EXPRESSION LIBRE Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002) Groupe d’opposition de Droite Groupe Démocratie et République La valeur du travail Tout le monde devrait s’entendre sur l’absolue nécessité de réaffirmer que la valeur du travail doit être placée au cœur de notre projet de société. Sur un plan économique, elle est la condition sine qua non du développement de nos territoires et de l’épanouissement des personnes. Sur un plan moral, elle devrait être le repère qui permettra aux jeunes générations de s’orienter dans la vie qui se présente à elles. Et pourtant… dans le contexte d’une crise particulièrement éprouvante, les décisions prises au plus haut niveau de l’Etat semblent contredire cette opinion commune et sage. Il y a quelques semaines, il était décidé de refiscaliser les heures supplémentaires. La conséquence est simple et brutale : près de neuf millions de Français qui voulaient travailler davantage afin de bénéficier d’un complément de salaire ont vu cette opportunité remise en cause. Plus récemment, il vient d’être décidé de revaloriser le RSA de 10% sur une période de cinq ans. Il est important d’indiquer que cette annonce, si elle était confirmée, aura deux effets importants. Le premier sera supporté par le contribuable car dans le but de financer ces nouvelles dispositions, il faudra dans le département de l’Hérault mobiliser 4 millions d’euros supplémentaires ! Le second effet concerne l’organisation de notre société et l’échelle des valeurs auxquelles nous nous référons. En augmentant le RSA alors que le Smic ne bénéficie pas quant à lui de coup de pouce, on réduit une fois encore l’écart de ressource entre l’allocataire et le travailleur. On met à mal une fois encore la valeur du travail. Sebastien Frey, Président du Groupe Groupe communiste Liberté, Egalité, Fraternité ! Le débat sur le « Mariage pour Tous » ouvre de nombreuses pistes de débat pour les élus que nous sommes et pour l’institution départementale que nous représentons, au-delà des convictions personnelles de chacun. Je voudrais n’en retenir qu’une ici. La question de l’égalité fonde le projet républicain et sert de point d’équilibre à la Liberté et à la Fraternité. Dans notre pays, chaque conquête sur le terrain de l’égalité a déchaîné les passions : - Sur le droit de vote, de 1792 à 1946, il faudra attendre de longues années pour qu’il soit réellement « universel » avec le vote ouvert aux femmes et même 1956 pour les résidents de l’Outre-Mer ; - Sur le droit des femmes, c’est une longue série de luttes qui permettront une égalité juridique, alors que l’égalité réelle est encore à gagner dans de nombreux domaines ; - Sur le droit des minorités, en particulier s’agissant des homosexuels, gays et lesbiennes, le débat actuel permet de mesurer le chemin qu’il reste à accomplir… A chaque fois, les oppositions se focalisent sur le chaos ou la perte de sens qu’entraineraient ces avancées vers l’égalité, alors que l’Histoire démontre que l’égalité pour tous actualise et renforce le pacte républicain. Ceux-là même qui s’oppose au « Mariage pour tous » brandissent l’existence du Pacs contre lequel ils s’étaient arc-boutés il y a quelques années ! Ils évoquent alors le droit de l’enfant… d’avoir un père et une mère, soit, pourquoi n’évoquent-ils pas son droit à l’égalité pour ce qui est de l’éducation, de l’amour de ses parents, de sa situation sociale, de sa protection, en somme, pour qu’il grandisse et s’épanouisse pleinement, alors qu’il y a dans notre pays plus d’un million d’enfants qui sont élevés dans des familles qui vivent sous le seuil de pauvreté, où est l’urgence ? En quoi, au final, l’extension de droits nouveaux priverait de droits ceux qui en bénéficient déjà ? Les droite et l’extrême-droite, main dans la main, trouveraient-elles là le terrain pour faire valoir une société dont l’horizon indépassable serait l’inégalité à tous les étages ? François Liberti, Président du Groupe Groupe majoritaire socialistes et apparentés Lutte contre les déserts médicaux Les déserts médicaux sont une injustice insupportable entre les citoyens et portent atteinte à l’esprit de solidarité et de cohésion sociale qui est au cœur de notre système de santé. Ils sont une réalité dans les zones rurales et nombre de quartiers populaires où les patients sont contraints d’attendre très longtemps pour avoir un rendez-vous médical ou sont obligés de parcourir de longues distances pour se faire soigner. Soucieux que tous les Héraultais aient accès à des soins de santé sur tout le territoire, le Conseil général apporte déjà un soutien financier conséquent à la réalisation et l’aménagement de « Maisons de santé », qui regroupent médecins généralistes, infirmiers, dentistes, kinésithérapeutes, orthophonistes. Pour combattre les déserts médicaux, le Gouvernement a prévu dès 2013 un plan de bataille avec des mesures incitatives et des propositions concrètes : promouvoir dans chaque territoire un pôle de santé ou un hôpital local, mettre en œuvre un plan pour l’installation des jeunes médecins, qui, au-delà des incitations financière, les accompagnera dans la construction de projets médicaux. Aux côtés du Gouvernement et des acteurs de la santé, le Conseil général de l’Hérault accompagne ces réformes de politique volontariste de lutte contre les déserts médicaux et pour la protection sociale qui visent à la moderniser et à la renforcer pour mieux répondre aux besoins de tous les habitants des zones urbaines et rurales. Kleber Mesquida, Président du Groupe 20 —Février 2013 |