[30] Le Gard mag' n°73 septembre 2010
[30] Le Gard mag' n°73 septembre 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°73 de septembre 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 914 Ko

  • Dans ce numéro : coups d'oeil sur nos coups de pouce...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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16 GARD mag’n°70 - mai 2010 Une classe de 5 e du collège de Saint-Hippolyte-du-Fort a mené, en 2010, un projet pédagogique sur la découverte des civilisations... Une enquête, balisée par leur professeur de français Hélène Meunier, qui les a conduits jusqu’à Job, scénariste des aventures du célèbre petit Indien Yakari et lui-même journaliste de formation. D’origine suisse, il est installé à Nîmes. Récit non pas de l’arroseur arrosé mais de l’interviewer interviewé...comme un joli devoir de vacances. Sur la piste de Yakari La classe de 5 e : Vous avez été journaliste, qu’est-ce qui vous plaisait dans ce métier ? Job : C’était il y a bien longtemps, mais c'est un métier qu’on ne quitte jamais. J’aime bien écrire, poser des questions mais l’essentiel est d’aimer les gens, toutes sortes de gens, célèbres ou pas. Ainsi j’ai interviewé, par exemple, Jean Rostand de l’Académie française, parrain du « Crapaud à lunettes » (la revue que j’avais créée pour les écoliers) mais aussi une sage-femme ou encore un décorateur de théâtre. J’aimais bien mettre de la lumière sur des gens méconnus. Quand êtes-vous devenu « Job », scénariste de BD ? Job : Je m’appelle André Jobin. Je travaillais dans un hebdomadaire quand on m’a proposé de devenir scénariste pour un journal destiné aux préadolescents. Je suis alors devenu rédacteur. Puis j’ai inventé le personnage du hibou Pythagore. J’ai écrit ses aventures avec le dessinateur Derib et j’ai pris le pseudonyme de « Job ». Un jour, Derib a retrouvé le dessin d’un enfant sur un cheval. Il a appelé l’enfant « Yakari ». Moi, j’ai appelé le cheval « Petit tonnerre ». C’est ainsi que tout a commencé. Qu'est ce qui est le plus délicat dans ce métier ? Job : C’est un métier difficile mais magnifique ! Je m’invente des histoires, je les écris et je suis très heureux qu’elles plaisent aussi aux enfants. Avec Derib, nous sommes très complices, ce qui facilite grandement mon travail. Nous nous comprenons à demi-mot. Est-il difficile d'écrire pour les enfants ? Job : Il faut être simple sans être « bébête » afin de respecter les enfants. On m’a qualifié de « naïf ». Il faut de la fraîcheur. Retrouvez l’interview complète et des images de la rencontre sur gard.fr D’où vient votre inspiration ? Job : Les idées me sont inspirées par des images, que je développe en histoires. L’observation des animaux me donne parfois des idées. Un jour, j’ai vu une photographie d’une chouette Harfang et cela a donné Yakari et l’oiseau de neige. J’ai aussi une passion pour les corbeaux et j’ai eu la chance de rencontrer un « dresseur » de corbeaux qui faisait des choses extraordinaires. J’ai même mangé au restaurant avec son corbeau Max, qui s’est régalé de fondue savoyarde, puis de meringue chantilly. Tout cela m’a donné envie de raconter une histoire, Yakari, Le vol des corbeaux. Vos albums ont-ils une vocation pédagogique ? Job : Je prends mon travail très au sérieux, mais il n’est pas conçu pour être pédagogique. Pourtant, des parents me disent souvent que leurs enfants ont appris à lire avec Yakari, qui, j’en suis sûr, fait passer un message. Ce que j’aime, c’est ce que les lecteurs font de Yakari. Par exemple, une association de Lausanne qui s'occupe d’orphelins a créé un spectacle de théâtre à partir de Yakari et l’Étranger qui a été applaudi par 10 600 spectateurs. Pour jouer le rôle des castors, les enfants portaient un casque de chantier. Tout comme Derib, j’aime l’idée qu’ils se soient approprié l’histoire de Yakari. Le dernier album, « L’escapade de l’ourson », date de l’automne 2009. Pensez-vous en écrire d’autres ? Job : Avec mon ami Derib, nous avons entrepris l’écriture du 36 e album. Je n’ai pas encore trouvé le titre. Il sera sûrement question d’une météorite et pour la première fois, Yakari va découvrir des maisons « en dur », du côté des pueblos. J’écrirais d’autres Yakari tant que ce bout de Sioux m’inspirera.



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