26 > ÉCHAPPÉES BELLES « DÉCOUVERTES C’EST LA SAISON DES CHAMPIGNONS ! Avec 38% de bois et de forêts, l’Isère est une terre à champignons. Nous avons aussi un paysage varié avec des collines et des montagnes où grandissent différentes espèces d’arbres, feuillus et conifères, et des terrains calcaires (Chartreuse et Vercors) ou silicieux (massif de Belledonne) qui favorisent la pousse de nombreuses variétés », rappelle Robert Garcin, l’un des trois vice-présidents de la société mycologique du Dauphiné. Les champignons sont des espèces hybrides, ni animales, ni végétales. Ils prospèrent sur des sols riches en humus dans des endroits chauds et humides : prairies et forêts. Riches en protéines, en fibres et en vitamines, ils sont bons pour la santé. Encore faut-il connaître les QUELQUES BONS CONSEILS > Déterrez délicatement le champignon sans le couper. Si le pied reste en terre, il pourrit et risque de détruire le mycélium, élément reproducteur. > Ne ramassez que les espèces que vous connaissez. Les champignons peuvent provoquer de graves intoxications. En cas de doute, contactez une association mycologique (cf encadré). > Il suffit d’un seul champignon vénéneux pour être malade. Séparez les espèces dans des sacs différents ! > Bannissez le sac plastique qui risque d’accélérer leur pourrissement. > En cas de tremblements, vertiges, vomissements, nausées, diarrhées, appelez le 15 ou un centre antipoison. > ISÈRE MAG I SEPTEMBRE-OCTOBRE 2016 I #05 L’Isère est le paradis des ramasseurs de champignons. Cèpes, girolles, trompettes de mort… il y en a pour tous les goûts ! « coins » et les bonnes pratiques pour ne pas s’intoxiquer. « En France, il y a 10 000 espèces de champignons. Seulement 1% est comestible et une grande majorité n’a aucune valeur nutritive. Une cinquantaine de variétés est toxique voire mortelle », rappelle Robert Garcin. En Isère, les champignons les plus répandus qui sont appréciés en cuisine sont les cèpes, les girolles et les lactaires, appelés sanguins. Pour les débusquer, l’automne est la meilleure saison. Chaque espèce a un arbre et un terrain de prédilection. Ainsi, les cèpes et bolets aiment se cacher dans les zones ombragées riches en mousse, comme les forêts des Chambaran. On les trouve fréquemment sous les pins, les chênes et les hêtres. Les girolles adorent les résineux et les feuillus. Il y a en a beaucoup dans le Trièves, le massif de Belledonne et le Vercors. Quant aux lactaires, tout dépend : le lactaire salmonicolore est lié au sapin et le lactaire délicieux au pin et à l’épicéa. Des secrets que les amateurs de champignons savent bien garder ! « En Isère, nous avons des terrains et un paysage variés qui favorisent la pousse des champignons » Par Annick Berlioz D.R. |