26 ÉLUS SUR LE TERRAIN Les pompiers de l’Hérault à l’ère du numérique PIITAGOR, UN THÉORÈME ? Non, il s’agit ici du nouveau système d’alerte sécurisé, moderne et efficace dont sera doté le Sdis (1) de l’Hérault dès l’été 2014. QU’EN PENSEZ-VOUS ? « Une réactivité instantanée » Raphaël Duboullay capitaine, responsable du projet « C’est tout l’environnement numérique qui évolue et nous devons nous adapter. Avec le Colonel Risdorfer, nous avons voulu un outil performant qui améliore la conduite générale des opérations, apporte une qualité de service optimale aux citoyens et s’ajuste aux contraintes du territoire. Le projet Piitagor (2) répondra à ces exigences », explique Michel Gaudy, Président du Sdis 34. Actuellement en cours d’installation, Piitagor englobera la téléphonie, la cartographie, la gestion des plannings des sapeurs-pompiers volontaires et professionnels ainsi que la disponibilité des moyens matériels, en temps réel. Concrètement, ce logiciel permettra de localiser la victime, de transférer la demande au centre de secours le plus proche - les 71 casernes seront équipées du dispositif d’alerte - et d’engager les moyens les plus efficaces. Une fois l’alerte donnée et les pompiers déployés sur le terrain, le logiciel permettra de suivre l’opération en direct, qu’elle ait lieu à Lunel ou à La Salvetat, grâce aux terminaux mobiles. (1) Service départemental d’incendie et de secours (2) Projet d’information intégré du traitement de l’alerte et de la gestion des opérations « Nous travaillons sur le projet Piitagor (*) depuis mars 2010. Développer ce dispositif nous a demandé de repenser l’organisation globale des secours sur le territoire - l’idée étant d’associer au quotidien les autres services de secours (Samu) - en y intégrant les dernières innovations numériques. Cet outil assurera une réactivité instantanée du ou des centre(s) de secours sollicité(s) et répondra à la spécificité de l’alerte, par ex : des plongeurs dans le cas d’une tempête. Nous le programmons d’ailleurs pour répondre aux problématiques récurrentes de l’Hérault, telles les inondations et les feux de forêt. Enfin, les fonctionnalités pourront évoluer notamment pour s’adapter aux mutations du métier de sapeur-pompier. Il faut compter un peu plus d’un an avant sa mise en service, le temps d’installer et de tester le matériel et, pour le personnel du Sdis, de se familiariser avec ce nouveau système. » (*) coût : 6 M € cofinancés par le Conseil général et le CHRU de Montpellier. L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT |