[38] Isère magazine n°133 fév/mar 2013
[38] Isère magazine n°133 fév/mar 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°133 de fév/mar 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de l'Isère

  • Format : (230 x 299) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 19,4 Mo

  • Dans ce numéro : cette maladie qui nous bouleverse, Alzheimer.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Made in isère » Les cabines sont conçues et réalisées de A à Z à Veyrins-Thuellin en Nord-Isère. MEDELLIN (Colombie) LONDRES (Angleterre) VANCOUVER (Canada) Des cabines iséroises aux sommets du monde » Repères La roue de Las Vegas C’est « le » chantier de l’année pour Sigma. Le groupe Poma a été retenu par le groupe de casinos Caesars Entertainment, propriétaire du célèbre « César Palace », pour concevoir et réaliser les cabines de la future grande roue de Las Vegas, qui sera la plus haute roue d’observation du monde. Un contrat de 33 millions d’euros. À 167 mètres de haut, cette roue deviendra le point culminant de la ville, offrant une vue magnifique sur Las Vegas Boulevard et tous les environs. Photos M. Griaud, Fotolia, DR VEYRINS-THUELLIN GRENOBLE Les cabines fabriquées par Sigma Composite à Veyrins-Thuellin, en Nord-Isère, circulent d’Avoriaz à New York, via Londres ou Hongkong. Ce fut l’un des plus beaux chantiers de la société. En 2010, Sigma Composite a réalisé le tramway aérien de New York, qui relie l’île de Roosevelt à Manhattan, au-dessus de l’East River. Deux cabines de 110 places, capables de transporter 1 500 personnes à l’heure, à 80 mètres de haut ! Plus récemment, en début de saison hivernale, elle a livré 12 nouvelles télécabines d’une capacité de 35 personnes qui relieront bientôt Avoriaz et Morzine, » Repères Chiffres clés ■ 69 salariés permanents et jusqu’à 90 intérimaires ■ 20 millions d’euros de chiffre d’affaires ■ 1000 cabines produites par an dont 80% pour l’étranger permettant aux amateurs de sports d’hiver de se déplacer d’une station à l’autre. Elles ont été conçues et fabriquées dans les ateliers de Sigma, à Veyrins-Thuellin, en Nord- Isère. Des chantiers réalisés pour le compte de Poma, la maison-mère, connue dans le monde entier pour ses remontées mécaniques. Créée en 1961 et rachetée par Poma en 1979, Sigma fait partie des quatre principaux fabricants de cabines destinées au transport de passagers dans le monde. « Le transport par câble représente 80% de notre chiffre d’affaires, dont 60% pour le secteur « neige », souligne Francis Charamel, PDG de Sigma. Mais depuis quelques années, Sigma élargit ses horizons, à la conquête de nouveaux marchés : transport urbain par câble, tourisme « hors neige » et projets spéciaux pour des applications uniques. « Le transport urbain par câble se développe, commente Francis Charamel. C’est un transport d’avenir, qui consomme peu d’énergie et de foncier. C’est aussi une solution aux problèmes de franchissement d’obstacle ou de pente. » A Medellin, deuxième ville de Colombie, le « Metrocable », dont les cabines ont été construites par Sigma, transporte plus d’un million de passagers par mois et a permis un vrai progrès social, en désenclavant les quartiers déshérités, bâtis à flanc de montagne. Cabines sur mesure Sigma conçoit aussi des cabines spéciales « sur-mesure » pour de nouveaux marchés à l’international. Parmi les réalisations les plus prestigieuses : les 32 nacelles design de 25 places chacune du « London Eye », la grande roue de Londres, le mini-métro sur coussins d’air de l’aéroport du Caire, ou encore une étonnante capsule de 40 places, servant de plateforme d’observation sur la magnifique baie de Vancouver depuis le sommet… d’une éolienne ! Filiale de Poma, Sigma bénéficie d’une expertise reconnue et de l’assise d’un grand groupe international. « Notre force, c’est notre capacité à innover, avec un ou deux brevets déposés par an, et notre polyvalence, de la conception à la production », explique Francis Charamel. Sur le même site, Sigma regroupe toute une palette de métierset de savoir-faire : bureau d’étude et ingénierie, tôlerie et mécanique, matériaux composites, thermoformage, découpe laser… « Nous sommes capables de concevoir et réaliser des produits de A à Z. On évite ainsi la sous-traitance et on maîtrise les délais. » Dernières commandes en cours : les cabines de la future grande roue de Las Vegas (voir encadré) et un funiculaire pour le parc de loisirs écologique de Shenzen, en Chine. n Sandrine Anselmetti >32 Isère Magazine-février-mars 2013
