[30] Le Gard mag' n°79 mai 2011
[30] Le Gard mag' n°79 mai 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°79 de mai 2011

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 2,9 Mo

  • Dans ce numéro : Damien Alary, « un Gard actif avec vous. »

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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GARD mag’ : Vous venez d’être reconduit à la tête du Conseil général du Gard, avec une forte majorité de gauche. Ce nouveau mandat marque-t-il une étape dans votre carrière politique ? Damien Alary : Je préside l’assemblée départementale depuis dix ans. En une décennie, le Gard n’a déjà plus le même visage. D’un simple guichet d’aide sociale, nous avons bâti une véritable politique de proximité, avec un réseau territorialisé permettant d’apporter des réponses individualisées. La solidarité, pour notre majorité, c’est également l’aménagement de l’espace, l’emploi, les déplacements, l’éducation... en intégrant la nouvelle donne : croissance démographique, pression foncière, crise économique et financière. « Le ciment de la solidarité » Les citoyens, qu’ils aient voté ou pas, attendent de nous des réponses à la crise. Nous devons respecter envers eux notre première responsabilité d’élu : celle de les représenter et de les défendre. Ce principe, qui leur a semblé oublié, peut expliquer la « dépression 2 GARD mag’n°79 - mai 2011 Maison du Département, à Nîmes, le 31 mars 2011. démocratique » que nous venons de vivre. Nous allons davantage expliquer nos choix auprès des populations concernées. Nous allons évaluer, consulter, choisir et rendre compte – autrement dit prendre le contre-pied de ce que le gouvernement a fait jusqu’à présent. Damien Alary : Damien Alary, président du Conseil général nouvellement réélu, évoque les défis de son nouveau mandat au service des Gardois et annonce de grands projets pour le territoire, à construire avec les usagers citoyens. GM : Une façon de gouverner qui vous ressemble, mais qui prend du temps. Or vous ne disposez que de trois ans avant la mise en œuvre de la réforme territoriale qui prévoit, en 2014, un seul élu, le conseiller territorial, pour les deux collectivités, départementale et régionale. DA : Le temps pourrait manquer si on pensait que le développement du Gard passe par la seule action du Conseil général, mais restons modestes : il est aussi dans les mains des Gardois. L’influence du Conseil général réside dans sa capacité à fédérer et coordonner. Je l’ai déjà entrepris dans les secteurs économique et agricole. Nous avons mis en place un observatoire citoyen des transports départementaux. Nous élaborons un schéma de l’autonomie en concertation avec les partenaires et les usagers. Et nous allons le décliner sur d’autres thématiques comme l’éducation, la jeunesse, mais aussi la culture et le sport pour lesquels nous consulterons le monde associatif. « Je suis pour une gouvernance partagée. » Je suis favorable à une réforme ambitieuse des collectivités locales qui leur redonne une vraie complémentarité d’actions. Mais ce qui se profile aujourd’hui, élaboré dans l’urgence et sans concertation, ne répond pas aux besoins de proximité et d’efficacité que les Français réclament. La décentralisation est menacée. Cessons de faire croire aux citoyens qu’elle est synonyme de gaspillage et cacophonie. La démocratie et la qualité du service public local en seraient les grandes perdantes ! GM : Jeunesse, culture, sport... Ces derniers thèmes sont pourtant bien éloignés des compétences strictes d’un Conseil général ? DA : Il faut cesser de raisonner uniquement par compétence, de façon verticale, car le cloisonnement ou les frontières n’ont jamais été sources de progrès.
