16 Le Lot clique sur le très haut dé∫it Un réseau de fibres optiques se met en place pour irriguer les principales zones d’activités du Lot. Image, vidéo, son, visioconférence, plans : les tuyaux d’Internet transportent des fichiers informatiques de plus en plus massifs. Les entreprises ne sont pas en reste pour intensifier le trafic d’informations transitant par ce réseau. Avec une réelle nécessité de rapidité. Tout en poursuivant son action auprès de France Télécom pour renforcer l’offre en « haut débit » (85% de la population lotoise bénéficiera de l’ADSL cette année), le Conseil général lance donc un plan de desserte « très haut débit » en direction des entreprises, qui devrait s’achever d’ici quatre ans. En se focalisant sur les principales zones d’activité du département : le Sycala à Cahors-sud (avec une extension vers le centre-ville), Cressensac, Cambes et Figeac. Car au même titre que l’ouverture de l’A20, le désenclavement du département passe par une autoroute de l’information performante. Ce service est une condition sine qua non pour attirer de nouvelles entreprises dans le département, et pour A la vitesse de la lumière contact lotois avril 2006 favoriser le développement des sociétés déjà implantées. Le « très haut débit » irriguera les zones d’activité du Lot à travers un réseau de fibres optiques. Un câble se déploie déjà à partir de Toulouse le long de l’autoroute. Il sera interconnecté avec la fibre optique qui équipe la nouvelle ligne électrique Cahors-Souillac (Férouge) de 63000 volts en construction. L'utilisation des réseaux ASF (Autoroutes du Sud de la France) et RTE (Réseau de Transport d'Electricité) diminue considérablement le coût global du projet. De nouveaux tronçons devront être construits pour réaliser les connexions des réseaux et pour raccorder les zones d’activité. Ces gros chantiers devront être menés par le Département avec des partenaires, après appels d’offres. Car ce réseau de fibres optiques sera ouvert à tous les opérateurs, la concurrence étant gage de prix compétitifs pour les futurs utilisateurs. Cet investissement dans le « très haut débit » aura un coût important pour le Conseil général : un programme de 8,6 millions d’ € (HT) est prévu. Le Conseil régional Midi-Pyrénées a déjà donné son accord pour accompagner ce plan de développement du réseau fibre optique. L’Europe devrait être aussi de la partie. Le haut débit désigne toute connexion à l’Internet supérieure ou égale à 512 kilobits par seconde en liaison descendante (du réseau vers l’utilisateur) : les informations sont alors transmises à une vitesse nettement supérieure à celle du réseau téléphonique classique. En dopant les fils de cuivre du réseau téléphonique, la technologie ADSL permet d’amener le haut débit dans les réseaux de desserte locale. La fibre optique permet quant à elle de transporter un grand nombre d’informations à la vitesse de la lumière sous forme d’ondes lumineuses, et donc d’accéder au très haut débit (au moins 100 mégabits par seconde). Moins lourde, moins encombrante, mais beaucoup plus chère que les autres technologies, la fibre optique est constituée d’un brin de verre extrêmement fin, entouré de gaines. Elle est utilisée essentiellement dans les réseaux de collecte qui ont pour rôle, comme leur nom l’indique, de collecter le trafic local pour l’acheminer au niveau national et international. |