Trésor d’Isère » L’architecture de Notre- Dame-des-Neiges évoque la tente d’Abraham. Photos I. Salino/OT Alpes d’Huez, D.R. » Le chœur et son orgue, imaginé par Jean Guillou » Un des treize vitraux, signés du peintre Arcabas. Notre-Dame des Neiges GRENOBLE ALPE D’HUEZ Construite à l’occasion des J.O. d’hiver de 1968, l’église Notre-Dame des Neiges, à l’Alpe d’Huez, est exceptionnelle par son architecture insolite, ses vitraux signés Arcabas et son orgue représentant une main dressée vers le ciel. Où est-elle située ? À l’Alpe d’Huez, au pied du massif des Grandes rousses. Bâtie à 1800 mètres d’altitude au cœur de la station, c’est la plus haute église de l’Isère. Pour créer une chaîne spirituelle symbolique, son clocher est aligné sur ceux des deux autres églises de la commune d’Huez, Sainte-Anne et Saint-Ferréol. Son histoire « Son histoire est étroitement liée à deux personnes qui ne se sont rien interdit pour sa construction, explique Éric Freysselinard, le président de l’association Notre- Dame des Neiges, propriétaire et gestionnaire de l’église. Jaap Reuten, un prêtre néerlandais qui fut curé d’Huez de 1964 à 1992 et un ancien résistant, Jean Le Boucher, qui, en plein combat contre les Allemands, le 14 août 1944, fit le vœu de construire une église en l’honneur de la Vierge ». Deux personnages centraux et un événement déclencheur : la désignation de Grenoble pour les J.O. de 1968. À cette époque, l’Alpe d’Huez ne dispose que d’une petite chapelle en bois. Pressentant l’essor des sports d’hiver, le père Jaap prend alors l’initiative de construire un nouveau lieu de culte pour accueillir Huizats et touristes. Il convainc le Touring club de France et la mairie de lui offrir un terrain, cherche des donateurs et esquisse les premiers plans : l’église prendra la forme d’une tente, rappelant celle d’Abraham dans le désert, avec un mât central, un puits de lumière et une assemblée assise en rond autour du chœur. Comme il veut qu’elle soit ouverte à tous, il imagine un accès direct pour les skieurs, avec casiers et vestiaires, ainsi qu’une vasque au sommet où brillera la flamme olympique. Deux idées qui ne seront pas retenues par les architectes Louis Marol, et son fils, Jean, qui lui succédera. Édifiée à partir de 1970 en béton, cuivre, bois et verre, elle sera achevée en 2002 avec la pose du dernier vitrail. En quoi est-elle remarquable ? On y pénètre par un long couloir volontairement sombre qui débouche sur les premiers rangs, en référence à la parabole biblique : « Les derniers seront les premiers ». Mais ce sont surtout les artistes sollicités qui retiennent l’attention. Jaap Reuten et Jean Le Boucher feront réaliser 13 vitraux par le peintre Arcabas, douze face au chœur et le dernier au-dessus de la porte d’entrée, représentant l’Alpha et l’Oméga. Pour l’orgue, ils feront appel à Jean Guillou, compositeur renommé et titulaire des orgues de Saint-Eustache à Paris.Avec Jean Marol, ce dernier imaginera un instrument original, » L’anecdote n Décédé en 2001 à l’âge de 72 ans, enterré à La Garde, le père Jaap Reuten (en arrièreplan) rêvait d’une église ouverte à tous les cultes, servant aussi de centre d’accueil pour croyants et non-croyants. « Tous ceux qui loin du bruit veulent se régénérer spirituellement y trouveront leur place », affirmait-il. Infatigable collecteur de fonds, il organisa, dans l’église en construction, des conférences de presse du Tour de France représentant une main dressée vers le ciel. « La main de Dieu ». Réalisé en 1978 par le facteur d’orgue Detlef Kleuker, il présente une grande richesse de sonorités malgré ses dimensions modestes. Ses claviers étant tournés vers l’assistance, il permet au public de découvrir le jeu de l’organiste. Aujourd’hui ? Entretenue et animée par l’association Notre-Dame des Neiges- Orgues et Montagnes, qui réunit une équipe de 200 résidents permanents et vacanciers de l’Alpe d’Huez, l’église est ouverte, en saison, de 8 h 30 à 19h, et accueille tous les jeudis des concerts, avec, notamment, les meilleurs organistes du monde. ■ Richard Juillet » Contacts : 0476809705 ; www.notredamedesneigesalpedhuez.asso.fr ; www.orguesetmontagnes.com Un combat de boxe à l’église ! cycliste, des concerts, un défilé de mode et même… un combat de boxe pour financer sa réalisation. Non sans surprendre l’évêque de l’époque ! >33 Isère Magazine-février-mars 2013



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