[34] L'Hérault n°261 novembre 2016
[34] L'Hérault n°261 novembre 2016
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°261 de novembre 2016

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Hérault

  • Format : (192 x 240) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 9,2 Mo

  • Dans ce numéro : bien vieillir en Hérault.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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La longue traque de l’EID RETOUR SUR… En 2015, les moustiques ont harcelé très tôt dans la saison. Dans un contexte réglementaire contraignant, les aléas climatiques ont limité l’efficacité des traitements appliqués par l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID). L’année 2016, plus sèche, a été moins piquante. 1959 Création de l’EID Méditerranée, opérateur aujourd’hui mandaté par six collectivités  : Départements de l'Hérault, des P-O, de l'Aude, du Gard, des Bouches-du-Rhône et du Var, Région Occitanie/Pyrénées Méditerranée. 2 agences dans l’Hérault, à Sauvian et à Fréjorgues, et une trentaine d’agents. 40 000 ha en moyenne traités chaque année, de l’étang de Berre aux Pyrénées-Orientales. 24 — Novembre 2016 P endant des décennies, on s’était habitués à ce que les moustiques nous laissent tranquilles, l’été en particulier. Et puis ils sont revenus nous gâcher les soirées. Didier Moulis, directeur technique de l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID), explique  : « La « saison de chasse aux moustiques « est ouverte de mi-janvier à mi-décembre, et, s’agissant des moustiques traditionnels, issus des zones humides littorales (à ne pas confondre avec le moustique tigre, urbain), il ne faut pas louper les grosses périodes de démoustication qui se déroulent au moment des fortes pluies, en particulier aux équinoxes de printemps ou d’automne. » Et aussi au moment des mises en eau, l’été, liées à l’irrigation, à la chasse, à la vie des manades ou aux entrées maritimes. 75% des traitements se font à partir de petits avions ou d’hélicoptères qui épandent les produits insecticides en rase-motte de façon très précise, avec suivi GPS. Or l’année 2015 a été perturbée par plusieurs épisodes de pluie, aussitôt relayés par des vents violents. Les avions jaunes n’ont pas toujours pu décoller. Malgré une très forte implication des agents de l’EID, qui ont œuvré dans les zones humides à pied ou avec des véhicules amphibies, y compris les week-end, les traitements n’ont pas toujours pu être réalisés suffisamment tôt pour être efficaces. « Pour éliminer un maximum de moustiques, il faut intervenir dès la mise en eau des lieux où sont pondus les œufs, au moment où ils éclosent et se transforment en larves », détaille Didier Moulis. Il faut avoir l’œil pour repérer les petits organismes qui
1 2 3 1 L’Aedes caspius, moustiques des zones humides littorales — 2 De petits avions épandent les produits insecticides en rase-mottes — 3 L’Aedes albopictus, ou » moustique tigre ». deviennent des moustiques adultes en quatre à cinq jours. L’efficacité du produit est d’autant plus grande que la larve ne dépasse pas 1 mm. Mais la tâche est également compliquée par l’évolution de la réglementation, encadrée par une directive européenne dite « biocide », mise en œuvre depuis le début des années 2000. « Très longtemps nous avons eu à disposition une dizaine d’insecticides, indique Didier Moulis. On ne nous en autorise plus que deux  : le BTI, pour contrôler les larves dans les marais, et la Deltaméthrine, pour traiter les moustiques adultes dans le cadre des opérations de santé publique, et ce essentiellement en zone urbaine et périurbaine. » Difficulté supplémentaire  : alors qu’auparavant, les produits liquides détruisaient les larves par contact, le BTI ne les élimine que s’il est ingéré. Or le produit doit sédimenter, et les contraintes sont nombreuses  : couvert végétal, niveau d’eau, température… Une année n’étant jamais semblable à une autre, le temps a été plus sec en 2016. « Cette année, les mises en eau ont été très localisées, et nos équipes ont pu travailler convenablement. » Si les agents de démoustication ont quand même traité, dans l’Hérault, 3 000 hectares en terrestre et 5 000 hectares en aérien, il s’agit d’une petite année pour l’EID. Et un été bien plus serein sur le littoral, où les Aedes et autres Culex se sont faits beaucoup plus discrets. Christophe Morgo, conseiller départemental, président de l’EID Méditerranée « Contre le « tigre «, une mobilisation citoyenne » « Nous savons traiter les moustiques des marais, mais nous sommes moins bien armés contre une autre espèce, urbaine celle-là, le moustique tigre, présente dans l’Hérault depuis 2012. Cet insecte, reconnaissable à ses rayures et venu d’Italie, colonise peu à peu tout le territoire. Il vit chez les particuliers, dans les maisons ou les immeubles. Il se déplace très peu  : 150 à 200 mètres. Comme il est vecteur potentiel de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika, l’EID intervient à la demande du Conseil départemental, sur signalement de l’Agence régionale de santé  : des traitements sont alors réalisés par nos agents afin de limiter tout risque épidémique. Au plan de la nuisance, et comme il y a une pullulation de gîtes larvaires potentiels dans un tout petit rayon (pied de parasol, verre ou n’importe quel récipient) une action insecticide efficace n’est pas possible. La solution passe par une mobilisation citoyenne. En éliminant tout ce qui peut recueillir de l’eau. » 0 En savoir plus  : Tous les bons plans pour avoir les bons gestes www.eid-med.org et www.moustiquetigre.org Novembre 2016 — 25



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