L’anniversaire du festival de Saint-Céré et du Haut-Quercy sera fêté le 14 août avec une journée marathon. ıAndré Boyer, Conseiller général de Saint-Céré. 12 L’opéra s’éclate depuis 25 ans « Rendre l’opéra accessible au plus grand nombre d’une manière moins formaliste qu’ailleurs, et faire que le festival devienne un laboratoire pour la découverte de jeunes artistes ». C’est le cahier des charges auquel se tient Olivier Desbordes, metteur en scène et directeur artistique du festival de Saint-Céré depuis 1981. Le festival d’art lyrique fête cette contact lotois juillet 2005 ı ı ıOpéra au château de Castelnau-Bretenoux. année ses 25 ans. En réalité 45 ans, si on se rappelle de festival le chant choral et de musique classique dirigé par Pierre Host, entre 1960 et 1980. Olivier Desbordes, qui travaillait depuis 1972 comme bénévole, a ensuite repris le flambeau avec de l’opéra. De l’équipe des origines, il est le seul encore en place. « Au démarrage, on nous a pris pour des fous ». 25 ans après, la folie a payé. Avec un record de 12 000 spectateurs l’an dernier « dont 30% d’habitants de la zone », insiste Olivier Desbordes. « Ce n’est pas qu’un festival pour les touristes. On a trouvé un public large, très divers ». Sans véritablement de plan de carrière : « On continue de construire l’avion en vol. Avec une seule stratégie, le plaisir ». Anniversaire marathon La prochaine édition qui démarrera le 27 juillet se terminera par une journée d’anniversaire le 14 août. « Un marathon », résume Olivier Desbordes, avec un repas, une fête partagée entre le public et les artistes et deux spectacles au programme : Falstaff, la dernière œuvre de Verdi, et Music Hall, une revue décalée composée des chansons interlopes d’avant-guerre. Deux rendez-vous parmi les trente-deux soirées programmées ı cette année. Opéra (Les petites noces de Figaro), théâtre musical (Le brave soldat Schweik), concerts (ensemble baroque de Limoges, orchestre philharmonique tchèque Hradek Kralové), musique sacrée (requiem de Verdi) composent à nouveau le menu du festival. Depuis 2003, le festival de Saint-Céré et le festival du Haut-Quercy se sont rapprochés. Cette collaboration permet de présenter une programmation beaucoup plus importante. Et chaque hiver, les spectacles du festival continuent de partir sur les routes sous le nom d’Opéra Eclaté Midi-Pyrénées. Depuis 1991, le Conseil général du Lot est propriétaire de l’Usine, le QG du festival de Saint- Céré, et en assume l’entretien et les réparations nécessaires. Cet investissement est le symbole de l’engagement du Département « Une farouche ambition de rendre la musique conviviale et attractive » « Le festival de Saint-Céré, c’est l’alliance de jeunes chanteurs et chefs d’orchestre, de metteurs en scène prometteurs et d’une farouche ambition de rendre la musique conviviale et attractive, pour un plus grand nombre d’auditeurs et de spectateurs. Le festival, c’est la mise en valeur de la richesse architecturale de notre département et plus particulièrement du cadre prestigieux de Castelnau, du merveilleux Montal ou de la magnifique abbatiale de Souillac, trésors parmi tant d’autres de notre Pays d’art et d’histoire de la vallée de la Dordogne. Le festival, c’est aussi « l’Usine », repli devant les caprices du ciel, mais encore et surtout lieu de création d’œuvres plus intimistes où la poésie, la chanson et la comédie trouvent aussi leur place et un auditoire enthousiaste. |