EN ACTION DOSSIER Un secteur qui recrute La filière équine offre de nombreux débouchés : des élèves viennent ainsi se former dans la Loire aux métiers du cheval, pour certains à plusieurs centaines de kilomètres de leur domicile. Parmi les centres spécialisés en hippisme, la Maison familiale et rurale (MFR) de Mornand-en-Forez. Découverte. Courses, cheval de sport, élevage, enseignement… En matière de cheval, les métiers ne manquent pas, et ce n’est pas le directeur de la MFR de Mornand-en-Forez, David Delorme, qui dira le contraire. « Nous accueillons des adolescents dès la 4e, pour préparer des diplômes qui vont du CAP au bac professionnel et au BTS, sans oublier les formations adultes, par exemple pour devenir moniteur d’équitation. » Le point commun de tous ces élèves : l’amour des chevaux. Si certains optent pour une insertion professionnelle rapide, pour d’autres, la MFR n’est qu’une étape : « Il y a toute la filière qui va travailler directement autour du cheval mais aussi ceux qui poursuivent leurs études 18 LOIRE MAGAZINE ZOOM Nicolas Beyel Maréchal-ferrant à Saint-Romain-le-Puy, 38 ans Votre métier intrigue ? Oui, car c’est un métier ancien. Autrefois, il y avait un maréchal-ferrant par village. Nous sommes aujourd’hui entre 15 et 20 à l’exercer dans la Loire. Pour ma part, je me suis reconverti sur le tard, à 27 ans, mais c’est une activité qui m’a toujours fasciné car j’ai grandi au milieu des chevaux. dans d’autres secteurs. » Certains se tournent alors vers le commerce pour vendre des produits en lien avec le secteur hippique, comme des assurances spécialisées. UN MÉTIER-PASSION Parmi les professeurs, Virginie Giraud est bien connue du monde hippique. « Nous formons deux types d’élèves : des jeunes, parfois en décrochage scolaire, qui ne se retrouvent pas forcément dans l’enseignement traditionnel, dont un certain nombre d’enfants à haut potentiel. Et puis on a des adolescents avec d’excellents dossiers qui ont vraiment envie de se former auprès du cheval. » L’exigence est en effet au rendez-vous. « Ce sont En quoi consiste votre profession ? Nous intervenons pour l’entretien des sabots de chevaux, avec du ferrage lorsque l’usure est plus importante, par exemple pour les animaux dédiés à la randonnée ou au sport. Dans la Loire, les chemins sont très caillouteux ! Nous pratiquons aussi de l’orthopédie sur des chevaux boiteux, à la demande des vétérinaires. des métiers-passions : le plus important est d’aimer les chevaux. Il faut avoir une pratique de l’équitation, sans forcément être un grand cavalier, aimer travailler en extérieur, bien souvent se déplacer et ne pas compter ses week-ends. » À la clé, un emploi quasi assuré, par exemple dans la filière course, ou dans le monitorat d’équitation, « un métier pour lequel on a besoin de plus de candidats formés ». Certains s’installent alors dans la Loire… et deviennent parfois maîtres de stage pour d’autres apprentis ! + D’INFOS ET VIDÉO www.loire.fr/webzine Alternance. Quinze jours à l’école, puis quinze jours en stage : les jeunes formés à Mornand-en- Forez sont souvent sur le terrain. Ici, séance de travail à cheval pour les élèves de bac pro au centre équestre de Jas. Quelles sont les qualités d’un bon maréchal-ferrant ? Il faut surtout un bon contact avec les chevaux. C’est un métier assez physique, mais pas besoin d’avoir une grande carrure. Il intéresse d’ailleurs de plus en plus les femmes ! Un CAP, en deux ans d’études, peut suffire à s’installer, mais il est préférable d’avoir un Brevet technique des métiers (BTM), en quatre ans. |