Les engagements du budget primitif 2011 concernent de nombreuses associations, collectivités, chefs d’entreprises, agriculteurs et tous les Gardois accompagnés par le Conseil général : jeunes enfants, parents, bénéficiaires de minima sociaux, personnes âgées ou handicapées... mais aussi collégiens, usagers de la route et des transports en commun – autrement dit chacun d’entre nous. Recettes fiscales en baisse, dépenses sociales en hausse : comment continuer à faire mieux avec moins ? C’est tout le défi relevé par l’assemblée départementale qui a voté, le 16 décembre dernier, un budget volontariste en augmentation de 2,6% par rapport à 2010. 887 M € : un budget 100% utile « Restons un laboratoire d’innovations sociales, » déclare Damien Alary, président du Conseil général. 2 GARD mag’n°77 - février 2011 près de 900 M €, le Département présente en 2011 « Avec un budget de res pon sabilité et d’action. Responsabilité parce que, face aux difficultés, le Conseil général continue à assumer pleinement ses compétences obligatoires et maintient un haut niveau d’investissements, pour soutenir l’économie locale et l’emploi. Action parce que le Département innove pour se donner les moyens d’agir au service des Gardois et d’apporter des réponses à la crise. » Dans le Gard, les défis sont nombreux. Comme ailleurs, il faut faire face au désengagement de l’Etat (gel des dotations et transferts de compétences non compensés – soit une créance de l’Etat qui s’élève, dans notre cas, à 480 M € depuis 2002). Il faut aussi pallier les effets de la crise, nationale et internationale. A quoi sert l’argent du Département ? Que les Gardois soient aidés quand ils en ont besoin. Comme ailleurs également, des incertitudes planent : sur la reprise économique, les effets de la suppression de la taxe professionnelle et de la réforme territoriale (voir page 4). Mais, plus qu’ailleurs, la solidarité est nécessaire, compte tenu des spécificités géographiques et socio-économiques gardoises : une population croissante, plus âgée donc plus dépendante, isolée dans les cantons ruraux, en situation de précarité... « Je suis convaincu que seule une vision transversale des problèmes permettra de sortir de la crise. Il faut mutualiser les moyens, conjuguer développement économique et développement social, protection de l’environnement et modernisation des réseaux et de l’habitat... Seul, le budget social départemental ne peut pas tout. Or, il faut que les Gardois continuent d’être aidés quand ils en ont besoin. » ■ |