routes 10 Fauchage tardif un plus pour l’environnement Automobilistes, ne soyez pas surpris de découvrir un nouveau panneau au bord de la route. Tulipes sauvages, lobélies brûlantes, tabourets des montagnes, fougère des marais, orchidées diverses et variées, tout un petit monde discret de fleurs sauvages qui poussent le long de nos routes et qui deviennent de plus en plus rares, victimes de fauchages drastiques ou d’enlèvements de haies… Une faune qui n’est pas épargnée non plus et dont les territoires de vie sont souvent menacés par l’intervention humaine… Pour protéger ces fleurs naturelles et ces espèces animales indispensables à l’équilibre de la biodiversité, le Conseil général met en place, en cette année 2008, le fauchage tardif sur 11 premiers sites le long de routes départementales (environ 80 km). C’est l’appui éclairé de naturalistes et de l’association « Lot Nature » qui a permis de définir ces premiers sites de fauchage tardif, en raison de la fragilité des milieux et de la présence d’espèces spécifiques. Une autre pratique Dans le Lot, le fauchage des bords de route, c’est, au printemps, 27 épareuses et 25 équipes de 2 agents mobilisées sur les 4 000 km que compte la voirie départementale. Avec deux Girac : le pont de Mols a été soulevé C’est une opération sensible que le Conseil général du Lot a mené sur le pont de Mols (RD 803), fin mai dernier. Ce pont, qui enjambe la Dordogne à Girac, a tout simplement été soulevé de quelques centimètres. Rien de magique dans l’opération : il s’agissait de remplacer les appareils d’appui qui donnent toute sa souplesse à la structure. Usés par le temps, ils devaient être changés afin de garantir la sécurité de l’ouvrage, sur un axe essentiel pour l’activité économique du nord du contact lotois juillet 2008 ıpassages, c’est donc 8 000 km parcourus, d’abord du 1 er mai au 31 mai, puis du 15 juin au 31 juillet, avec parfois, un troisième passage en août, en certains endroits, si l’été est pluvieux. Les bandes de sécurité sont d’un mètre au premier passage, plus larges au second. Pour les sites de fauchage tardif, la largeur de coupe ne sera que de 0.80 m pour les deux passages, le fauchage étant limité à une passe de sécurité. Par ailleurs, ces secteurs ne seront plus soumis à des traitements phytosanitaires. Lot. C’est d’ailleurs pour ne pas couper la circulation durant la journée, sur cette départementale qui relie le bassin Biars-Bretenoux- Saint-Céré à l’autoroute, que le Conseil général a mené cette opération durant deux nuits. Des vérins (assistés par ordinateur) ont soulevé en douceur quelque 450 tonnes afin de faire décoller le pont de 3 à 4 cm. Installés d’un côté du pont, les deux vérins sont montés délicatement ensemble (seule une différence de 5/10 e de cmentre la hauteur des deux ı A l’entrée des sites de « fauchage tardif », un panneau viendra informer les usagers. D’autres pistes sont à l’étude comme la récupération du bois issu des tailles d’entretien des arbres de bords de route, pour une utilisation dans les installations publiques de chaufferies bois. Autant d’orientations qui s’inscrivent dans une politique globale de prise en compte de• l’environnement par le Conseil général. vérins était autorisée pour ne pas risquer de fissurer, ou pire de casser, la structure de l’ouvrage), les appareils d’appui ont été changés, puis le pont a été délicatement reposé. La même opération devait être menée la nuit suivante, sur l’autre rive. Mais un éboulement survenu en Corrèze, sur l’itinéraire de déviation mis en place, a nécessité le report de la deuxième nuit de chantier.