16 Liaison nord : changement total de cap En plein mois de juillet, sans la moindre concertation préalable, le Conseil général de la Corrèze a décidé de façon unilatérale de se désengager totalement de la liaison nord du Lot – autoroute A20, alors que le dossier était ouvert depuis 1992 ! On sait combien ce dossier, pour des raisons diverses et complexes, a connu des rebondissements et des retards. Mais depuis quelques mois, tout semblait en bonne voie, les deux Départements ayant pris chacun leurs responsabilités. Mais voici que le Conseil général de la Corrèze jette aux orties un travail de plus d’une décennie. Ce coup dur pour le Lot a obligé les élus de notre département à rechercher une solution de remplacement susceptible de répondre aux attentes de la population du nord du Lot qui n’a déjà que trop attendu, la principale victime étant son tissu industriel et plus particulièrement ses entreprises agroalimentaires. Faute de pouvoir raccorder l’autoroute A20 en ıMichel Quèbre, Vice-président chargé des routes. Après une gestation douloureuse, la liaison entre le bassin de Bretenoux-Biars et l’A20 semblait acquise. C’était sans compter sur le revirement à 180° du Conseil général de la Corrèze. Qu’importe ! Le Département du Lot assumera une autre solution, 100% lotoise. contact lotois octo∫re 2005 ı « Un autre regard » passant par le village corrézien de Turenne, solution la plus usuelle et naturelle, les élus lotois qui se sont rendus immédiatement sur le terrain - Gérard Miquel en tête- ont adopté à l’unanimité une option 100% lotoise, lors d’une séance extraordinaire du Conseil général, le 12 septembre dernier. Cap à l’ouest Les travaux de la déviation de Puybrun, dont les arrêtés préfectoraux –loi sur l’eau et déclaration d’utilité publique– viennent d’être pris après bien des contretemps, devraient débuter d’ici un an. Suivra ensuite, comme prévue initialement, la déviation de Vayrac. C’est après qu’intervient la solution 100% lotoise. Plus question de remonter sur le nord et de dévier donc Condat et les Quatre-Routes. Il est prévu de mettre le cap à l’ouest, à hauteur de Saint- Michel-de-Bannières, avec un raccordement qui rejoindra la N 140 au nord de Martel. Ainsi les « En optant pour une solution 100% lotoise, nous ne nous préoccupons plus exclusivement du désenclavement du bassin Biars-Bretenoux-Saint-Céré. Nous proposons du même coup une vision économique de ce territoire avec, à terme, un aérodrome et une zone d’activités à proximité. En refusant cet axe, la Corrèze nous permet aujourd’hui de porter un autre regard sur le développement du nord du Lot. Il y a là un coup à jouer. Le rayonnement de ce secteur peut être plus large que ce que l’on peut imaginer actuellement ». ı véhicules pourront aller chercher l’autoroute A20 à hauteur de Cressensac. Ceci concerne le flux se dirigeant vers Brive-Limoges-Paris. Ultérieurement, l’axe Martel-Souillac sera amélioré pour permettre l’accès à l’échangeur de Souillac (et donc aller vers le sud) dans de meilleures conditions que celles qui sont proposées actuellement. Concilier développement économique et environnement Tout ceci a un coût, un surcoût même. Déduction faite des déviations de Condat et des Quatre-Routes qui ne se feront donc pas, il faudra débourser entre 6 et 7 millions d’euros supplémentaires par rapport au projet initial, |