3 questions à Denis Bouad, 1 er vice-président du Conseil général délégué au développement économique et à l’emploi Gard Mag : Concours d’idées d’Innov’Up, prix de la TPE, prix Talents des Boutiques de Gestion : pourquoi soutenir ces initiatives ? Denis Bouad. Dans les trois cas, nous accompagnons le rayonnement d’entreprises gardoises qui ont besoin, au départ, de coups de pouce pour se faire connaître. Notre but ? Créer de l’emploi en leur permettant d’ouvrir de nouveaux marchés. En soutenant l’innovation, nous favorisons aussi l’adaptation des entreprises à l’environnement socioéconomique et à la performance technologique. Nous nous attachons à promouvoir énergiquement tous les dispositifs ou structures qui offrent un accompagnement personnalisé aux porteurs de projets, pour leur éviter un parcours du combattant : aide au marketing, à la comptabilité, à la gestion des ressources humaines… C’est le cas de Gard Initiative, des Boutiques de gestion, d’Innov’up etc. Mais nous sommes aussi les premiers à intervenir pour des investissements lourds d’entreprises qui s’engagent dans une stratégie de développement créatrice d’emplois. Gard Mag : quels sont les atouts du Gard ? D.B. Notre département est le plus industrialisé du Languedoc-Roussillon, avec de vrais arguments pour attirer les entreprises et conforter l’emploi, notamment dans les bassins d’Alès et du Gard rhodanien. Nous avons de belles réussites locales (telles Axens, à Salindres, qui exporte jusqu’en Asie du Sud-Est, ou SD Tech que nous accompagnons depuis le début et qui réalise d’impressionnantes prouesses technologiques…), un potentiel énorme, des savoir-faire comme au CEA de Marcoule et un réservoir de matière grise avec, par exemple, l’École des Mines d’Alès. Gard Mag : En quoi la crise économique change-t-elle la donne ? D.B. Compte tenu des difficultés actuelles, il est urgent de nous poser les vraies questions en faisant abstraction des divergences politiques, de mobiliser toutes les énergies (des agglomérations, communautés de communes, chambres consulaires) autour d’un même projet et de mutualiser nos moyens, ce que nous faisons avec la conférence économique. Le Département s’attache à la fois à soutenir l’emploi existant, aider à la création d’emploi et aider les collectivités locales à créer des zones d’activité. Avec « Un jeune, un parcours, un emploi », nous atteindrons en fin d’année les 50 contrats aidés… signe que nous répondons à un vrai besoin. Entreprises : l’EMA peut vous aider L’École des Mines d’Alès propose aux entreprises, via des missions de terrain, de bénéficier de l’expertise de trois élèves ingénieurs pendant cinq semaines. « Avec un regard neuf sur leur projet, ils aident les chefs d’entreprise à relever des défis : réaliser un produit ou un service innovant, créer une entreprise ou une activité nouvelle ou encore résoudre un problème organisationnel », explique Serge Pommé qui porte cette initiative. C’est gratuit pour les entreprises, qui n’ont qu’à désigner un tuteur pour encadrer la mission. Les élèves aussi (bac + 4), futurs ingénieurs généralistes de haut niveau, y trouvent leur compte : associés à un véritable projet professionnel, ils s’inscrivent dans une dynamique de groupe, apprennent à s’adapter et être autonomes très rapidement. Contact : Service pédagogie entreprise. Tél. 04 66 78 51 04, serge.pomme@mines-ales.fr. Tél. 06 16 24 39 01. La Très Petite Entreprise a du prix Alors que le tissu économique local est composé à plus de 95% de Très Petites Entreprises (TPE), aucun prix ne valorisait leur travail et leur investissement. En 2003 a donc été créé le prix de la TPE par la Maison des Entreprises de Saint-André-de-Sangonis et le Club pour la croissance et la réussite des entrepreneurs de Méditerranée, avec le concours de nombreux partenaires. Pour le 10 e anniversaire, les organisateurs ont voulu essaimer dans le Gard, avec le soutien du Conseil général. Une quinzaine d’entreprises gardoises se sont portées candidates. Le concours s’adresse aux TPE de moins de dix salariés (équivalent temps plein), de tout secteur d’activité, ayant au moins un an d’existence, avec quatre trophées : « Être », « Faire », « Piloter » et « le trophée de la TPE ». Finale prévue le 28 novembre prochain à Montpellier (au Corum). Si les prix sont assortis d’une dotation financière, les candidats peuvent surtout compter sur les retombées médiatiques et les services proposés : avocats, experts comptables… novembre 2012 | LeGARDMAG | 17