SAINTE-CÉCILE D’ANDORGE Le Conseil général se doit de prévenir Le Conseil général assure l’exploitation et la maintenance du barrage de Sainte-Cécile d’Andorge qui a pour vocation principale l’écrêtement des crues (stocker l’eau lors des épisodes pluvieux et relâcher en aval un débit maîtrisé) et, secondairement, le soutien d’étiage (en période estivale, renflouer la rivière en aval). Un barrage bien entretenu Le barrage fait l’objet d’une surveillance étroite en période sensible, avec un dispositif d’astreinte. Un barragiste assure un contrôle permanent sur place, ainsi que la maintenance de l’ouvrage. Il est en relation avec une équipe de Nîmes qui coordonne la gestion des événements à risques avec la Préfecture et Météo France. Lors de la dernière vigilance météorologique de niveau rouge du 7 septembre 2010, cinq agents du Département ont été mobilisés en astreinte pour garantir la surveillance des barrages. Une sécurisation accrue « Le barrage aurait résisté à des événements du type de 2002, s’ils s’étaient 2 GARD mag’n°75 - novembre 2010 produits sur son bassin-versant : avec sa capacité de stockage de 16 millions de m 3, il a été conçu pour supporter des crues majeures, précise Christian Valette, vice-président du Conseil général délégué à la prévention des risques. Néanmoins, la gravité du phénomène cévenol ne permet pas d’exclure tout danger. » En raison de ce contexte, une mise aux normes de l’ouvrage pour résister à des crues « décamillénales » (d’une occurrence de dix mille ans) et accroître sa sécurité a été jugée nécessaire. Le Département travaille donc, en étroite collaboration avec l’Etat, à une augmentation de la capacité d’évacuation du barrage. Les travaux, estimés à un minimum de dix millions d’euros, seront financés par le Conseil général, avec la participation de l’Etat et de la Région. Et, puisque ses dimensions (hauteurs et volume), le classent « grand barrage », tout aménagement doit d’abord être validé par les experts du Comité technique Permanent des Barrages et Ouvrages Hydrauliques, qui donnent un avis au ministre sur les propositions du Département. Propriétaire de six barrages départementaux écrêteurs de crues, le Conseil général investit actuellement 400 000 euros pour renforcer la sécurité de celui de Sainte- Cécile d’Andorge, construit en 1967, près d’Alès. L’enjeu est majeur puisque 10 communes sont concernées en aval. Le Département travaille aussi à l’extension du dispositif d’alerte et à l’information des communes. Un dispositif d’alerte prévu C’est l’Etat qui est responsable de la sécurité des biens et des personnes. Il revient donc au Préfet de coordonner les dispositifs d’information et d’évacuation en cas d’événement. En réalité, le Département et l’Etat préparent, en relation avec chaque commune concernée, un « Plan particulier d’intervention (PPI) » qui permettra l’information et la mise en sécurité des populations si nécessaire. « Le Département, propriétaire du barrage, a le devoir de prévenir. Sans attendre les travaux de confortement de l’ouvrage, il investit pour garantir l’alerte des populations », rappelle Damien Alary, président du Conseil général. Une étude est en cours sur l’implantation de nouvelles sirènes, avec des travaux prévus dès 2011 pour un montant de 400 000 euros. Page réalisée par P.F. |