« Encore plus d’audace et d’inventivité » Certains Départements, faute de moyens, ont fait le choix de supprimer les aides aux associations sportives et culturelles. Moi, je vais faire le contraire. Car, loin d’être des œuvres mineures, le sport comme la culture favorisent le développement et l’épanouissement individuels. Encourager l’éducation, les pratiques artistiques, culturelles et sportives, c’est aider près de 3 000 associations dans leurs actions quotidiennes et c’est soutenir l’emploi. Elles sont, avec tous ces bénévoles que je salue, une des chevilles ouvrières du lien social. GM : Mais avez-vous les moyens financiers d’une telle politique ? DA : Nous nous en donnerons les moyens. Nous taperons à la porte de l’Europe et pourquoi pas nous mutualiserons avec certaines entreprises ou fondations qui sont déjà mobilisées sur ce terrain. Il nous faut plus d’audace, plus d’inventivité. L’Etat, on le sait, n’est plus le seul à détenir les solutions. Allons sur le terrain du pragmatisme, de l’expérimentation et de l’évaluation. C’est notre démarche avec le réseau de transports Edgard : nous adaptons le service en fonction des besoins exprimés par les usagers concernant les lignes, les arrêts, les horaires, l’offre estivale... Nous testons et nous nous remettons en question. « Un levier pour affronter la crise » GM : L’économie gardoise devrait-elle aussi être plus audacieuse ? DA : Je ne sais pas si c’est seulement d’audace dont les chefs d’entreprise ont besoin. Il leur faut aussi des employés formés, de l’immobilier d’entreprise accessible, des marchés porteurs, des produits adaptés. Bref, un savoir-faire que l’on possède dans le Gard, mais qui reste parfois parcellaire ou mal identifié. Grâce à la mise en réseau des intelligences du territoire, je veux que le Conseil général se positionne comme un levier d’intervention via, par exemple, une Propos recueillis par P.F. agence de développement économique avec nos partenaires. « Un nouveau plan d’actions » La lutte contre la précarité se mène bien en amont, dans le soutien à la croissance économique. Croisons nos expertises entre acteurs sociaux et responsables économiques. Quant à notre capitale départementale, assoupie depuis trop longtemps, elle doit renouer avec le succès et la vitalité économique et touristique. Elle sera l’un des pivots du développement de notre département dans les années à venir. Sans croissance économique, pas d’emplois et pas de justice sociale. Il ne faut pas renoncer à nos projets et à nos ambitions. Notre jeunesse en a besoin. 1 2 3 4 GM : Le Département consacre déjà beaucoup de moyens aux jeunes, avec les collèges ou la protection de l’enfance... Qu’avez-vous prévu de nouveau ? DA : Les jeunes sont, avec nos aînés, les publics les plus touchés par la crise. Audelà des collégiens, nous devons élargir nos politiques. La jeunesse deviendra une de nos priorités avec la création d’une nouvelle délégation et des actions qui leur seront dédiées. Je pense que nous pouvons être un pont entre les générations. Préconisons la mixité : construisons par exemple des habitats pour loger nos jeunes et nos seniors, une autre manière de relever le défi de la dépendance. Le Gard est riche de ses habitants. Tout ne tombera pas du ciel. Il appartient à chacun, et le Conseil général en sera, d'être acteur de sa réussite. De son côté la majorité départementale présentera un nouveau plan d’actions avant l’été. ■ Voir aussi Dossier p.8. Sur le socle de la solidarité, 4 priorités : L’économie et l’emploi « Si ce n’est pas une compétence obligatoire de la collectivité, c’est une priorité pour le Gard. Nous gérons le RSA. Je pense qu’il n’y a pas de politique d’insertion et d’emploi sans développement économique. Je veux donc une politique efficace et volontaire dans ce domaine. » L’aménagement du territoire et l’habitat « Développer le haut débit, lutter contre les déserts médicaux, requalifier les quartiers en difficulté, permettre aux Gardois d’accéder à un logement décent... Je ne veux pas opposer villes et campagnes, mais au contraire, les réconcilier. » L’environnement et la qualité de la vie « Faire du Gard une référence dans la politique de l’eau, valoriser l’attractivité de notre territoire, améliorer la qualité de vie des personnes en situation de vulnérabilité grâce à notre futur schéma de l’autonomie... » Les jeunes Gardois « Travailler pour soutenir les jeunes dans leur insertion sociale et professionnelle, en créant des outils adaptés, en activant les réseaux les plus efficaces, et en favorisant leur accès à la culture. » n°79 - mai 2011 GARD mag’3



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