Grand angle Un quart du budget du Département, de plus de 1,2 milliard d'euros, profite aux jeunes de Loire-Atlantique Vicky Paul, de l'AFEV, accompagne Maria-Manuella depuis un an P.Pascal Volontaires et motivés Investir dans la jeunesse, c’est en nous ! Parmi les motivations de l’engagement figure en bonne place l’entretien ou la création d’un réseau d’amis. Élodie Fraisse, jeune ambulancière à Châteaubriant, a ainsi « repris le chemin associatif » avec des amis, pour monter un festival cet été à Marsac-sur-Don, baptisé les Énergiques : « J’avais arrêté mes activités associatives, notamment dans le sport. Une amie m’a proposé de participer à cette aventure collective. C’était exactement ce qu’il me fallait : un petit projet local sur une courte durée. Cela m’a redonné envie. » En milieu rural, cet investissement est primordial : « De plus en plus de jeunes quittent le territoire. Il faut entretenir cette flamme associative pour conserver la vie et la convivialité. » « Ma drogue, c’est l’engagement » « Deux variables, même si ce ne sont pas les seules, ont une influence importante sur l’engagement des jeunes : l’origine sociale et le niveau de diplôme », souligne Valérie Becquet. « Les étudiants sont ainsi les jeunes les plus impliqués dans le bénévolat. » À l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), on essaie de profiter de ce vivier pour amorcer un engagement de plus long terme. « Nous recrutons à l’université près de 300 bénévoles chaque année », rappelle Charles Amiot, délégué territorial de l’antenne de Nantes. « Pour eux, c’est souvent la première expérience du monde associatif. Nous proposons un projet clé en main, l’accompagnement d’élèves en difficulté, tout en leur laissant une grande spontanéité. Nous participons ainsi à la formation de leur conscience citoyenne, de leur fibre militante. » Gaëlle Le Gouguec et Vicky Paul faisaient partie de ces bénévoles. L’expérience leur a tellement plu qu’elles sont devenues volontaires en service civique pour accompagner et guider les nouveaux bénévoles. Elles vont à la rencontre des collégiens et lycéens pour démystifier le statut d’étudiant. « À l’AFEV, l’engagement est bien une passerelle entre un étudiant en « mode réussite » qui peut avoir une image négative des quartiers populaires et des jeunes de ces quartiers qui ne connaissent pas le monde étudiant », estime Charles Amiot. Gaëlle, en tout cas, a trouvé une vocation : « Je suis inscrite en 1 re année d’anglais mais ce n’est pas ma priorité. Je suis en pause civique. Je ne resterai pas à l’AFEV toute ma vie mais je sais que j’aurai d’autres engagements civiques et citoyens plus tard. C’est devenu ma drogue. » 12• loire-atlantique• noVeMBre 2012• le Magazine du départeMent |