Un plan pour des plages durables AGIR POUR DEMAIN Pour protéger les plages contre les assauts de la mer, le Conseil général mène depuis le début des années 2000 un ambitieux programme de défense et de valorisation de son littoral. D ans les années 1960, la mise en valeur des plages du golfe du Lion a permis d’y développer des activités économiques et touristiques… au détriment parfois des écosystèmes. Des épis et brise-lames ont alors été créés pour protéger le littoral. Mais c’était compter sans le changement climatique qui, par l’élévation du niveau de la mer et l’aggravation des tempêtes, accroît les risques d’érosion et de submersion. Entre gestion intégrée… Signé en 2003 par le Département, un plan de développement durable du littoral s’attache à renverser la vapeur. « Nous avons défini des secteurs prioritaires à valoriser, protéger ou réaménager, explique Monique Pétard, vice-présidente déléguée à l'environnement, au développement durable et à l’Agenda 21. Une gestion intégrée de ces zones côtières fragiles, conçue non plus à l’échelle communale mais en fonction du comportement naturel des plages d’une même cellule sédimentaire, associe désormais tous les acteurs scientifiques, techniques et politiques concernés. » Etudes à l’appui, trois scénarios sont déclinés : un recul stratégique à l’intérieur des terres, une reconstitution des plages et, en dernier recours, la construction de digues. … et recherche appliquée Cette nouvelle approche est illustrée par l’aménagement du lido de Sète à Marseillan : le déplacement de la route littorale a permis de rétablir le fonctionnement naturel de la plage. Autre exemple : le prélèvement d’un million de m 3 de sable dans le golfe d’Aigues-Mortes a permis de reprofiler les plages de Carnon et Palavas. Au total, 100 M € ont été engagés entre 2007 et 2014 pour protéger et restaurer « Une gestion intégrée des zones côtières fragiles, conçue en fonction du comportement naturel des plages, associe désormais tous les acteurs concernés. » les plages héraultaises, dont 20% financés par le Département. Reconnu comme précurseur, le Conseil général met aujourd’hui ses études et ses données à la disposition d’autres acteurs du littoral, comme l’Etat ou la Région. « Notre action comprend trois axes, précise Monique Pétard : un suivi de l’évolution du trait de côte par un Observatoire du littoral ; une participation aux travaux via des aides aux communes ou une maîtrise d’ouvrage départementale. Et une contribution aux projets européens de recherche appliquée. » Objectif de ces derniers : apporter des outils novateurs d’adaptation au changement climatique. Pour mieux anticiper. 2 1 La plage au Grand-Travers — 2 Monique Pétard — 3 Le lido de Sète. 1 3 16 —Février 2013 |