[30] Le Gard mag' n°96 avr/mai 2013
[30] Le Gard mag' n°96 avr/mai 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°96 de avr/mai 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (210 x 290) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 3,7 Mo

  • Dans ce numéro : découverte d'une grotte Chauvet gardoise.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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Liens publics Hygiène garantie chez Les Petits Potiers, crèche de Saint-Quentin-la-Poterie gérée par la communauté de communes de l’Uzège. Offrant aux petits des repas bio en circuit court, elle est contrôlée ce 27 mars par Nathalie Boutal, du laboratoire départemental d’analyses. Sécurité alimentaire : les raisons d’en faire tout un plat Impact sur la santé des consommateurs, mais aussi sur l’activité économique et l’emploi : la sécurité alimentaire est un enjeu fort pour le laboratoire départemental d’analyses du Gard, qui aide les professionnels du secteur à se mettre aux normes. Récit par le menu d’un accompagnement très complet. 6 600 analyses microbiologiques réalisées en 2012 en hygiène alimentaire 16 | LeGARDMAG | avril-mai 2013 De la maladie de la vache folle (en 1996) aux graines germées infectées par la bactérie Escherichia coli (affaire dite « du concombre », 2011) en passant par le poulet à la dioxine en Belgique (1999), la mozzarella – toujours à la dioxine – en Italie, l’huile ukrainienne frelatée et le lait en poudre chinois à la mélamine (2008), les scandales alimentaires nous incitent à être toujours plus vigilants sur le contenu de nos assiettes. Les dernières affaires nous le rappellent avec acuité… même si, pour Marie- France Allamigeon, directrice du laboratoire départemental d’analyses du Gard, le scandale de la viande de cheval étiquetée comme viande de bœuf relevait davantage de la direction des fraudes : « Ce n’était pas une crise sanitaire à proprement parler, plutôt un problème d’information, de manque de transparence. Mais elle a soulevé la question des circuits Le laboratoire départemental d’analyses en pointe alimentaires… et de l’intérêt de développer des circuits courts, comme s’y emploie le Département. » Coresponsable, avec Cyril Bourrier, du pôle « veille sanitaire, hygiène alimentaire et risques légionelle » du laboratoire, Nathalie Boutal explique que ses clients (250 à 300 par an) sont à la fois des collectivités (hôpitaux, maisons de retraite, crèches, collèges, lycées…), des restaurateurs, des artisans (pâtissiers, bouchers, traiteurs…) et des abattoirs : « Comme nous sommes un service de proximité, nous nous déplaçons pour toutes les demandes, quels que soient la taille de l’établissement, les besoins et la distance à parcourir dans le Gard. Accompagner un petit fabricant de pélardons dans les Cévennes pour ses autocontrôles est aussi important pour nous que le suivi de grosses structures alimentaires. L’artisan pourra ensuite exploiter, avec notre aide, les résultats des analyses pour améliorer son process de fabrication – quant à nous, nous lui devons
5 recettes pour une meilleure sécurité alimentaire chez soi @ L’achat Faire ses courses en achetant l’épicerie avant le frais et le surgelé, ranger immédiatement ces derniers dans un sac isotherme, respecter la chaîne du froid en limitant le délai entre l’achat et la mise au réfrigérateur. Apprendre à décrypter une étiquette. Regarder la provenance. « Élaboré en France », par exemple, ne signifie pas que les produits soient français. Regarder la date limite de consommation (DLC) et la date de fabrication. Éviter les boîtes de conserve altérées (bombées, déformées, rouillées…) S La conservation Lire le mode d’emploi pour connaître l’endroit le plus froid de son réfrigérateur la confidentialité. Nous donnons des conseils pour le respect de la réglementation et la prévention des risques alimentaires, mais nous n’avons pas de rôle répressif. Nous sommes accrédités par le Cofrac * et travaillons avec des partenaires comme la Direction départementale de la protection des populations (DDPP qui a remplacé en 2010 la direction des services vétérinaires). » Le service, qui compte à la fois des microbiologistes et des hygiénistes, réalise de plus en plus d’« autocontrôles », obligatoires pour les professionnels de la restauration collective. « Nous jouons notamment ce rôle pour les 54 collèges publics du Gard : avec le passage aux cuisines autonomes, les équipes ont dû réapprendre les processus. Nous les formons et les aidons à élaborer leur plan de maîtrise sanitaire. » L’objectif ? Ne pas se contenter de réaliser, chez les professionnels de l’agro-alimentaire gardois, des contrôles ponctuels, mais les aider à mieux comprendre les normes et à les appliquer. Tous doivent être responsabilisés. Marie-France Allamigeon le rappelle : « Si un élevage ou une production généraient des aliments impropres à la consommation, ce seraient des acteurs économiques gardois et des emplois qui disparaîtraient. Si un produit commercialisé dans le Gard rendait malade, ce serait l’image de notre territoire qui en serait affectée. » Pour autant, on ne doit pas tomber dans l’excès inverse : « Le monde n’est pas stérile. Il ne faudrait (en haut ou en bas selon les modèles). S’assurer que la température est bien réglée (3 à 4°C maximum, 0 à 2°C pour les poissons et crustacés), protéger les produits et les ranger à la bonne place. Éviter les contaminations de contact (par exemple, ne pas faire cohabiter des légumes frais avec des laitages crus). Nettoyer et désinfecter son réfrigérateur au moins une fois par mois. z La cuisine Respecter les règles d’hygiène lors de la préparation des repas : se laver les mains avant de toucher les aliments, bien nettoyer les ustensiles et surfaces de travail, ne pas laisser les préparations à température ambiante. pas, au nom de la sécurité alimentaire, tout stériliser, sous peine de réduire nos défenses immunitaires. Sans germes, on n’aurait pas de yaourts, de pain ou de boissons alcoolisées… » (*) Comité français d’accréditation Laboratoire départemental d’analyses, 970 route de Saint-Gilles, Nîmes - tél : 04 66 04 30 70 Double page réalisée par PF @ Congélation Respecter les DLC et ne pas congeler un produit le dernier jour avant péremption (la congélation ne tue pas les germes). Ne jamais recongeler une denrée décongelée. S Les restes Réchauffer les aliments n’est pas suffisant pour éliminer les germes pathogènes (il faut les cuire soigneusement pour obtenir une température à cœur élevée). Ne pas consommer des restes de pique-nique mal conservés (hors glacière). Le maintien de la chaîne du froid concerne toutes les occasions que l’on a de transporter des aliments. PAROLE D’ÉLU Lionel Jean conseiller général du canton de Quissac, délégué à l’agriculture L’actualité a mis en relief l’importance des contrôles sanitaires pour garantir la sécurité alimentaire et la traçabilité des denrées. Depuis les premières lois de décentralisation, les laboratoires départementaux d’analyses sont sous la responsabilité des Conseils généraux. Ce statut privilégie la défense d’un service public et constitue un gage d’impartialité. Dans le Gard, au-delà des contrôles, on encourage les bonnes pratiques en développant des formations. Chaque professionnel doit devenir un acteur de la sécurité alimentaire… Nathalie Boutal et Marie-France Allamigeon, au cœur du laboratoire : « En prévenant les crises sanitaires, on préserve l’activité et l’emploi ». avril-mai 2013 | LeGARDMAG | 17



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