[46] Contact lotois n°51 oct/nov/déc 2004
[46] Contact lotois n°51 oct/nov/déc 2004
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°51 de oct/nov/déc 2004

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Lot

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 22

  • Taille du fichier PDF : 3,5 Mo

  • Dans ce numéro : sous le casque, la flamme.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Dans un même lieu, les Saint-Céréens pourront rencontrer une assistante sociale, profiter des services de la bibliothèque départementale de prêt ou se renseigner sur les futurs travaux routiers. Dès son élection, Gérard Miquel, Président du Conseil général, a annoncé la création de « Maisons du Département » réparties sur l’ensemble du territoire. La plus importante d’entre elles se trouvera tout naturellement à Cahors puisqu’en 2006 tous les services du Conseil général seront rassemblés sous un même toit, à Regourd dans un immeuble actuellement en construction. Mais c’est Saint-Céré qui accueillera la première « Maison » décentralisée. Une façon ıAndré Boyer, Conseiller général de Saint-Céré. ı de rééquilibrer sur le nord du département les services rendus au public, dans des locaux adaptés. Actuellement, le centre médico-social (C.M.S), au regard de l’étendue de ses très nombreuses missions, n’est plus adapté aux besoins ; l’antenne de la bibliothèque départementale, victime de son succès, doit impérativement s’installer dans de nouveaux locaux. Certains services de la DDE qui, dans le cadre de la décentralisation, passeront sous la houlette du Département, auront aussi besoin de rationaliser leur implantation dans le nord-est du département. Autant de contraintes qui tendent à faire de cette « Maison » une priorité. « Au service des citoyens » « Saint-Céré abrite différents services du Conseil général mais aujourd’hui les locaux ne sont plus vraiment adaptés. Ainsi, leC.M.S, avec l’augmentation sensible de ses compétences, est vraiment trop à l’étroit. Il en va de même pour la plupart des domaines d’intervention du Conseil général qui ne cessent de prendre de l’importance. C’est un développement considérable des services qui s’annonce, nous devons pouvoir y répondre dans de bonnes conditions. En avril dernier, lors de son élection, le Président du Conseil général a proximité A Saint-Céré, la première « Maison du Département » Saint-Céré accueillera dans quelques mois la première « Maison du Département ». Un lieu d’accueil destiné à rapprocher plus encore le citoyen de l’institution départementale. ı A terme, chaque Pays abritera une telle structure. Dès le début de l’été, Gérard Miquel s’est rendu à Saint-Céré, d’une part pour se rendre compte de l’état des équipements actuels, et d’autre part pour étudier quelques pistes concernant l’implantation future de la « Maison du Département ». Celle-ci prendra en compte l’élargissement programmé des compétences du Conseil général, lié à la décentralisation. Par ailleurs, des premières démarches ont été entreprises pour l’acquisition d’un terrain. En prolongement, d’autres « Maisons » verront le jour sur le territoire : Figeac, Gourdon… Ainsi les Lotois pourront profiter, à proximité de leur domicile, de l’ensemble des services et informations du Conseil général. pris une bonne initiative en lançant l’idée de « Maisons du Département ». Je suis bien évidemment heureux que ce soit Saint-Céré qui ait été choisi pour la construction de cette ı Avec l’implantation d’une « Maison du Département » tous les habitants du secteur de Saint-Céré pourront profiter pleinement des services du Conseil général. première « Maison ». Elle sera avant tout au service des citoyens, pour les Lotois. Le programme prévu permettra une couverture complète du territoire départemental ». 19
