[30] Le Gard mag' n°75 novembre 2010
[30] Le Gard mag' n°75 novembre 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°75 de novembre 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 271) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 3,4 Mo

  • Dans ce numéro : liens publics, vies privées.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Tribunes Groupe Socialiste et apparentés Monsieur Sarkozy, nous entendez-vous ? A l’issue du 80 e Congrès de l’Assemblée des Départements de France qui s’est tenu à Avignon, les 20 et 21 octobre 2010, les Conseils généraux ont adopté à l’unanimité une résolution finale qui souligne la gravité de la situation financière des Départements. Toutes sensibilités politiques confondues, nous sommes confrontés à un constat identique : des dépenses sociales qui explosent et des recettes insuffisantes. L’inquiétude est réelle. Le Président du Département du Gard la souligne dans sa lettre adressée au Premier ministre François Fillon en rappelant les contraintes qui pèsent sur la « libre administration des collectivités territoriales ». Mais il n’est pas le seul à demander des comptes parce que ce sont des prestations sociales noncompensées que nous distribuons pour le compte de l’Etat et qui grèvent notre budget. Si nous combattons cette situation, ce n’est pas pour notre bon plaisir. Nous avons mis en œuvre le transfert des compétences avec professionnalisme parce nous plaçons l’homme au cœur de notre société. Nous avons coordonné au mieux les nouvelles attributions qui nous ont été confiées - sans même avoir été concertés - au travers des Pôles emploi, des organismes d’aides à la personne, de la Maison Départementale des Personnes Handicapées, parce que nous souhaitons apporter le meilleur service aux Gardois, au-delà des querelles institutionnelles de financement. Mais tous ces champs d’intervention nécessitent la solidarité nationale et la mutualisation des revenus français. Des efforts pour équilibrer notre budget, nous en faisons et nous prenons nos responsabilités. Cependant, comme tous les Départements de France, il nous faut maintenant d’autres réponses, rapides, afin de pallier la suppression de la taxe professionnelle. La péréquation en est une mais elle ne peut se substituer à la compensation garante de recettes pérennes et durables. Aujourd’hui, le gouvernement a fait un pas en qualifiant de « mécanique » le déséquilibre existant entre les dépenses sociales et les recettes des Départements. Il est enfin prêt à travailler avec les Conseils généraux sur la question de la décentralisation sociale. Ouf ! Souhaitons que les papes en soient témoins. Damien ALARY (Saint-Hippolyte-du-Fort), Lucien AFFORTIT (Saint-Jean-du-Gard), Bernard AUZON-CAPE (Nîmes VI), Denis BOUAD (Uzès), Roland CANAYER (Le Vigan), Bernard CASAURANG (Nîmes IV), Martin DELORD (Trèves), Jean DENAT (Vauvert), William DUMAS (Saint-Mamert), Olivier GAILLARD (Sauve), Gérard GAROSSINO (Vézénobres), Lionel JEAN (Quissac), Françoise LAURENT-PERRIGOT (Lédignan), Juan MARTINEZ (Beaucaire), Francis MAURIN (Saint- André-de-Valborgne), Rémy MENVIEL (Lasalle), Alexandre PISSAS (Bagnols-sur-Cèze), Laurent PONS (Alzon), Bernard PORTALES (Bessèges), Patrice PRAT (Roquemaure), William TOULOUSE (Sumène), Christian VALETTE (Sommières) et Yvan VERDIER (Lussan). Groupe-Socialiste@cg30.fr 14 GARD mag’n°75 - novembre 2010 Groupe Communiste L’Assemblée départementale est composée de trois groupes politiques (Groupe Socialiste et apparentés, Groupe Communiste et Intergroupe Républicain et Libéral) et deux élus non inscrits, Geneviève BLANC et Christophe CAVARD (Gauche alternative). Pour un budget de justice et de combat Jamais sans doute le budget du Conseil général du Gard n’aura été préparé dans des conditions aussi difficiles, marquées par une crise sociale de grande ampleur, les difficultés des Gardoises et des Gardois et le développement par la politique gouvernementale d’une injustice