Vivre en Loire-Atlantique ❱ ■■À Issé, la fermentation des micro-organismes produit du biogaz S.Dacher Énergie Les déchets, engrais économique Une nouvelle unité de méthanisation et de déconditionnement VALDIS s’est ouverte à Issé. Elle permet aux entreprises et collectivités de mettre en conformité le traitement de leurs bio-déchets avec les obligations imposées par le Grenelle de l’environnement. Produits de l’industrie agro-alimentaire, déchets organiques issus de la restauration, boues biologiques… Au total, le site VALDIS traitera chaque année 58 600 tonnes de bio-déchets, en vrac ou emballés. La technologie proposée par cette unité de méthanisation participe à la réduction des déchets à incinérer ou à enfouir, et à l’augmentation de la production d’énergies renouvelables. Cette ouverture est le fruit d’un partenariat entre SARIA industries (actionnaire majoritaire) et plusieurs acteurs locaux, dont la coopérative Terrena, Castel viandes, ainsi que Verdesis. « Ce projet concrétise une réflexion territoriale menée sur l’en semble de la filière », assure Jean-Louis Hurel, PDG de SARIA industries. « Il associe en effet des agriculteurs, des coopérateurs, des industriels et des professionnels de l’agroalimentaire. Par cette démarche locale, VALDIS contribue également au développement d’un modèle français de méthanisation. » Renouveler nos énergies, c’est en nous ! Alternative durable Le projet, générant 20 emplois directs et mobilisant un investissement de 15 millions d’euros, s’appuie sur une technologie d’avenir : la réduction biologique de la matière par différents process de fermentation – un procédé naturel, ici industrialisé – qui permet de produire de l’énergie thermique, de l’électricité verte et des fertilisants organiques pour les agriculteurs du Pays de Châteaubriant. Pour Hubert Garaud, président de Terrena, « cette unité est une première dans la nouvelle économie générée par la gestion des déchets. Son impact territorial est évident, notamment agricole, car la matière produite offre une alternative aux engrais chimiques », favorisant la réduction d’émissions de gaz à effet de serre et un « retour au sol » plus naturel de la matière. En outre, le biogaz créé, composé à plus de 55% de méthane, alimente un moteur qui produit de l’électricité verte – 17,5 MWh, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 2 500 foyers –, injectée sur le réseau ERDF, et de l’énergie thermique en partie autoconsommée sur le site. L’excédent est ensuite utilisé par les unités industrielles voisines. Le bio-déchet a l’avenir devant lui. 16• loire-atlantique• noVeMBre 2012• le Magazine du départeMent |