[30] Le Gard mag' n°78 mar/avr 2011
[30] Le Gard mag' n°78 mar/avr 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°78 de mar/avr 2011

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 3,4 Mo

  • Dans ce numéro : du champ pour le haut débit.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Du champ pour le haut débit Vie quotidienne Du bio en ligne Gain de temps, qualité irréprochable : « Vous nous avez changé la vie », commentent les clients internet de L’Etal Bio qui livre à domicile, dans un périmètre de 50 km autour de Nîmes, des paniers de produits frais commandés en ligne, remplis de vitamines et garantis sans pesticides. « J’ai créé le site en 2006, rappelle Christophe Clément (notre photo), qui vend aussi ses fruits et légumes aux halles de Nîmes. Très vite, j’ai eu à livrer 300 à 400 paniers par semaine. J’ai moimême été surpris par ce succès. J’ai pu Télémédecine Le bon pronostic créer deux emplois et demi. » Pour ce fils d’agriculteur traditionnel, le bio est avant tout un engagement : « Nous commercialisons la production de petits agriculteurs locaux, ce qui permet de minimiser les coûts de transport et l’impact carbone sur l’environnement. Seuls nos agrumes viennent d’une ferme écologique en Espagne. Nous proposons aussi aux internautes du fromage, du pain et de la viande bio », une incitation à mettre tous ses œufs dans le même panier... ■ www.etal-bio.com Le réseau Maternet s’est créé autour du diagnostic prénatal. « Les patientes sont présentées en réunion pluridisciplinaire, explique le Pr Marès (notre photo), chef du service de gynéco-obstétrique du CHU de Nîmes. On échange sur leurs cas par webcam. On y est habitué : c’est comme si on était ensemble. » Cette communication crée du lien entre les équipes et évite déplacements et stress aux patientes, qui n’ont pas à subir de rupture dans leur prise en charge. « Nous nous sommes dotés de règles de bonnes pratiques », précise le Pr Marès qui plaide pour que ce « temps médical non comptabilisé soit reconnu » et que des aides matérielles puissent être allouées. La télémédecine est non seulement un atout pour les patients isolés mais aussi un encouragement, pour les médecins, à venir s’installer dans les fameux « déserts médicaux », puisqu’ils savent pouvoir bénéficier désormais de l’appui d’un réseau de confrères. C’est dans cet esprit que le Conseil général soutient aussi les maisons de santé pluriprofessionnelles, qui renforcent l’attractivité de l’exercice de la médecine en zone déficitaire, tout en innovant pour une meilleure efficience au service du patient. Elles permettent en outre la prise en compte de spécificités locales dans les besoins des populations et sont un levier de l’aménagement du territoire. ■ 10 Dossier réalisé par P.F. GARD mag’n°78 - mars/avril 2011
Prévention Repérer les souffrances des enfants, éviter aux jeunes de commettre des infractions : c’est la mission de la BDPJ du Gard, amenée à collaborer avec la Direction de l’enfance et de la famille du Conseil général. Le bâtiment est volontairement banalisé et discret : une villa au cœur d’un lotissement de Caissargues – un concept canadien qui permet aux visiteurs de ne pas se sentir stigmatisés et aux enfants de s’approprier le lieu. C’est ici que la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) du Gard a établi ses quartiers dès sa création, en 1999. On ne compte que 39 BDPJ sur le territoire métropolitain – soit 250 gendarmes – pour une mission pourtant bien lourde : multiplier les actions auprès des jeunes pour prévenir la délinquance. « Un jeune en construction a besoin, plus qu’un adulte, qu’on lui explique la loi. On ne peut pas la lui imposer si on ne l’a pas éduqué. Mais on n’est pas là pour lui faire la morale : on part des situations concrètes auxquelles il peut être exposé, sur Internet, au collège ou dans son quartier... », souligne l’adjudantchef Alain Boucherie, commandant de la brigade et Formateur relais anti-drogue (Frad). Les six militaires de la BDPJ sont en effet multicartes : formés à l’audition de mineurs victimes, aux problèmes de toxicomanie et de l’adolescence difficile, ils exercent leur mission de proximité dans tout le département, sur leurs zones de compétence*. Ici, il ne s’agit pas de « faire du chiffre » avec des statistiques de lutte contre la délinquance, mais d’agir à moyen terme pour Page réalisée par P.F. 2 670 heures de sensibilisation dans les établissements scolaires : des contacts se nouent, la parole se libère. Des gendarmes au collège Une approche humaine modifier en profondeur les comportements. Ce matin de janvier, Nathalie intervient devant une classe de 5 e du collège de Lédignan (notre photo). « Ma brigade a pour mission de vous apprendre à vous protéger, et éviter que vous ne commettiez des actes passibles de la justice ». Puis les questions s’enchaînent, dans un vrai climat d’interactivité. A la question : « Qu’est-ce qu’un délinquant ? », les réponses fusent, riches en informations sur ce que connaissent les enfants : « Un petit qui vend de la drogue », « Une personne qui rackette », « Un voleur qui fait des trafics ». Non, un délinquant n’est pas forcément un jeune. Non, l’internat n’est pas une peine prononcée par un juge. Oui, voler est un délit. Oui, les infractions sont inscrites dans le casier judiciaire et peuvent bloquer l’accès à certains emplois. Et oui, un mineur peut aller en prison dès 13 ans... Souvent, ces débats – sur les « jeux » violents dans les cours de récréation ou sur les agressions sexuelles – sont l’occasion de libérer la parole sur des expériences vécues par les enfants. « Nous intervenons dans toutes les classes de 6 e et de 5e, sur 95% du territoire gardois, ce qui représente 11 000 élèves par an », rappelle Alain Boucherie. Pour être efficaces, il fallait casser les représentations : un gendarme à l’école, ce n’est pas habituel. » Grâce à ces rencontres au collège, les contacts sont plus faciles avec les jeunes sur le terrain, lors de rencontres sportives par exemple : « Ils nous identifient comme des gendarmes de prévention car ils nous ont déjà vus. » De manière générale, « on veut intervenir le plus en amont possible, on ne veut plus être appelés seulement en service d’urgence. » Le remède ? Pour Alain Boucherie, « il faut respecter les jeunes, et que chacun assume son rôle préventif : l’enseignant, le parent, le gendarme, l’élu... » ■ * Hors de Nîmes, Alès, Villeneuve-lez-Avignon, Bagnols-sur-Cèze et Beaucaire. Gard + La mission de la BDPJ l’amène à travailler avec le Département : « Depuis qu’a été mise en place la cellule de recueil des informations préoccupantes, Alerte Enfance Gard, nous collaborons avec la Direction Enfance Famille du Conseil général, le Parquet des Mineurs et l’Education Nationale. Nous nous concertons, avec les divers intervenants sociaux, pour savoir ce que nous faisons des informations ainsi centralisées. » Car les souffrances des enfants, la BPDJ est bien placée pour les connaître et les reconnaître : elle est chargée de l’audition, à Caissargues, des mineurs victimes. « Depuis une loi de 1998, l’audition doit être filmée, pour que l’enfant n’ait pas à répéter son histoire. Nous ne sommes pas en contact avec l’auteur des faits, ce qui nous permet de nous concentrer sur la victime », indique le commandant. En 2010, la brigade aura participé à 73 auditions de mineurs victimes. Alerte Enfance Gard : 0 810 8000 30. n°78 - mars/avril 2011 GARD mag’11



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