page 2 novembre 2012 - n°87 éditorial Jean Arthuis Sénateur et Président du Conseil général Après une loi de finances rectificative de « détricotage », votée cet été, le projet de loi de finances 2013, en cours d’examen par le Parlement, était censé exprimer la vision et la détermination du gouvernement face à la crise. Pathétique constat : nous attendions le changement, nous découvrons que le gouvernement s’en tient aux vieux outils du bricolage et du maquillage. Sa vision reste figée par dogmatisme dans le déni de réalité économique. Le feu est dans la maison, le cap des 3 millions de chômeurs est franchi, et rien n’est prévu pour y porter remède et déclencher un « choc de compétitivité ». A trop vouloir stigmatiser et tourmenter les entreprises et leur faire parvenir des signaux négatifs, le Gouvernement accable mécaniquement leurs salariés ! C’est pourtant bien l’activité qui crée la richesse et l’emploi. Je ne suis pas certain que les contrats d’avenir et les contrats de génération modifient sur le fond la philosophie et l’efficacité du traitement social du chômage dans notre pays ! Si pour lutter contre le chômage, il faut créer de l’emploi, alors il faut le faire dans le secteur privé, sauf à accepter un nouveau creusement du déficit budgétaire. Pour créer des emplois privés, il faut que les entreprises investissent. Pour que les entreprises investissent, il faut qu’elles aient confiance, qu’elles disposent de capitaux et de fonds propres et que les trésoreries d’exploitation cessent de se dégrader. Alors il y a urgence. Urgence à renouer avec l’esprit d’entreprise ; urgence à engager un plan ambitieux de réduction de la dépense publique (qui va dépasser 56% du PIB), urgence à dissiper l’illusion de vouloir combler nos déficits par l’impôt. Si nous voulons retrouver la prospérité et la croissance nécessaire à la réduction des déficits et au remboursement de notre dette (1 800 milliards €, soit environ 50 milliards d’intérêts annuels à verser, deuxième poste de dépense de l’État après l’éducation !) et donc à la réduction du chômage, nous devons redevenir une terre de production, en reconstruisant notre compétitivité. Plus que jamais, le niveau de développement des territoires et la qualité de vie des populations qui y habitent dépendent de la bonne santé des entreprises qui s’y créent et s’y développent. En Mayenne, nous l’avons bien compris. C’est pour cela que nous avons de la considération et de la sympathie pour ceux qui entreprennent. C’est pour cela aussi que le Conseil général a fait le choix de privilégier les investissements d’avenir, à l’exemple du Très Haut Débit, gage de compétitivité de notre département et de ses entreprises. Horizons Mayenne est une publication du Conseil général de la Mayenne : Hôtel du département - Direction de la communication 39 rue Mazagran - BP 14 29 - 53014 LAVAL CEDEX Tél : 02 43 66 53 12 - Fax : 02 43 66 53 32 Courriel : horizons.mayenne@cg53.fr co-directeurs de la publication : Jean Arthuis et Bruno Jézéquel Directrice de la rédaction : Nathalie Moreau Rédacteur en chef : Jean-Luc Savary Photos : Conseil général/Dominique Vernier ; Socramat ; Communautés de Communes de l’Ernée et du Bocage Mayennais ; SVET des Coëvrons ; les Nuits de la Mayenne ; ADDM 53 ; Azé Team Bike - Droits réservés issn 1146 - 2078 conception, réalisation et photogravure : Diabolo - Bonchamp (53) - 02 43 53 21 00 Impression : Imaye graphic (53) » > L’ESSENTIEL Fenêtre ouverte sur le monde, la culture crée du lien social, éveille la curiosité intellectuelle, stimule la créativité et représente un véritable levier d’égalité des chances. C’est ainsi que le Conseil général encourage la démocratisation culturelle, toutes disciplines artistiques confondues, en développant des partenariats privilégiés avec le monde associatif, les collectivités locales et les structures culturelles pour permettre à tous les talents de s’exprimer. LA CULTURE POUR TOUS Musique et danse, théâtre, arts de la rue, cinéma, arts plastiques, lecture : le Conseil général s’attache à promouvoir au quotidien une offre culturelle de qualité, diversifiée et équilibrée sur l’ensemble du territoire départemental. C’est ainsi que depuis 1995, il conduit sa politique en proximité et en réseau avec les intercommunalités, au plus près des Mayennais. « Ce service public départemental de la culture s’appuie sur des conventions et des contrats d’accompagnement avec les Communautés de communes du Bocage Mayennais, du Pays de Loiron et de l’Ernée, du SVET des Coëvrons, des Communautés de communes des Avaloirs, du Horps-Lassay et de Villaines-la-Juhel, de la ville de Craon et de la Communauté de communes du Craonnais », précise Corinne Bonnet, chef du service du développement culturel au Conseil général. Il se traduit par la mise en place de programmes d’actions