[34] L'Hérault n°261 novembre 2016
[34] L'Hérault n°261 novembre 2016
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°261 de novembre 2016

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Hérault

  • Format : (192 x 240) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 9,2 Mo

  • Dans ce numéro : bien vieillir en Hérault.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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AGIR La Banque alimentaire devient itinérante Le dernier week-end de novembre, la Banque alimentaire de l’Hérault organisera une nouvelle collecte de denrées alimentaires à l’entrée des grandes surfaces, pour les redistribuer à des associations et aux CCAS (Centres communaux d’action sociale) du département. Depuis mai dernier, l’association s’est aussi dotée d’un camion, « Itinérance 34 », qui se déplace toutes les semaines pour livrer des produits, frais, secs et surgelés, dans l’arrière-pays  : À Ganges pour l‘instant, puis bientôt dans la vallée de l’Hérault et, d’ici à 2018, dans l’Ouest biterrois. Yves Bourgue, président de la Banque alimentaire, précise  : « Ce camion va se rendre dans toutes les zones où il n’y a pas d’association caritative telles que la Croix-Rouge, le Secours populaire ou les Restos du cœur, alors que 30% de personnes y vivent sous le seuil de pauvreté. » Il livrera ses denrées aux associations existantes, ou à venir, qui voudront bien être un relais alimentaire. Il approvisionnera également le camion de l’épicerie solidaire itinérante « Roule’contact », de l’association Terre Contact, avec laquelle la Banque alimentaire a noué un partenariat. o www.ba34. banquealimentaire.org 30 — Novembre 2016 Faire ses courses et reprendre pied Le Département finance des épiceries sociales très innovantes. Les publics en difficulté peuvent y faire des courses à tout petits prix. Et participer à des ateliers qui les aident à se resocialiser. D es épiceries sociales et solidaires, l‘Hérault en compte 26, parmi 271 structures chargées de l’aide alimentaire. « Ces épiceries sociales permettent à des personnes qui vivent avec des minima sociaux et à des travailleurs pauvres de se nourrir correctement en payant leurs courses trois à dix fois moins cher selon leurs revenus », explique Claudine Vassas- Mejri, vice-présidente déléguée aux politiques d’insertion et à l’économie solidaire. Le Département soutient ces épiceries. Il ne fournit pas les denrées, issues des réseaux habituels (invendus des grandes surfaces, collectes des associations…), mais finance les actions d’accompagnement des personnes et des familles pour favoriser leur intégration sociale et citoyenne en même temps que leurs besoins alimentaires. Certaines épiceries, adossées à des CCAS ou des fédérations comme la Croix- Rouge, organisent des espaces de rencontres et d’échange de savoir-faire. Et elles ont mis en place des activités diverses, telles que jardinage ou écriture, à même de redynamiser et de redonner confiance à un public précaire. Pour généraliser sur tout le territoire héraultais le principe d’une solidarité qui ne dépendrait pas que des aides publiques.
Une épicerie pas comme les autres À l’épicerie sociale de Frontignan, on vient faire ses courses, mais aussi apprendre à cuisiner ou aider à faire des confitures. D epuis le parking de cet ancien local de la raffinerie Mobil, à cinq minutes du centre de Frontignan, on ne devine pas l’animation à l’intérieur. Dans le même espace que les Restos du cœur, le Secours populaire et la Croix-Rouge a été créée en 2013 une épicerie pas tout à fait comme les autres. Il y a des caddies à l’entrée, des produits secs à gauche, sucrés à droite, au fond un frigo pour le frais, des fruits et légumes sur un îlot central, et une caisse à la sortie pour régler. « Avec 6 euros une personne seule peut faire ses courses, et un couple avec un enfant peut se nourrir avec 12,50 €  », explique Carole Rouxel, conseillère en économie sociale et familiale au Centre communal d’action sociale de Frontignan. 270 familles en grande difficulté (et jusqu’à 300 en fin d’année) viennent y faire leurs courses deux fois par mois. Sur rendez-vous, pour éviter les files d’attente. Elles ont au préalable, déposé un dossier d’admission pour un projet précis. « Les clients peuvent avoir à régler une facture, ou même vouloir offrir des vacances à leurs enfants. Venir faire leurs courses ici, pendant six mois, ou quinze maximum, leur permet de mettre de côté les sommes nécessaires », explique la travailleuse sociale. « Nous sommes aux antipodes de l’assistanat. » On ne vient pas à l’épicerie juste pour faire son marché, on y retrouve aussi un élan. On y trouve aussi des ateliers où apprendre à cuisiner, aider à faire des confitures pour ne pas jeter les fruits invendus de l’épicerie, participer à l’écriture d’un recueil d’histoires vécues (dont certaines ont été diffusées en juin pendant le Festival international du roman noir), décorer Carole Rouxel  : « Avec 6 euros, une personne seule peut faire ses courses, et un couple avec un enfant peut se nourrir pour 12,50 euros. » « Les clients peuvent avoir à régler une facture, ou vouloir offrir des vacances à leurs enfants. Faire leurs courses ici leur permet de mettre de côté les sommes nécessaires. » les sapins du marché de Noël de la ville, redistribués à des familles qui en ont fait la demande. Soit pas moins de 15 cycles et 90 séances par an, fréquentées en moyenne par près de 120 personnes. Les ateliers ne sont pas obligatoires, mais dans cette épicerie très dynamique, tout est mis en place dès le début pour instaurer une relation de confiance. « Les personnes se responsabilisent en choisissant de ne pas s’enfermer dans leurs difficultés », confie Carole Rouxel. Pela, pois Dom m wrn ruilhr, Novembre 2016 — 31



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