[34] L'Hérault n°261 novembre 2016
[34] L'Hérault n°261 novembre 2016
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°261 de novembre 2016

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Hérault

  • Format : (192 x 240) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 9,2 Mo

  • Dans ce numéro : bien vieillir en Hérault.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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LA GROSSE ACTU Un refuge pour les exilés Un centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) a ouvert ses portes à Montpellier le 19 septembre, avec le soutien du Département. Il offre à des exilés, pour quelques mois, un hébergement collectif, des services et un accompagnement, pour leur permettre de reprendre une vie apaisée. Septembre Ouverture d’un centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada), à Montpellier, par l’association Gammes. 90 Le nombre de places du Cada agréées par l’État. 60 000 € La subvention attribuée par le Conseil départemental de l’Hérault à Gammes pour créer le Cada. 6 — Novembre 2016 Ils sont arrivés fin septembre et en octobre. Des familles de Soudanais, de Syriens, un Afghan… Les premiers demandeurs d’asile hébergés dans le nouveau centre d’accueil ouvert à Montpellier, à deux pas du lycée Jean- Mermoz, par l’association Gammes. Mioctobre, 35 d’entre eux étaient installés, soulagés d’arriver sains et saufs en lieu sûr. Les cours de français, qui sont obligatoires, ont aussitôt commencé. « Cela se passe très bien, confie Brigitte, l’une des 60 bénévoles qui intervient au Cada. Ils sont très motivés. Les enfants participent aux premiers cours parce qu’ils ne sont pas encore scolarisés. L’ambiance est très détendue. » Fuyant la guerre, les violences et les exactions, ils ont pris les éprouvants chemins de l’exil pour chercher refuge en Europe après avoir tout perdu, logement, travail, revenus, et parfois des proches… La France a décidé d’assurer leur protection. Leur demande d’asile a été enregistrée par la préfecture, puis transmise à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), qui les a orientés vers le Cada. C’est un accueil temporaire, pour quelques mois, dans l’attente d’une réponse à leur demande de statut de réfugié. Comme il ne leur est pas permis de travailler durant cette période, l’État leur verse, sous certaines conditions (âge, ressources…), une allocation journalière de 6,80 euros pour une personne, 10,20 euros pour deux personnes, etc. Le Cada, c’est avant tout un hébergement. Au premier étage du centre d’accueil ouvert près du lycée Mermoz,
Mi-octobre, 35 demandeurs d'asile étaient installés dans le nouveau centre d'accueil ouvert à Montpellier. 45 chambres pour deux personnes et des sanitaires. Au rez-de-chaussée, des cuisines collectives, une buanderie, une salle multimédia et un foyer. Les migrants étant extrêmement démunis, l’association leur fournit dès leur arrivée un minimum d’aliments et de produits d’hygiène. Elle a également mis en place plusieurs services. « Il y a une épicerie sociale et un partenariat avec la Ressourcerie, où ils peuvent acheter des vêtements, de la vaisselle ou autres à moindre prix. Nous essayons de leur apporter un maximum de solidarité », explique Daniel Constantin, ancien préfet de l’Hérault et président de Gammes. Si tout est conçu pour que les exilés puissent mener une vie autonome, il leur est demandé de participer à l’organisation commune et au fonctionnement des services. Le Cada leur offre aussi un accompagnement. Permanents et bénévoles guident les résidents dans les démarches administratives, les aident à se repérer dans Montpellier et à inscrire leurs enfants à l’école. « Il leur est aussi proposé une première visite médicale, puis un suivi », précise Julie Garcin-Saudo, conseillère départementale en charge des égalités des chances et de la citoyenneté. Le Cada a mis un an à ouvrir ses portes à Montpellier, après que le projet a été lancé dans l’urgence il y a un an, quand les Syriens affluaient en Europe. L’État a mis à disposition de Gammes un immeuble inoccupé. Il a fallu quelques mois pour l’aménager et y accueillir enfin des exilés. Comment est financé le Cada Les travaux d’aménagement du Cada ont coûté 696 000 euros, financés par l’association Gammes avec des subventions du Département (60 000 euros), de la Ville de Montpellier (60 000 euros) et de l’État (45 000 euros). L’État attribue également une dotation globale de fonctionnement au centre d’accueil géré par Gammes. Trois cada dans l’Hérault Le cada ouvert par Gammes en septembre est le second à Montpellier. Le premier, ouvert par l’association L’Astrolabe (groupe Adages) en 2004, est un cada « diffus ». Les demandeurs d’asile sont logés dans des appartements en différents points de la ville, au lieu d’être regroupés dans un hébergement collectif. Il dispose de 75 places. À Béziers, il est prévu d’agrandir le cada, un foyer collectif pour 50 personnes, géré par la Cimade. Les associations gèrent également de l’accueil d’urgence, en logement ou en hôtel, et accompagnent les réfugiés dans la préparation de leur dossier de demande d’asile, déposé en préfecture. Novembre 2016 — 7



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