généralisée. C’est par dizaines de milliers et pendant plusieurs semaines que les Gardoises et les Gardois ont exprimé dans la rue leur « ras-le-bol » et leur aspiration à d’autres choix de société, la réforme des retraites imposées par le Gouvernement venant comme un mauvais coup de trop à l’encontre de « ceux qui se lèvent tôt » pour un cadeau supplémentaire aux amis du Président. Lors du vote de la DM3 du budget 2010 de notre collectivité, nous avons pu mesurer l’augmentation permanente de nos dépenses sociales, véritable et dramatique révélateur des besoins toujours plus aigus des familles, des jeunes, des privés d’emplois, des personnes âgées, des personnes handicapées et même de très nombreux salariés. La suppression de la taxe professionnelle, ce cadeau aux entreprises qualifié de « réforme » par le Président de la République, produit bien pour les collectivités territoriales l’effet que nous redoutions : une réduction de leurs ressources et par conséquence de leur capacité d’action pour leur territoire et leurs habitants. Le gel des dotations de l’Etat pour les trois prochaines années vient encore aggraver la situation ; Nicolas Sarkozy, son Gouvernement et l’UMP s’efforçant par ce moyen de nous contraindre à appliquer dans le Gard la purge qu’il impose à notre pays : réduction de l’emploi et des services publics, concurrence tous azimuts... Dans ce contexte, les élus de notre groupe sont aussi mobilisés dans les instances du Conseil général que dans la rue, aux côtés et au service des Gardoises et des Gardois. Nous travaillons pour que le budget 2011 du Conseil général du Gard, actuellement en préparation, soit un budget de justice et de combat, un budget de résistance et d’espoir. Patrick BONTON (Rhôny-Vidourle), Edouard CHAU- LET (Barjac), Alain CLARY (Nîmes 3), Guy LAGANIER (Génolhac), Patrick MALAVIEILLE (La Grand’Combe), Jean-Claude PARIS (Saint-Ambroix), Jean-Michel SUAU (Alès Ouest), Jacky VALY (Alès Nord-Est). groupecommuniste@cg30.fr Intergroupe Républicain et Libéral Le Gard, un Département qui s’illustre au niveau de la précarité des néo-ruraux Cette thématique mensuelle du « lien public », axé sur le travail de proximité et le quotidien du terrain, nous donne l’occasion d’évoquer une nouvelle facette de la précarité sociale qui s’est progressivement installée au sein de la campagne gardoise : les néo-ruraux pauvres. Contraints de « s’exiler » à la campagne face à un coût de la vie trop élevé en ville, certains estimant que la pauvreté était moins pénible en milieu rural se retrouvent alors piégés et excentrés des bassins d’emploi urbains. Plusieurs paramètres font que la précarité est proportionnellement plus importante en milieu rural. Il y a dans un premier temps, la crise du monde agricole, quelque peu occultée sur une certaine période. Dans un deuxième temps, c’est l’organisation spatiale qui a fait que l’emploi s’est souvent concentré en ville. Quand ces populations se rendent compte que le choix de « s’exiler » à la campagne n’était pas le meilleur, il est déjà trop tard. Ils notent principalement une carence importante en transports publics. Au Nord du territoire gardois, des travailleurs sociaux ont comptabilisé 15 sans-domicile-fixe pour une commune de 4 000 habitants. Au conseil général du Gard, un des principes de base loués par les socialistes et leurs alliés communistes est celui de « l’Egalité des hommes, des chances et des territoires ». Au lieu de trop communiquer sur l’image et les actions à mener au sein du Département, il serait davantage intéressant que ces derniers pensent, d’une part, à véritablement resserrer le maillage du territoire en terme de services sociaux (Utasi, CLIC...) et d’autre part à mieux adapter les services proposés à la population concernée. Confrontés à un flux migratoire grandissant qui pourrait mettre en danger l’image de ces territoires ruraux, une méconnaissance de ce phénomène entraînera le passage du « vert au noir » (développement de la délinquance, dégradations diverses...) de façon accélérée. Marie-Chantal BARBUSSE (Nîmes I), Gilbert BAUMET (Pont- Saint-Esprit), Gérard BLANC (Aramon), Olivier LAPIERRE (Saint-Gilles), William PORTAL (Marguerittes), Thierry PRO- CIDA (Nîmes II), Franck PROUST (Nîmes V), Léopold ROSSO (Aigues-Mortes), Gérard ROUX (Alès Sud-Est), Jacques SAUZET (Remoulins), Patrick VACARIS (Villeneuve-lez- Avignon), Thomas VIDAL (Valleraugue), Jean YANNICOPOU- LOS (La Vistrenque). yannicopoulosj@cg30.fr
