[34] L'Hérault n°257 juin 2016
[34] L'Hérault n°257 juin 2016
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°257 de juin 2016

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Hérault

  • Format : (192 x 240) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 10,8 Mo

  • Dans ce numéro : l'été se prépare en Hérault...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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TOUR DE FRANCE La petite reine au royaume de la vigne Au cours de la 11 e étape du Tour de France, le 13 juillet prochain, les coureurs rouleront au cœur de nos prestigieux vignobles. Leurs yeux en profiteront-ils ? Pas sûr… mais les vôtres, si ! Le 13 juillet, la 11 e étape du Tour relie Carcassonne à Montpellier : 164 km dont 130 km dans l’Hérault. 22 — Juin 2016 A vec le passage du Tour dans nos vignes, l’expression « avoir de la cuisse » prend un double sens. Sans citer tous les domaines traversés, voyons quelles seront les appellations d’origine protégée (AOP) concernées. Vous savez ? Ce label qui protège la dénomination d'un produit dont la production, la transformation et l'élaboration ont lieu dans une aire géographique déterminée avec un savoir-faire identifié. Sur les douze AOP viticoles de l’Hérault, le Tour en traversera cinq. Entre La Livinière et Azillanet, le peloton longera des vignes en appellation Minervois-La Livinière. De Minerve jusqu’à Agel, ce sera l’AOP Minervois et ses vignes plantées sur le piémont de la Montagne noire. À Villepassans, les coureurs traverseront l’AOP Saint-Chinian jusqu’à Murviel-lès-Béziers. Les vins, aux parfums de garrigue, y sont de robe profonde, expressifs en bouche, fruités et peu acides. Enfin, de Magalas à Montpellier, bienvenue dans la zone d’appellation Languedoc, avec une incursion dans l’AOP Picpoul de Pinet, à Montagnac. Vous l’aurez compris, nos vignes seront à l’honneur sur les vues aériennes filmées par France Télévision. Le Tour de France promeut les vins français Les organisateurs du Tour ont passé un contrat pour la période 2014-2017 avec le groupe chilien Cono Sur pour lui permettre de faire sa promotion sur les étapes à l’étranger. Cette année, la cuvée « Bicicleta » sera dégustée en Suisse le 18 juillet. Un choix qui étonne compte tenu de la place occupée par la viticulture dans notre patrimoine national. « Le Tour de France est une vitrine de notre patrimoine culturel, sportif et économique. » Kléber Mesquida, Président du Conseil départemental de l’Hérault, Député. Kléber Mesquida, Président du Département de l’Hérault, Député, s’est positionné pour défendre nos vins auprès du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Un accord a été finalement conclu pour que les viticulteurs français puissent présenter leurs productions dans les villages départs et arrivées des étapes du Tour, dans le cadre d’un Pavillon des vins*. * L'abus d'alcool est dangereux pour la santé Téléchargez la carte des AOP sur http://obs.viti.herault.fr
TRADITION Ils sont les derniers à transhumer à pied Chaque année, deux frères de Montbazin conduisent leurs brebis jusqu’au causse du Blandas, dans le Gard. Ils sont les derniers éleveurs de l’Hérault à mener leurs bêtes à l’estive à pied. C haque année, en juin, Richard et Thierry Saltel, éleveurs à Montbazin, prennent la route avec 850 brebis. Leurs caussenardes, race typique de la garrigue, vont passer l’été au frais sur le causse pour y pâturer l’herbe verte, non loin du cirque de Navacelles. Les Saltel continuent de les y conduire à pied, avec leur chien border collie. « Nous maintenons la transhumance dans la tradition de nos aïeux, plutôt que de nous déplacer en camion, comme cela se fait désormais », résument les deux éleveurs. Depuis le plateau d’Aumelas, via Gignac et le col du Vent, ils parcourent 80 km en trois jours par de petites routes et d’anciennes drailles – les chemins pierreux d’autrefois que le Département veut recenser. « Les brebis restent en altitude jusqu’à mi-septembre, avant de redescendre pour mettre bas », explique Richard Saltel. Cette tradition ancestrale est en voie de disparition. « Il reste une quinzaine d’éleveurs dans l’Hérault, pour 5 000 à 6 000 bêtes, alors qu’en 1976, 20 000 brebis partaient à l’estive vers l’Aigoual », rappelle Christophe Morgo, vice-président du Département. La commune de Montpeyroux, où se trouve une bergerie « modèle » financée par le Département, a instauré une fête de la transhumance, avec bal et repas tiré du sac (samedi 11 juin) pour célébrer le passage du troupeau. « Les citoyens y sont sensibilisés à la nature et à ce pastoralisme qui a permis de classer les Causses au Patrimoine de l’humanité », souligne Christophe Morgo. Berger : un métier, une passion « Je suis tombé dedans par hasard, et depuis cela ne m’a plus quitté. » C’est par ces mots que Frédérick Henriquès, résume la passion qu’il nourrit depuis seize ans pour le métier de berger. Cet ancien employé de casino a tout plaqué du jour au lendemain pour devenir berger. Sans doute parce que son cœur et sa passion parlent avant tout. En 2000, il s’inscrit à une formation de pâtre et se lance dans l’aventure. Son troupeau, qui totalisait 20 bêtes à ses débuts, en compte plus de 1 600 aujourd’hui ! Frédérick Henriquès est une figure bien connue de Vendres. Chaque année, fin mai, il est la vedette de la transhumance, organisée par l’Office de tourisme de Lespignan, Nissan et Vendres. Mais Frédérick n’est pas homme à se contenter des situations acquises. Il va de l’avant. Actuellement il cherche à diversifier ses activités et de nombreux projets sont en cours. Prochainement, il devrait monter un atelier de lait de chèvre et commercialiser son fromage. Juin 2016 — 23



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