AGIR La Banque alimentaire devient itinérante Le dernier week-end de novembre, la Banque alimentaire de l’Hérault organisera une nouvelle collecte de denrées alimentaires à l’entrée des grandes surfaces, pour les redistribuer à des associations et aux CCAS (Centres communaux d’action sociale) du département. Depuis mai dernier, l’association s’est aussi dotée d’un camion, « Itinérance 34 », qui se déplace toutes les semaines pour livrer des produits, frais, secs et surgelés, dans l’arrière-pays : À Ganges pour l‘instant, puis bientôt dans la vallée de l’Hérault et, d’ici à 2018, dans l’Ouest biterrois. Yves Bourgue, président de la Banque alimentaire, précise : « Ce camion va se rendre dans toutes les zones où il n’y a pas d’association caritative telles que la Croix-Rouge, le Secours populaire ou les Restos du cœur, alors que 30% de personnes y vivent sous le seuil de pauvreté. » Il livrera ses denrées aux associations existantes, ou à venir, qui voudront bien être un relais alimentaire. Il approvisionnera également le camion de l’épicerie solidaire itinérante « Roule’contact », de l’association Terre Contact, avec laquelle la Banque alimentaire a noué un partenariat. o www.ba34. banquealimentaire.org 30 — Novembre 2016 Faire ses courses et reprendre pied Le Département finance des épiceries sociales très innovantes. Les publics en difficulté peuvent y faire des courses à tout petits prix. Et participer à des ateliers qui les aident à se resocialiser. D es épiceries sociales et solidaires, l‘Hérault en compte 26, parmi 271 structures chargées de l’aide alimentaire. « Ces épiceries sociales permettent à des personnes qui vivent avec des minima sociaux et à des travailleurs pauvres de se nourrir correctement en payant leurs courses trois à dix fois moins cher selon leurs revenus », explique Claudine Vassas- Mejri, vice-présidente déléguée aux politiques d’insertion et à l’économie solidaire. Le Département soutient ces épiceries. Il ne fournit pas les denrées, issues des réseaux habituels (invendus des grandes surfaces, collectes des associations…), mais finance les actions d’accompagnement des personnes et des familles pour favoriser leur intégration sociale et citoyenne en même temps que leurs besoins alimentaires. Certaines épiceries, adossées à des CCAS ou des fédérations comme la Croix- Rouge, organisent des espaces de rencontres et d’échange de savoir-faire. Et elles ont mis en place des activités diverses, telles que jardinage ou écriture, à même de redynamiser et de redonner confiance à un public précaire. Pour généraliser sur tout le territoire héraultais le principe d’une solidarité qui ne dépendrait pas que des aides publiques. |