> 16 > L’ISÈRE AVANCE VIABILITÉ HIVERNALE : ASSURER VOTRE SÉCURITÉ ! Si les premiers flocons ravissent les enfants comme les professionnels du tourisme, les signes précurseurs de l’hiver sont aussi synonymes de conditions de circulation plus difficiles sur les routes, avec des gelées matinales, des risques de verglas et de chutes de neige. Pour assurer un bon niveau de praticabilité sur les axes routiers dont il a la charge et éviter que la vie économique et sociale ne soit paralysée, le Département active, chaque année, son Plan de viabilité hivernale du 15 novembre au 15 mars en plaine, et jusqu’au 15 avril en secteur de montagne. Jean-Jacques Heiries, directeur adjoint à la direction des mobilités du Département, explique les raisons de ce lancement précoce : « Si les hivers ne se ressemblent pas d’une année sur l’autre, on observe toujours une période d’instabilité dès le mois de novembre. Nous devons être prêts. » Une mission qui passe en premier lieu par une veille permanente. Ainsi, les agents des routes du Département sillonnent quotidiennement le réseau pour faire remonter au poste de commandement du Département, le PC Itinisère, des informations sur les conditions climatiques et de circulation. Les opérateurs peuvent aussi compter sur 66 caméras qui surveillent les points sensibles ISÈRE MAG I NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2017 I #13 Depuis le 15 novembre, le Département de l’Isère a activé le dispositif de viabilité hivernale sur l’ensemble de son réseau routier. L’objectif ? Assurer la sécurité des usagers de la route. du réseau et, nouveauté sur l’axe Sassenage-Villard-de-Lans, sur les informations de bornes météos communicantes, reliées à des capteurs implantés dans la chaussée. Les opérateurs Itinisère sont également destinataires des prévisions de Météo- France, actualisées heure par heure. Sept jours sur sept, ces données sur l’état des routes sont transmises aux partenaires du Département – administrations, sociétés autoroutières, médias… – et délivrées aux usagers grâce, notamment, à des panneaux à messages variables. « L’information est un élément-clé de la viabilité hivernale », souligne Bernard Perazio, vice-président du Département en charge des routes. > UNE ORGANISATION BIEN RODÉE Lorsqu’un épisode de grand froid est détecté, les équipes du Département sortent à partir de 3 heures du matin pour confirmer la présence de neige ou de verglas. Dans l’affirmative, un dispositif préétabli de circuits de déneigement ou d’épandage de fondants routiers (sel, saumure, bouillie) est déclenché. L’expérience et le savoir-faire des agents sont des atouts pour traiter les points singuliers, comme les virages dangereux, par exemple, ou les ponts les plus exposés à l’humidité. Ils L’expérience et le savoir-faire des agents du Département sont des atouts pour traiter les points singuliers, très exposés aux intempéries. connaissent parfaitement leur secteur. In fine, tout est mis en œuvre pour une circulation sécurisée dès le matin. > UNE HIÉRARCHISATION DU RÉSEAU Cette organisation s’appuie également sur une hiérarchisation du réseau qui prend en compte la situation géographique des routes, plaine, montagne, et les besoins de desserte. Les axes où circulent les cars de transport scolaire et les lignes régulières sont prioritaires comme l’accès aux autoroutes, aux grands parcs d’activité ou aux principales stations de sports d’hiver. Cela sous-entend un niveau d’engagement gradué selon l’importance de la route. « Il nous est impossible d’intervenir simultanément sur tout le réseau routier, poursuit Bernard Perazio. On ne peut pas non plus dimensionner nos moyens sur la base de l’épisode neigeux qui intervient tous les dix ans. Notre démarche est donc d’optimiser les circuits, en les rallongeant, par exemple, afin de maintenir une qualité de service à un coût acceptable pour le contribuable. » En tout état de cause, lors d’un épisode météorologique intense, le mieux, dans la mesure du possible, est de retarder ses déplacements. Par Richard Juillet F. Pattou |