DOSSIER Vignoble l'année détresse Grêle, sécheresse : les vignerons vont faire les frais cette année d’une météo catastrophique. La récolte s’annonce maigre, pénalisant le dynamisme économique de la filière. Au-delà des aides d’urgence, des solutions se profilent pour contrer les effets du changement climatique. 50% des surfaces touchées par la grêle dévastées en quasi-totalité. 60 exploitations et 150 emplois sinistrés en Pic Saint-Loup. 2 100 ha desservis par le réseau Aqua Domitia au début de l’été 2015. 10 — Octobre 2016 Année noire pour les viticulteurs héraultais. Il y a d’abord eu cet orage de grêle du 17 août, qui a ravagé l’Est héraultais. Dans le seul secteur du Pic Saint-Loup, 1 500 ha, soit plus de 60% du vignoble de l’appellation, ont été dévastés. Sans compter des dizaines d’hectares arboricoles et maraîchers. Le gouvernement a rapidement annoncé des mesures compensatoires. Mais le Département a décidé lui aussi de mettre en place un dispositif de soutien financier exceptionnel pour aider les vignerons, caves coopératives et arboriculteurs sinistrés. La grêle n’est pas le seul fléau qui s’est abattu sur le vignoble. Les exploitants doivent faire face également à une forte sécheresse, amplifiée par des épisodes venteux. « Ces événements compromettent sérieusement le potentiel de la récolte 2016 mais aussi celui de 2017 », déplore Yvon Pellet, conseiller départemental en charge de la viticulture. Département solidaire De septembre 2015 à juillet 2016, le bilan hydrique a enregistré un fort déficit, atteignant 40% pour les zones Minervois, Biterrois, basse et moyenne vallée de l’Hérault. Au final, la perte de récolte devrait avoisiner un million d’hectolitres, non sans conséquences économiques pour une filière qui commence à recueillir les fruits de nombreuses années d’efforts qualitatifs. Afin de faire le point sur ces vendanges compliquées, le président du Département, Kléber Mesquida, s’est rendu sur le terrain. Du 9 septembre au 6 octobre, il a visité 45 caves vinicoles, à l’écoute de leurs projets. Le constat est clair : la |