16 Télé-figeac vue par le monde entier Comment faire d’Internet, média universel par excellence, un instrument favorisant le lien de proximité ? Télé-Figeac s’y emploie. Au départ, ce sont deux jeunes avec juste ce qu’il faut de grain de folie, d’utopie, d’enthousiasme. Une addition d’un « Laurent Broomhead » version années 2000 et d’un « professeur Tournesol » rajeuni. Voici donc Romaric Defrance et Jérémie Pfenninger, respectivement âgés de 26 et 24 ans, tous deux domiciliés à Figeac. Depuis le printemps dernier, ils ont mis Figeac sur l’immense toile de l’Internet. Des Lotois expatriés en Australie, aux Etats-Unis ou à Paris peuvent suivre dorénavant en images l’actualité figeacoise. Grâce à Télé-Figeac, on découvre de l’intérieur la rentrée scolaire à l’école maternelle, le dernier rallye moto, les interviews cueillis sur les festivals du territoire ou la plongée, en première mondiale, d’un mini sous-marin qui deviendra grand. Fruit d’un compromis entre l’information service (l’agenda du cinéma figure en bonne place) et des reportages d’actualité, cette télévision sur le web connaît un certain succès auprès des habitants du territoire concerné. Ainsi, en un peu plus de trois mois, les jeunes fondateurs pouvaient se vanter d’enregistrer contact lotois octo∫re 2007 un total provisoire de 10 000 connexions pour 50 000 pages vues : des signes encourageants qui poussent nos deux jeunes hommes à poursuivre sur la lancée. Après avoir fait la démonstration que le bassin de Figeac méritait bien une télé sur le web, Romaric et Jérémie commencent à lancer des ballons d’essai, à la recherche de futurs partenaires financiers, publics ou privés. Mais c’est aussi en s’appuyant sur les compétences internes que les ressources pourraient être trouvées. A cet effet, Jérémie, génial bricoleur, a mis au point un sous-marin truffé de caméras capable de naviguer en eau limpide dans nos rivières souterraines ou dans les étangs de la région. Les images saisies pourraient intéresser, selon nos deux jeunes hommes, des clients qui éviteraient de la sorte de déployer d’importants moyens pour jauger la qualité des eaux profondes. Les revenus ainsi collectés participeraient alors à la pérennisation de Télé-Figeac. D’autres caméras pourraient être embarquées sur d’autres types de modèles réduits (des engins volants par exemple) afin d’élargir l’offre. « Nous devons pouvoir proposer le très haut débit » « Dans le domaine du très haut débit, destiné aux professionnels, la volonté du Conseil général est de pouvoir mettre à la disposition des entreprises un accès à des tarifs abordables. Le très haut débit ne doit pas être plus cher ici qu’à Toulouse. Dans cette perspective, le Conseil général investit de façon très conséquente dans la fibre optique (8,6 millions d’ €). Nous allons ainsi drainer Cahors et sa périphérie (dont le Sycala), Souillac, Figeac… soit toutes les zones d’activités à vocation départementale. Il ne faut pas attendre que des chefs d’entreprise, désireux de s’installer dans le département, nous demandent si nous avons le très haut débit, nous devons pouvoir le leur proposer en amont. Equiper en fibre optique ne suffit pas pour attirer les entreprises mais c’est une condition nécessaire pour ne pas freiner d’éventuelles implantations ». Jérémie et Romaric, ıles deux créateurs de Télé-Figeac. Bref, nos deux jeunes hommes, grâce à Internet, et cela pourrait apparaître comme un paradoxe, participent à l’offre d’information de proximité. En s’engouffrant dans la diffusion d’images vidéo, Télé-Figeac sera regardée à la loupe : existe-t-il un avenir pour André Mellinger, conseiller général de Figeac-Ouest, président de la SEM Lot développement aménagement. |