Dossier Petite enfance : des modes de garde souples Pour Catherine Benelli, directrice de la crèche multi-accueil « Le Petit Poucet » à Remoulins, la récente extension des bâtiments, inaugurée le 17 octobre dernier, « a fait beaucoup de bien aux familles. Les travaux se sont déroulés de fin 2011 à début 2012. En juin dernier, les enfants ont réintégré les locaux. » L’extension a permis la création d’une troisième section, destinée aux grands. « Elle devenait nécessaire. Sur le territoire de la communauté de communes du Pont du Gard, la population a considérablement augmenté ces dernières années. Aujourd’hui notre multi-accueil est en capacité de recevoir une quarantaine d’enfants, âgés de dix semaines à trois ans et demi. » Parents engagés dans une mode de garde régulier, contractualisé, ou ressentant simplement le besoin de souffler quelques heures, la structure s’adresse à tous et permet un mode de garde souple. À Remoulins, elle s’articule avec le nouveau relais assistantes Jean-Michel Suau, vice-président du Conseil général, délégué à l’action sociale, à la protection de l’enfance et à la famille : « Chaque famille doit pouvoir trouver une solution d’accueil près de chez elle. » maternelles « Petit d’homme », lieu d’information, d’animation et de rencontres à destination des parents, enfants et assistantes maternelles. Du côté d’Alès, à Saint-Hilaire de Brethmas, l’espace multi-accueil « la Clé des Champs » a, lui aussi, vu ses capacités d’accueil augmenter. La restructuration permet de proposer aux familles huit places Une équipe de professionnels accueille les adolescents (ici, Lydie Bernhard, psychologue au CHU Carémeau, Philippe Rigoulot et une jeune Gardoise, dans les anciens locaux de la Maison des Ados). Maison des Ados : la parole et l’écoute D’abord les écouter, quelques semaines, quelques mois, le temps qu’il faut. Adolescents en manque de repères, en situation de rupture ou simplement en quête de réponses ; parents inquiets, isolés, dépourvus… À Nîmes, la Maison des adolescents – auparavant située boulevard Gambetta et qui vient d’emménager rue Florian – accueille, oriente, conseille. « En majorité, les personnes reçues ont des problèmes d’ordre familial, expliquent Audrey Vartanian, éducatrice spécialisée, et Geneviève Lorendeau, conseillère conjugale et familiale, mises à disposition respectivement par le CHU Carémeau et l’École des Parents et des Éducateurs du Gard. La vocation de la Maison des Adolescents est de dénouer ces difficultés relationnelles, d’atténuer ces oppositions, ces conflits, qui ont des répercussions sur la scolarité, sur la santé… » Traiter le mal-être ne signifie pas faire des miracles – le désarroi de l’adolescent ou de l’adulte cache parfois une souffrance plus profonde. Elle s’exprime ou se tait, avec la liberté de parole pour préalable. De semaine en semaine, psychologues, conseillers conjugaux et familiaux, éducateurs spécialisés, assistantes sociales, infirmiers, évaluent la situation, premiers filtres avant 12 | LeGARDMAG | décembre - janvier 2013 |