HANDBALL Souhaitant embrasser une carrière professionnelle, elles sont actuellement onze handballeuses, âgées de 18 à 22 ans, à fréquenter le centre de formation du HBCN. Une pouponnière de talents où l’épanouissement socio-éducatif et la réussite scolaire sont aussi importants que les performances sportives. Sport et étude : la balle au Centre Passes millimétrées, tirs à répétitions, séances de musculation, allers-retours incessants aux quatre coins du terrain, « combinaisons » tactiques disséquées... Sur le parquet du gymnase Pablo Neruda, les handballeuses pensionnaires du centre de formation du Handball club de Nîmes ne sont visiblement pas là pour « jouer les touristes », comme aime à le répéter le responsable Christophe Chagnard. Posté sur le bord du terrain, l’ancien ailier de l’Usam, épaulé par Laurie Roubière, veille au grain. Pendant plus d’une heure, l’homme, présenté à la fois « comme un fin technicien mais aussi un aboyeur au caractère bien trempé », s’adonne à son sport favori : donner de la voix ! « Avec le club, nous essayons de mettre les filles dans les meilleures dispositions possibles pour qu’elles puissent être performantes sur le terrain. Mon rôle premier est de les amener au plus haut niveau. Alors, cela réclame forcément de leur part des sacrifices », précise l’ex-membre du pôle espoir régional. Pas de quoi, malgré tout, décourager les onze joueuses qui, six fois par semaine, « enfilent le bleu de chauffe ». Sans oublier les rencontres officielles... Pas de hand sans formation scolaire... Toutes ont certainement, dans un coin de la tête, les exemples de leurs glorieuses aînées, Julie Goiorani, Camille Ayglon ou Blandine Dancette, issues du centre de formation et sacrées en 2009, vice-championnes du monde avec l’équipe de France. Un objectif de très haut niveau que certaines tutoient déjà puisque quatre handballeuses ont intégré l’équipe première évoluant en D1. Sept ans après sa mise en place, la structure nîmoise, labellisée jeunesse et sport, est, à n’en pas douter, une véritable « pouponnière de talents ». Pas seulement à en croire l’éducateur : « La convention que le club a signée avec ces onze filles nous oblige à financer, en partie ou totalement, leur hébergement, leur alimentation mais aussi et surtout à veiller à ce qu’elles poursuivent un parcours scolaire adapté. Pour ce faire, nous avons, par exemple, signé une convention avec l’Université de Nîmes. Aujourd’hui, elles font des études de droit, de biologie. Une fille prépare un BTS d’optique etc. Leur projet est à la fois Une politique de formation payante : les Nîmoises sont opposées aux Ukrainiennes de Galyntchanka du 12 au 14 novembre lors du 1er tour de la Coupe d’Europe. sportif et scolaire. » Résultat : pour assurer la formation de chaque joueuse, le club dépense en moyenne 6 000 euros par an. Et l’éducateur d’ajouter : « Vous comprendrez aisément l’importance du soutien financier des sponsors et des collectivités territoriales comme le Conseil général ». En France, on compte actuellement neuf centres de formation pour handballeuses. I.T. Gard + Le Département a attribué une dotation de 80 000 euros au centre de formation du HBCN en 2010. Outre la subvention annuelle accordée au club, le Conseil général a également voté une aide financière exceptionnelle pour la participation des féminines du HBCN à la Coupe d’Europe. n°75 - novembre 2010 GARD mag’15



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