> 30 ÉCHAPPÉES BELLES TERRITOIRES Cette commune rurale desservie par l’autoroute et la voie ferrée se déploie dans la plaine, côté Bièvre, et sur un versant de collines boisées qui culminent à 726 mètres d’altitude. Au nord, elle s’ouvre sur la zone humide de l’étang du Grand-Lemps, site naturel et romantique. Ici, les maisons arborent des murs de pisé sur socle de pierre et galets roulés, et un toit dauphinois couvert de tuiles écaille. Totalisant à peine plus de haitants, cette petite cité commerçante et industrieuse n’en rayonne pas moins de longue date. Ses belles bâtisses évoquent l’Histoire. > DES FOIRES AUX GRAINS, DES MARCHÉS ET DES FABRIQUES > ISÈRE MAG I MARS/AVRIL 2018 I #15 LE GRAND-LEMPS : DE PISÉ, DE GALETS ET DE SOIE Capitale des Terres-Froides, elle régna sur le cours du grain, produisit de l’absinthe et des patins à glace, accueillit des artistes et poursuit dans l’art de créer des roses et de tisser la soie. Cité commerçante et industrieuse, Le Grand-Lemps est la capitale des Terres-Froides. e magnifique eroi du centreourg est un vestige de la chapelle des Pénitents érigée au XIV e siècle par les abbés de Bonnevaux. Autre repère : la tour du château qui avait été construit au XVII e siècle par le seigneur runier de emps En, ce chteau devint la résidence des Virieu. Par la suite, il fut transformé en usine de soierie, puis en distillerie et fabrique de liqueurs. Aujourd’hui, il se partage entre bâtiments agricoles, commerces et appartements. Autre référence historique forte, les halles évoquent l’importance commerciale du Grand-Lemps. Cette ancienne halle aux grains régulait le cours des céréales. Grâce aux franchises accordées par Aymard VIII de Bressieux, un marché s’était implanté dès 1336. La halle fut construite en 1614 par la famille Prunier. Perdurent au Grand- Lemps deux grands marchés par semaine, le mardi et vendredi, et un petit marché bio le samedi. Mais comme son blason en fait foi, la vocation industrielle du Grand-Lemps, c’est le tissage. Algoud, un soyeux lyonnais, LE GRAND-LEMPS ouvrit une usine-pensionnat en 1864 avec métiers et autant d’ourières Rapidement, deux autres fabriques de soierie, Mézin et Couturier, s’implantèrent. Puis, après la Première Guerre mondiale : Perrin et ils, ipon et Cie, rachon Restent aujourd’hui deux fleurons : la Société d’impression sur étoe du randemps (Siegl), acteur du luxe, et les tissages Perrin, experts en soieries originales et de très grande qualité. Pour le nouveau maire du Grand-Lemps, Nicole Berton, l’attachement que les habitants portent à leur ville participe à son identité et son charme : « Ils sont toujours prêts à participer, s’investir, se mobiliser dans des rencontres, des associations, des consultations publiques. » Alors c’est toute une vie sous les halles les jours de marché, sur la place du Château les jours de fête, à la terrasse d’un café… Par Corine Lacrampe |