Haguenau. Passé par plusieurs établissements renommés, dont une expérience de chef pâtissier au Grand-Duché de Luxembourg, il a ensuite exercé son métier dans un restaurant universitaire de Strasbourg avant d’œuvrer pendant sept ans derrière les fourneaux de la cantine du collège d’Herrlisheim. Cet Alsacien d’origine met depuis près de quatre ans son talent et son expérience au service du collège André Malraux de Clermonten-Argonne (300 élèves). « Nous servons environ 400 repas par jour aux collégiens et élèves des écoles primaires de Clermont-en-Argonne et alentours, explique le chef cuisinier. Nous privilégions le fait maison à partir de produits frais (bœuf bourguignon, goulasch, lasagnes, escalopes panées, coquilles de poisson en sauce, quiches, tartes, quatre-quarts, vacherin aux framboises, etc.). Nous avons fait ce choix parce que c’est meilleur pour la santé des enfants et que cela revient moins cher que d’acheter des produits tout faits. Avec ma second de cuisine et notre gestionnaire, elle-même ancienne chef de cuisine, nous sommes sur la même longueur d’onde. Cette vision commune de notre mission et l’investissement de toute l’équipe font que cela fonctionne bien. » DÉCEMBRE 2012• N°12/meuse 55



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