politique 20 Décentralisation : Inquiétudes des Elus… Le Gouvernement a choisi la procédure du 49-3 pour faire adopter le projet de loi relatif aux libertés et aux responsabilités locales en plein cœur de la session extraordinaire. Ce coup de force est d’autant plus choquant que celui-ci dispose d’une majorité écrasante au Parlement. C’est bien pour étouffer les critiques dans son propre camp que le Gouvernement a choisi cette procédure qui porte atteinte au respect de la représentation nationale. L’acte II de la décentralisation était pourtant annoncé comme un chantier majeur du Président de la République qui n’hésitait pas à affirmer le 10 avril 2002 : « Si la France veut rester une grande démocratie, elle doit lancer la révolution de la démocratie locale et construire la République des proximités ». Force est aujourd’hui de constater que, si la première étape de la décentralisation engagée par les lois Defferre avait constitué un mieux démocratique et un plus financier au niveau local, les lois actuelles s’apparentent plus à une décentralisation du déficit de l’État sur les collectivités locales. La raison aurait voulu que l’on dégage des ressources avant d’imposer un transfert de charges. Or, la démarche engagée a été totalement inverse. Pour ne citer que les Conseils généraux, la loi a prévu d’importants transferts de charges (routes nationales, personnels ATOS de l’éducation nationale, gestion du RMI et du RMA). Elle ne définit en revanche aucune compensation financière si ce n’est un hypothétique transfert de la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP) sur laquelle les collectivités n’auraient aucune possibilité de modulation ce qui va à l’encontre du principe d’autonomie financière. L’organisation des territoires, aller plus loin ? La volonté d’agir plus efficacement pour développer les territoires s’est traduite depuis plusieurs décennies par la mise en place de politiques favorisant le regroupement de Communes. Il est vrai que la France se caractérise par un nombre important de Communes (36 565), parfois peu peuplées et disséminées dans l’espace. La voie de l’intercommunalité a permis une meilleure gestion des équipements, par la mise en commun de moyens, la prise de décision à l’échelle de plusieurs communes. Les communautés de communes disposent aujourd’hui de compétences élargies, d’une autonomie assurée par une fiscalité propre. L’enjeu le plus important pour ces structures est de réussir le développement économique du territoire. contact lotois octo∫re 2004 Cependant à ce maillage de l’espace, est venu se rajouter toujours dans un souci d’efficacité, le périmètre du pays plus pertinent, plus vaste, regroupant plusieurs communautés de communes. Le pays apparaît comme le niveau indispensable à la contractualisation avec les autres collectivités. Il a aussi pour effet de créer un nouveau lien entre les communautés de communes en vue d’élaborer des stratégies de développement. Un projet de développement économique englobe non pas seulement la communauté de communes sur lequel il sera géographiquement implanté, mais plusieurs communautés de communes. Cependant, ces dernières ne peuvent s’associer à un projet extérieur à leur périmètre. La seule solution sera alors de créer une structure supplémentaire entre elles. Le pays lui n’étant qu’un lieu de réflexion. Optimiser l’organisation du territoire suppose de considérer que les structures mises en place ne sont pas figées, ni les Un autre point essentiel est complètement occulté par la loi : la notion de péréquation entre Collectivités. Les capacités financières entre Conseils généraux varient considérablement. Si un rééquilibrage n’est pas prévu au niveau de l’État, c’est toute la cohésion nationale qui pourrait être menacée avec des distorsions de traitement entre les habitants d’une région riche et les habitants d’une région pauvre. Aussi, nous souhaitons rappeler une nouvelle fois notre opposition au projet de décentralisation tel qui nous est présenté en espérant que le gouvernement entendra enfin les fortes inquiétudes des élus locaux et des habitants qui se sont exprimés défavorablement lors des derniers scrutins. Les Élus de la Majorité départementale frontières géographiques définitives. Tout ce qui pourrait profiter au développement économique d’un territoire ne saurait souffrir d’une hiérarchisation des compétences. Faciliter les systèmes de coopération entre communautés de communes éviterait l’émergence de conflits, de difficultés dans la prise de décision, ou l’obligation de recourir à une structure supplémentaire. Sans compter que pour le citoyen, la confusion sera encore plus grande. Le développement des territoires ne doit pas souffrir finalement des niveaux d’échelles d’organisation qui au fil du temps et de l’usage qui en sont faits se révèlent plus ou moins pertinents, ou efficients. Source : Datar territoires 2020, sem. 2000 Le Groupe S.E.



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