Une année de vache folle, une autre marquée par la tremblante du mouton, et cette fois-ci, c’est la sécheresse. Fragilisées, certaines exploitations se trouvent aujourd’hui en situation très délicate. Alors, comme ce fut le cas pour la crise de la vache folle, le Département a débloqué une aide exceptionnelle pour permettre à l’agriculture de supporter le choc. 500 000 euros (3,28 millions de francs) (1) seront débloqués par le Conseil général. Ces fonds permettront, avec pragmatisme, de résoudre en partie l’un des problèmes clé : le transport de fourrage. Au niveau national, l’Etat a accordé dans un premier temps 37 millions d’euros. 500 000 euros tirés de cette enveloppe initiale seront destinés au Lot et financeront le transport du fourrage. Sur la base de 45 € la tonne, seules 11 000 tonnes de fourrage peuvent être acheminées dans le département alors qu’il en faudrait approximativement entre 60 et 80 000 tonnes pour subvenir à l’ensemble des besoins. On est loin du compte. Avec ces moyens supplémentaires, le Département comblera un peu le fossé entre les besoins réels et les sommes jusqu’ici accordées par l’Etat. Aides sociales aussi Voilà pour l’objectif. Quant à la manière, et toujours en calquant la méthode adoptée lors de la crise de la vache folle, le Conseil général veille à ce que la répartition de cette aide exceptionnelle se fasse auprès de tous les agriculteurs en difficulté, sans exception. Au cours de l’hiver, le Département sera vigilant face à l’éventuelle onde sécheresse Une aide de 500 000 euros pour les agriculteurs Le Conseil général a décidé d’accorder une subvention exceptionnelle en faveur des agriculteurs victimes de la sécheresse. de choc sociale que pourrait engendrer cette crise au sein des exploitations agricoles. Il examinera, en collaboration avec l’Etat, les mesures sociales nécessaires en faveur des plus démunis. (1) Lors de la crise de la vache folle, 340 000 euros (2,2 millions de francs) avaient été accordés aux agriculteurs lotois. Pompiers : l’été de tous les dangers Si l’activité estivale des pompiers a été jugée par ces derniers comme « très soutenue », il faut bien reconnaître que le Lot, contrairement à d’autres départements, est passé à côté de la catastrophe. L’activité dense se traduit clairement par les chiffres : pour les seuls mois de juin, juillet et août, les pompiers lotois sont intervenus sur 192 incendies qui ont détruit près de 300 hectares de bois et broussailles. Pour mémoire, en 2002, sur l’ensemble de l’année, 75 hectares avaient subi la loi des flammes. Si effectivement les pompiers ont connu un été très chaud, après coup, on peut considérer que le Lot s’en sort bien. ıLa sécheresse a frappé de façon relativement uniforme l’ensemble du département. ı ı ı Notre département très boisé, excessivement sec, était très exposé. Parmi les diverses raisons qui ont permis d’éviter le pire, outre le civisme certain des Lotois et des touristes qui ont visité notre département, nous citerons le travail préventif effectué par les pompiers. Depuis une quinzaine d’années, chaque été, un avion survole régulièrement, aux heures les plus chaudes de la journée, l’ensemble du département. Dès que cet avion détecte un départ d’incendie, il donne l’alerte et peut guider les secours au sol avec une très grande efficacité. L’avion a tourné 180 heures dans le ciel du département, contre 60 heures en 2002. 9 |