[46] Contact lotois n°55 oct/nov/déc 2005
[46] Contact lotois n°55 oct/nov/déc 2005
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°55 de oct/nov/déc 2005

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Lot

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,1 Mo

  • Dans ce numéro : l'énonomie prend de la vitesse.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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16 Liaison nord : changement total de cap En plein mois de juillet, sans la moindre concertation préalable, le Conseil général de la Corrèze a décidé de façon unilatérale de se désengager totalement de la liaison nord du Lot – autoroute A20, alors que le dossier était ouvert depuis 1992 ! On sait combien ce dossier, pour des raisons diverses et complexes, a connu des rebondissements et des retards. Mais depuis quelques mois, tout semblait en bonne voie, les deux Départements ayant pris chacun leurs responsabilités. Mais voici que le Conseil général de la Corrèze jette aux orties un travail de plus d’une décennie. Ce coup dur pour le Lot a obligé les élus de notre département à rechercher une solution de remplacement susceptible de répondre aux attentes de la population du nord du Lot qui n’a déjà que trop attendu, la principale victime étant son tissu industriel et plus particulièrement ses entreprises agroalimentaires. Faute de pouvoir raccorder l’autoroute A20 en ıMichel Quèbre, Vice-président chargé des routes. Après une gestation douloureuse, la liaison entre le bassin de Bretenoux-Biars et l’A20 semblait acquise. C’était sans compter sur le revirement à 180° du Conseil général de la Corrèze. Qu’importe ! Le Département du Lot assumera une autre solution, 100% lotoise. contact lotois octo∫re 2005 ı « Un autre regard » passant par le village corrézien de Turenne, solution la plus usuelle et naturelle, les élus lotois qui se sont rendus immédiatement sur le terrain - Gérard Miquel en tête- ont adopté à l’unanimité une option 100% lotoise, lors d’une séance extraordinaire du Conseil général, le 12 septembre dernier. Cap à l’ouest Les travaux de la déviation de Puybrun, dont les arrêtés préfectoraux –loi sur l’eau et déclaration d’utilité publique– viennent d’être pris après bien des contretemps, devraient débuter d’ici un an. Suivra ensuite, comme prévue initialement, la déviation de Vayrac. C’est après qu’intervient la solution 100% lotoise. Plus question de remonter sur le nord et de dévier donc Condat et les Quatre-Routes. Il est prévu de mettre le cap à l’ouest, à hauteur de Saint- Michel-de-Bannières, avec un raccordement qui rejoindra la N 140 au nord de Martel. Ainsi les « En optant pour une solution 100% lotoise, nous ne nous préoccupons plus exclusivement du désenclavement du bassin Biars-Bretenoux-Saint-Céré. Nous proposons du même coup une vision économique de ce territoire avec, à terme, un aérodrome et une zone d’activités à proximité. En refusant cet axe, la Corrèze nous permet aujourd’hui de porter un autre regard sur le développement du nord du Lot. Il y a là un coup à jouer. Le rayonnement de ce secteur peut être plus large que ce que l’on peut imaginer actuellement ». ı véhicules pourront aller chercher l’autoroute A20 à hauteur de Cressensac. Ceci concerne le flux se dirigeant vers Brive-Limoges-Paris. Ultérieurement, l’axe Martel-Souillac sera amélioré pour permettre l’accès à l’échangeur de Souillac (et donc aller vers le sud) dans de meilleures conditions que celles qui sont proposées actuellement. Concilier développement économique et environnement Tout ceci a un coût, un surcoût même. Déduction faite des déviations de Condat et des Quatre-Routes qui ne se feront donc pas, il faudra débourser entre 6 et 7 millions d’euros supplémentaires par rapport au projet initial,
ı Le nord du département doit posséder une liaison efficace avec l’A20. mais cela permettra également de grandement améliorer la liaison Vayrac – Martel en contournant la côte des Mathieux. Quant aux délais, plus une minute n’est à perdre. Les travaux s’effectueront par tronçons dans les limites budgétaires du Département soumis actuellement, on le sait, aux lourdes contraintes de la décentralisation. On peut raisonnablement penser que d’ici la fin de la décennie des améliorations seront effectives pour relier l’A20. Il est évident que l’ensemble de ce projet qui, heureusement, s’appuiera sur des voies déjà existantes, prendra en considération l’environnement des territoires traversés. La volonté est clairement affichée de concilier aménagement routier au profit du développement économique et respect de l’environnement. Sur le parking d’un confiturier de Biars, Angelovski Radoïca vient de livrer son chargement de fruits en provenance de la Serbie-Monténégro. Moment de repos pour ce chauffeur routier macédonien, avant de reprendre une route au long cours direction l’Espagne. « Tous les quinze jours, je viens en France ; et dans 90% des cas, je passe par Biars », dit-il dans un anglais mâtiné d’allemand. « Et ça fait quinze ans que ça dure ». Alors les routes d’accès à la zone industrielle La départementale 802 doit aller à l’Etat « 1h30 pour effectuer 40 km : c’est beaucoup pour une petite portion de route » ı de Biars-sur-Cère, il connaît très bien. Et quand on lui parle d’une amélioration des liaisons entre le nord du Lot et l’autoroute, il opine du chef. « L’A20 est sans conteste l’une des meilleures autoroutes d’Europe », remarque-t-il. « Mais depuis Brive jusqu’ici, les routes sont trop petites, les virages trop nombreux. Il faut conduire très prudemment. Au minimum je mets 1h30 pour effectuer 40 km : c’est beaucoup pour une petite portion de route ». Auprès du Ministère des transports le Conseil général du Lot avait proposé, dans le cadre de la négociation sur la décentralisation : > que l’Etat cède au Département les routes nationales 20 (axe Brive-Montauban) et 140 (Brive-Figeac) > que le Département du Lot confie à l’Etat la départementale 802, nouvellement créée afin de relier l’autoroute A20 au bassin figeacois. Dans le cadre de cette négociation marquée du sceau du pragmatisme, il revenait naturellement à l’Etat d’achever les derniers kilomètres de la 802 en prolongement de la déviation de Figeac initialement prévue à l’actuel Contrat de plan Etat-Région. En s’appropriant cet axe, l’Etat s’assurait le respect d’un principe adopté au niveau national, à savoir être propriétaire de barreaux transversaux qui relient les axes nord-sud, puisque la RN 122 entre Figeac et l’autoroute A 75 restait une nationale. Le Ministère n’a pas suivi cette logique et refuse aujourd’hui de prendre à son compte la départementale 802 ce qui ferait que Figeac serait désenclavée par Aurillac et St- Flour, tournant ainsi totalement le dos à l’autoroute A20 ! Trop c’est trop. Le Président du Conseil général a demandé un rendez-vous avec le ministre pour régler intelligemment ce contentieux. Il faut espérer que la raison l’emportera. Quoi qu’il en soit, la déviation de Figeac devrait enfin poindre à l’horizon après quoi viendra le tour de Cambes. Cette déviation est demandée avec force par les habitants de cette commune. Si leur demande est légitimement motivée par la création récente de la départementale 802, il est aussi logique que le Département donne la priorité aux axes les plus fréquentés du département, celui qui relie par exemple l’A20 au bassin Bretenoux-Biars-Saint-Céré. Tout ne peut pas être réalisé en même temps, sinon le Département prendrait le risque de mettre en situation très délicate son équilibre budgétaire. ıAngelovski Radoïca, chauffeur routier macédonien. ı La route départementale 802. ı 17



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