culturelles et artistiques divers : spectacles, concerts, expositions, stages, rencontres avec les artistes, animations… Dans le même temps, le Conseil général soutient la Communauté de communes du pays de Château-Gontier et sa scène nationale Le Carré. » > La vitalité culturelle s’exprime grâce à de multiples talents Très attaché à la diversité culturelle, créatrice de lien social, levier d’égalité des chances, le Conseil général encourage les partenariats qui permettent à de multiples talents de s’exprimer. Ainsi, grâce au soutien apporté aux écoles de musique des Communautés de communes, le Conseil général permet à un maximum d’enfants d’accéder à un enseignement artistique de qualité, encourageant ainsi les pratiques amateurs et collectives. Par ailleurs, le Conseil général, dans le cadre de sa politique de diffusion culturelle, s’appuie sur quelques acteurs essentiels et privilégiés. C’est le cas notamment de l’ADDM 53 (Association Départementale pour le Développement de la Musique et de la Danse). Créée en 1974, l’ADDM 53, partenaire privilégié de la politique musique et danse du Conseil général de la Mayenne et relais du Ministère de la Culture, intervient dans tous les secteurs d’expression de la musique et de la danse (enseignement, formation, pratiques amateurs, diffusion) et accompagne les acteurs locaux dans toute initiative favorisant le développement culturel. Le Conseil général s’appuie également sur l’ADDM 53, en partenariat avec le 6PAR4, pour la promotion des musiques actuelles (aides à la création de studios de répétition et à la production de disques). Dans le même temps, depuis de nombreuses années, le Conseil général fidélise ses relations partenariales, dans le registre de la musique classique, avec l’Ensemble Instrumental de la Mayenne (EIM) et, s’agissant du spectacle vivant, avec l’Association des Nuits de la Mayenne qui fêtera en 2013 son 40 e anniversaire. » > « Collèges en scène » pour 800 élèves L’année 2011 a été marquée par le lancement du schéma de l’enseignement et des pratiques artistiques théâtrales. Le Conseil général souhaite favoriser l’accès des Mayennais à l’art théâtral, en soutenant une pratique amateur. Il s’agit notamment de renforcer l’éducation artistique et culturelle des collégiens de 4 e ou 3 e par des expérimentations innovantes comme l’opération « Collèges en scène ». Ce projet est le résultat d’une collaboration entre le Théâtre Jean-Pierre Dupuis Président de la Commission Culture et Patrimoine Entretien avec... Comment fonctionne le dispositif des conventions culturelles intercommunales ? Il s’appuie sur les ressources locales. C’est d’abord un projet culturel de territoire, coordonné par une équipe professionnelle, porté par les élus, le monde associatif, les acteurs culturels. Couvrant la plupart, sinon tous, les champs culturels, il reflète des parcours culturels divers, avec toujours un souci d’exigence et d’accessibilité. Il ne s’agit pas de concocter un « frichti culturel » sans saveur, mais bien de diversifier les propositions pour attirer tous les publics. Quels sont les avantages de cette politique pour les Mayennais ? Grâce aux efforts des Communauté de communes (auxquelles je rends hommage) et du Conseil général, chaque Mayennais a vu l’offre culturelle se rapprocher de lui et se diversifier. Entre 2003 et 2011, le nombre d’élèves inscrits dans les écoles de musique est passé d’un peu plus de 4 000 à 6 000. Si on y ajoute ceux qui suivent des cours de danse, de théâtre et d’arts plastiques, 8 300 élèves sont inscrits (2011-2012) dans les établissements spécialisés d’enseignement artistique. En 2011, les interventions musicales en milieu scolaire ont touché 10 900 élèves, répartis sur 424 classes, 84 000 Mayennais ont fréquenté les saisons culturelles et 22 000 personnes ont visité les centres d’art. Lors d’un atelier théâtre par le Théâtre de l’Éphémère à la Com de l’Éphémère et les services culturels du SVET des Coëvrons et la communauté de communes de l’Ernée. « Une trentaine de classes de 4 e (10 établissements scolaires – 800 élèves) vont bénéficier d’un parcours complet avec la découverte de 3 spectacles accompagnés d’ateliers sur les codes de la représentation théâtrale et de jeu dramatique », détaille Catherine Levannier, chargée de mission au service culturel du Conseil général. » > La Mayenne, terre de festivals Le Conseil général, dans le cadre de sa politique culturelle, contribue au rayonnement de nombreux festivals qui animent le territoire départemental : les Nuits de la Mayenne, les Embuscades à Cossé-le-Vivien, les Entrelacés à Lassay-les- Châteaux, les Ateliers Jazz à Meslay-du-Maine, Au Foin de la Rue à Saint-Denis-de- Gastines et les Trois Éléphants à Laval. » > Théâtre et cinéma Parmi les différentes politiques culturelles menées par le Conseil |