Tribunes Groupe Socialiste et apparentés Mettre de l’ordre... Une France forte et juste : tel est l’Eden promis aux Français lors des dernières présidentielles. Après avoir nourri l’espoir d’une croissance illusoire et vanté les mérites d’efforts citoyens pour affronter la crise, voici venu le temps des récompenses : multiplication des délocalisations, hausse des profits des banques et des grandes entreprises, réduction des effectifs de police dans les banlieues, enseignement dispensé par des étudiants à défaut des profs... la liste s’allonge de jour en jour. Et la notion de justice s’en trouve totalement lacérée. Alors, on crie à l’imposture, on cherche les responsables. Et plutôt que veiller à l’équilibre des réformes, on détourne l’attention en démontrant par des méthodes expéditives que l’on sait faire du propre, nettoyer le territoire, évacuer la peste pour mieux pouvoir se concentrer sur le choléra. A moins que ce ne soit pour ne point se poser la question épineuse : Mais qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? Car de scandales financiers en verbes calomnieux, le gouvernement Sarkozy est loin de donner l’exemple d’une France respectueuse des droits et des devoirs de chacun. Le culte de l’égocentrisme est parvenu à un tel niveau que même la légitimité des représentants élus par les citoyens (députés, sénateurs, conseillers généraux ou encore syndicalistes) est balayée d’un seul revers de la main. Désamorcer les formes d’opposition pour ne pas avoir à répondre au « J’accuse » et jouer les victimes face aux critiques déconcertées : telle est la dernière recette à la mode dans les rangs de l’Etat. Et pendant ce temps, le Conseil général du Gard joue, un peu seul, son rôle de bouclier, en préservant ce qu’il reste de lien social et en luttant contre toutes les exclusions. Car il faut bien que quelqu’un paie pour l’APA, le RSA et la Prestation de compensation du handicap mais... ce n’est pas l’affaire du gouvernement. Damien ALARY (Saint-Hippolyte-du-Fort), Lucien AFFORTIT (Saint-Jean-du-Gard), Bernard AUZON-CAPE (Nîmes VI), Denis BOUAD (Uzès), Roland CANAYER (Le Vigan), Bernard CASAURANG (Nîmes IV), Martin DELORD (Trèves), Jean DENAT (Vauvert), William DUMAS (Saint-Mamert), Olivier GAILLARD (Sauve), Gérard GAROSSINO (Vézénobres), Lionel JEAN (Quissac), Françoise LAURENT-PERRIGOT (Lédignan), Juan MARTINEZ (Beaucaire), Francis MAURIN (Saint- André-de-Valborgne), Rémy MENVIEL (Lasalle), Alexandre PISSAS (Bagnols-sur-Cèze), Laurent PONS (Alzon), Bernard PORTALES (Bessèges), Patrice PRAT (Roquemaure), William TOULOUSE (Sumène), Christian VALETTE (Sommières) et Yvan VERDIER (Lussan). Groupe-Socialiste@cg30.fr 14 GARD mag’n°74 - octobre 2010 Groupe Communiste 400 millions d’euros dont le Gard est privé L’Assemblée départementale est composée de trois groupes politiques (Groupe Socialiste et apparentés, Groupe Communiste et Intergroupe Républicain et Libéral) et deux élus non inscrits, Geneviève BLANC et Christophe CAVARD (Gauche alternative). De 2004 à 2010, la compensation « à l’euro près » des transferts de compétences de l’Etat au Département se traduit par un déficit cumulé pour le Conseil général du Gard voisin des 400 millions d’euros. Chaque année, et contrairement à ce qui avait été annoncé, l’Etat nous rembourse moins que ce que nous versons au titre du Revenu Minimum d’Insertion (RMI devenu RSA, Revenu de Solidarité Active), de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA) pour les personnes âgées et de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) pour les personnes handicapées. Ces dispositifs de solidarité nationale devraient faire l’objet d’un financement national mais, de fait, la politique de Nicolas Sarkozy et de l’UMP est de les faire payer aux contribuables locaux sans considération d’égalité, de coopération ou de péréquation entre les territoires. Pour notre Département, cela représente donc en cumul400 millions d’euros. Autrement dit 1000 logements