L’EXPO… À TUE-TÊTE ! i on cantait a, a, a, antonnant le refrain e lien Clerc, le Msée apinois renoble nos inite orir gran nos oreilles, por reisiter en musique ce patrimoine oral et populaire qui nous unit et rythme nos journées… Un art mineur, la chanson, comme le prétendait Gainsbourg lors d’une engueulade célèbre avec Guy Béart (lors de l’émission Apostrophes en 16 ? Ou un objet social partagé par tous, notre plus petit patrimoine commun ? l’heure o un chanteur, Bob Dylan, vient de se voir décerner pour la première fois le prix Nobel de littérature, le Musée dauphinois nous répond avec cette exposition en 7 chansons ! Des vers pas piqués des vers ! de la Comtesse de Die, femme troubadour du XII e siècle au tube « On écrit sur les murs », repris par le groupe Kids United en 2015, c’est à une véritable traversée du répertoire populaire que nous invite le musée départemental. Comptines, aubades ou pastorales, chansons à boire ou à danser, de gantières ou de marins… Peu importe l’air ou le genre dont elle relève – si tant est que l’on puisse classifier un tel objet. La chanson ne demande qu’une voix pour exister et transmettre des émotions, ponctuant nos mémoires comme une formidable madeleine de Proust. « Tout commence par la berceuse, commune toutes les cultures : c’est ce La, La, La, La qui souvent va créer le premier lien fondamental avec nos parents, une pulsation intime », rappelle Franck Philippeaux, commissaire de l’exposition. > SÉQUENCE NOSTALGIE Après une introduction dans le couloir sonore puis un passage au studio de radio o l’on pourra revoir des archives vidéo de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) —, on rentrera dans l’intimité d’un appartement, dans le vif du sujet. a canson s’coute le plus souvent à la maison, elle nous accompagne lors de nos tâches quotidiennes.’o cette scnograpie, avec une ambiance et une sélection de chansons populaires à écouter pour chaque pièce », poursuit Franck Philippeaux. Chansons d’exil dans le vestibule, d’amour dans la chambre parentale, contestataires dans la chambre de l’ado, d’enfance dans la salle de bains, donnant du cœur à l’ouvrage dans l’atelier-garage… Au total, 78 chansons ont été sélectionnées à travers les générations. Parmi les nombreuses pépites et tubes universels, on rencontrera bien sr quelques grandes figures de la scène locale d’hier à aujourd’hui : ENSEMBLE ICULTURE qui se souvient ainsi de l’Isérois Bach (moins célèbre que son homonyme allemand ? e comique troupier connut pourtant son heure de gloire avec sa « Caissière du grand café » en 1914. La diva Ninon Vallin (originaire de Montalieu), célébrée en son temps par Debussy pour sa voi paillete d’argent, nous étonnera avec son « Duo des dindons ». On découvrira que les plus célèbres chansons de Reggiani ou de Montand comme « Sous le ciel de Paris » furent écrites par le parolier grenoblois Jean Dréjac… Désuète ou ringarde la chanson, à l’ère électronique ? La pratique ne s’est pourtant jamais aussi bien portée, Pénétrant dans la pièce « karaoké », le musée nous invitera d’ailleurs à pousser nous aussi la chansonnette sur des airs connus. Un moyen d’exprimer ses sentiments accessible au plus grand nombre, qui parfois peut s’élever au rang des beaux-arts ! Par Véronique Granger sa janier a Msée apinois, renoble Contact : mseeapinois.fr #07 I JANVIER/FÉVRIER 2017 I ISÈRE MAG > 45 > |