26 Tribunes couleurs lozère n°36 avril/mai/juin 2016 Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002). CDCI : une étape historique ratée Le résultat auquel nous sommes parvenus correspond au plus petit dénominateur commun, trouvé sous la forme d’un compromis politique tacite, au service d’un partage des postes dont chacun comprend qu’il ne pouvait être effectué différemment par les actuels Présidents de Communautés de communes euxmêmes. Dans ces conditions, notre devoir est d’informer la population sur les conséquences pour le département. Cette nouvelle organisation territoriale engage la Lozère vers un avenir incertain. Après les conséquences de l’erreur de tracé de l’autoroute, la Lozère va subir cette deuxième erreur tout autant stratégique. Contraires aux grands bassins de vie et ne répondant pas aux enjeux économiques, ces nouvelles communautés de communes n’atteignent pas les seuils de population nécessaires pour obtenir les ressources financières leur permettant de faire face à la nouvelle répartition des compétences entre les collectivités (perte de la clause de compétence générale ne permettant plus aux Départements Changements ! C ommunes nouvelles, nouvelles intercommunalités, après la fusion des régions, l'heure est toujours au grand chambardement. Pour le département de la Lozère les conséquences sont bien entendues énormes. Le sujet qui a fait beaucoup parler et couler d'encre ces derniers mois est sans conteste la nouvelle carte de l'intercommunalité. Monsieur le préfet a proposé une carte à 10 communautés qui au final a été approuvée à une très large majorité par les membres de la commission ad hoc. Aucun amendement proposé n'a reçu la majorité nécessaire. Passer de 24 intercos à 10 constitue déjà un tour de force car sans la loi, les seuls présidents d’intervenir dans le domaine économique ; transfert de compétences nouvelles telles que le développement économique, PLUi, eau, assainissement, transports à la demande, etc.) ; la fusion et l’harmonisation des communautés de communes prendra un certain temps qui pourrait être un temps perdu si la dérogation à 5 000 habitants était supprimée à moyen terme. Suite à ce rendez-vous manqué, notre groupe « Avenir Lozère » est très inquiet. En choisissant de transmettre une carte de travail, nous souhaitions ouvrir un débat et susciter une réflexion collective, à l'échelle départementale, autour des projets de territoires. Cette proposition se voulait ouverte et non figée autour d’un chiffre en particulier. Aujourd’hui, il nous semble essentiel de travailler dans une logique inter-communautaire entre ces nouvelles communautés de communes, à partir des bassins de vie et des nouvelles compétences. Groupe « Avenir Lozère » suivez l'actualité du groupe sur Facebook « Majorité départementale 48 » en place n'auraient rien changé sauf à de rares exceptions. Bien sûr, il eut été préférable d'aboutir à une carte à 5 intercos autour de Florac, Langogne, Marvejols, Mende et St Chély, beaucoup partagent ce sentiment aujourd'hui. Mais les conditions n'étaient pas réunies l'automne dernier pour y arriver. Pour autant l'avenir de la Lozère est-il définitivement gravé dans le marbre ? Je ne le pense pas, passée cette phase de regroupements, des opportunités vont naître dans l'avenir pour des partenariats entre intercos, et, la mise en œuvre de certains nouveaux dispositifs (ex : PETR) est aussi une chance qu'il nous faudra saisir. Pour le Groupe Ambition Lozère Laurent SUAU Ça commence bien... La Lozère bénéficie de 2 sièges au Conseil Régional, ce qui avait été âprement défendu et obtenu grâce au sénateur-maire Alain Bertrand. Mais voilà que ce dernier, suite à des combines purement politiques et électorales, sacrifie un siège pour le donner à un viticulteur héraultais, René Moreno, pour représenter la Lozère ! Et voilà qu'en dépit des promesses de changement, notre nouvelle présidente de région Carole Delga ne semble pas prête à vouloir changer : si certaines régions préfèrent limiter le nombre de vice-présidences pour faire des économies, Carole Delga a décidé, comme ses prédécesseurs, de désigner le nombre maximal de vice-présidents prévus par la loi, soit 15. On y retrouve par exemple Damien Alary, l'ex-président sortant de la région Languedoc-Roussillon, qui veillera au rayonnement international de la nouvelle collectivité, pendant que d'autres présidents délégués s'occuperont des langues régionales et que curieusement, la vice-présidence liée à l'emploi, annoncée comme une priorité, n'arrive qu'en huitième position. Sur le non-cumuldes mandats, si souvent annoncé comme une priorité éthique par nombre de politiques de tous bords et espéré par de nombreux électeurs, là encore, Carole Delga ne semble guère vouloir innover. Elle a décidé de garder son siège de députée en plus de sa présidence régionale. Un choix déjà dénoncé par quatre conseillers régionaux écologistes (alliés au PS lors de l'élection), qui ont préféré ne pas prendre part au vote de la présidence pour protester contre ce cumul, regrettant que le changement ne soit pas vraiment pour maintenant. Le groupe d'opposition Droite, Centre et Indépendants « Ensemble pour la Lozère » suivez l'actualité du groupe sur Facebook « Ensemble pour la Lozère » |