sociaux (55 M €), 1000 places en maison de retraite (40 M €), 120 € mensuels de plus sur chaque plan APA (20 M €), 100 chantiers d’insertion pour 1000 bénéficiaires du RSA (10 M €), 2 collèges neufs (42 M €), 5 collèges restructurés (80 M €), 3 halles de sports (10 M €), l’entretien et la mise en sécurité de 400 km de routes (50 M €), la création de 300 places de crèche (12 M €) et encore 17 M € pour l’économie et la création de zone d’activités, 17 M € pour aider les communes à créer des équipements publics, 15 M € pour l’agriculture et les filières bio, 14 M € pour les actions culturelles et le sport, 14 M € pour les réseaux d’eau et d’assainissement, 16 M € pour lutter contre les incendies, les inondations, les risques majeurs dont les Gardoises et les Gardois sont privés. C’est pourquoi nous multiplions, au sein de la majorité départementale et à l’initiative de notre groupe, les actions auprès des élus, des citoyens et des représentants de l’Etat dans le Gard. Patrick BONTON (Rhôny-Vidourle), Edouard CHAU- LET (Barjac), Alain CLARY (Nîmes 3), Guy LAGANIER (Génolhac), Patrick MALAVIEILLE (La Grand’Combe), Jean-Claude PARIS (Saint-Ambroix), Jean-Michel SUAU (Alès Ouest), Jacky VALY (Alès Nord-Est). groupecommuniste@cg30.fr Intergroupe Républicain et Libéral Budget restreint d’un côté, dépenses superflues de l’autre A l’occasion de cette rentrée 2010, nous ne pouvons nous empêcher de porter un regard attentif sur les choix budgétaires du Conseil général du Gard : restrictions radicales d’un côté, dépenses superflues de l’autre. Illustration : le désengagement financier du Département envers les structures d’accueil de la petite enfance. Jusque-là, le Conseil général du Gard s’est engagé au-delà de ses compétences légales en apportant une aide financière aux structures d’accueil des enfants de moins de six ans. Dans ce contexte budgétaire qualifié de contraint pour l’année 2010, le Département a donc décidé de supprimer les subventions de fonctionnement à ces structures. A l’occasion du Budget 2010, nous avons déjà manifesté notre désaccord face à ces choix financiers en refusant de voter le rapport concerné. En continuité, nous sommes le seul groupe politique qui a refusé de voter la résiliation des conventions relatives aux subventions départementales pour le fonctionnement des établissements accueillant la petite enfance. Nous sommes conscients que ce secteur se situe au-delà des compétences du Conseil général, mais parfois on a un peu l’impression que la majorité départementale « fait et défait » elle-même les compétences au gré des échéances électorales. Davantage de Bio dans les cantines mais moins d’euros... Des économies choisies sur des secteurs bien précis mais des dépenses qui interrogent : les 2,5 M € de frais immobiliers gaspillés par l'exécutif pour régulariser un abandontrop tardif de la construction du nouvel Hôtel du Département... ou encore la campagne de communication coûteuse qui vante les compétences du Département. Quelle opportunité en pleine réforme des collectivités territoriales ? Le Gard aurait-il besoin de « redorer son image » ou peutêtre est-ce seulement sa majorité politique qui se trouve déjà en campagne aux frais du contribuable ? Enfin, un détail non négligeable en terme d'économie : vivement un vrai Département « Gard Durable » qui s’engage dans la dématérialisation des actes administratifs comme l’ont déjà fait de nombreuses structures locales : fini les centaines de kilos de papier nécessaires et tout autant de kilomètres d’encre... Marie-Chantal BARBUSSE (Nîmes I), Gilbert BAUMET (Pont- Saint-Esprit), Gérard BLANC (Aramon), Olivier LAPIERRE (Saint-Gilles), William PORTAL (Marguerittes), Thierry PRO- CIDA (Nîmes II), Franck PROUST (Nîmes V), Léopold ROSSO (Aigues-Mortes), Gérard ROUX (Alès Sud-Est), Jacques SAUZET (Remoulins), Patrick VACARIS (Villeneuve-lez- Avignon), Thomas VIDAL (Valleraugue), Jean YANNICOPOU- LOS (La Vistrenque). yannicopoulosj@cg30.fr |