[30] Le Gard mag' n°70 mai 2010
[30] Le Gard mag' n°70 mai 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°70 de mai 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 1,5 Mo

  • Dans ce numéro : la santé tout-terrain.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 10 - 11  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
10 11
Dossier Manger mieux La santé par le menu Précurseur quand il a recruté une diététicienne pour veiller à l’équilibre alimentaire des collégiens gardois, dès 2001, le Conseil général a fait de son programme d’éducation du jeune consommateur un copieux plat de résistance... résistance à toutes les mauvaises habitudes : « Il faut casser les représentations, pour que les rations soient réellement adaptées aux besoins des collégiens, que les menus soient équilibrés et que les élèves puissent retrouver le vrai goût des aliments », confie Aurélie Codou, en charge de cette mission. Une diététicienne au collège Avec des tables de découverte (de pains semi-complets, d’huiles d’olive...) animées par des élèves, des activités comme la composition de menus et des conseils simples (lire les étiquettes des produits qu’on achète, boire de l’eau plutôt que des sodas), la jeune femme répond à la demande de collèges de plus en plus nombreux. 53 établissements servant 15 000 à 20 000 repas : l’enjeu est sérieux et le levier d’action puissant. « Ce qui intéresse les jeunes, c’est moins leur santé proprement dite que l’origine des aliments, leur mode de production, les métiers... » 10 GARD mag’n°70 - mai 2010 La diététicienne du Conseil général (à droite sur la photo), lors d'une intervention au collège Antoine Bigot à Nîmes. La direction de l’éducation du Conseil général soutient d’ailleurs l’action des Civam du Gard, qui organisent des rencontres entre producteurs et élèves. Et le réseau Racines Gard-Lozère, créé en 1995, accueille les jeunes convives et leurs enseignants sur leurs exploitations. « Les cuisiniers des collèges sont aussi concernés : une centaine d’entre eux a participé à des actions de sensibilisation à une alimentation saine. De son côté, le laboratoire départemental d’analyses programme des formations à la sécurité alimentaire », rappelle Aurélie Codou. Enfin, manger bio peut être l’occasion de manger mieux. Des repas bio sont servis dans les collèges volontaires, une à dix fois par an depuis 2005. Bio : « Jouer collectif » Pour encourager ces initiatives, le Conseil général s’est engagé à prendre en charge une partie du surcoût pour les cantines, en accordant 1 € par repas bio servi. En 2009, 13 nouveaux collèges ont intégré le programme « Manger bio », portant la participation à 39 collèges. Près de 90 000 repas ont ainsi été aidés (30 000 en 2006). Pour 2010, ce sont 45 collèges qui ont prévu de s’engager. Et le Conseil général franchit une nouvelle étape en proposant aux établissements scolaires non plus une aide au repas bio, mais une participation de 20% à leurs achats globaux de produits bio. Ainsi, au lieu de manger occasionnellement un repas 100% bio, les collégiens auront au quotidien dans leur assiette un ou plusieurs composants bio. L’étape suivante ? Etendre le bio aux autres secteurs de la restauration collective. Une opération test a été menée, en novembre dernier, dans trente-quatre sites volontaires : 9 213 repas bio ont été servis dans des crèches, un centre de formation d’apprentis, une maison de retraite, des sites de restauration municipale etc. Le Conseil général, le Civam Bio et l’association Un plus Bio ont accompagné dans cette démarche l’ensemble des structures volontaires. 5,4 tonnes de produits bio ont été commandés, 9 fournisseurs gardois sollicités... « Car l’enjeu est bien de structurer une filière bio gardoise capable de répondre à la demande locale – tâche à laquelle s’attelle le Département, avec la Chambre d’agriculture et les Civam », rappelle Gérard Garossino, vice-président du Conseil général délégué à l’agriculture. L’opération sera reconduite à l’occasion du Printemps Bio, du 7 au 13 juin, pour toutes les structures gestionnaires d’un restaurant collectif du département. P.F.
Innovation Vers une chirurgie de pointe « Guérie » : dans la bouche de Valérie, 48 ans et mère d’une fille de 5 ans, cela sonne comme une véritable délivrance. Le cancer de l’utérus dont elle était victime n’est plus qu’un lointain mauvais souvenir. Pour pouvoir être « soulagée », Valérie aura dû subir, le 5 mars dernier, une intervention chirurgicale réalisée par le docteur Grégory Triopond avec l’assistance d’un robot, puis cinq semaines de radiothérapie pour prévenir toute rechute. Financé par le Conseil général à hauteur de 600 000 euros, le fonctionnement du robot est assuré par le CHU de Nîmes. Outre l’extrême précision garantie par cette technologie de pointe, ce sont bel et bien les avantages postopératoires apportés par la machine qui retiennent l’attention de Valérie : « Trois semaines après, je pouvais me déplacer facilement. La douleur était tout à fait supportable et les marques de l’opération quasiment invisibles. Quand on vous annonce que vous avez un cancer, le côté esthétique importe peu mais, aujourd’hui ça compte. Je n’avais aucune appréhension lorsque le docteur Triopond m’a dit qu’il serait assisté du robot : c’est toujours un être humain qui dirige l’opération. » Le numérique Télémédecine au service de l’homme Afin d’améliorer la qualité des soins, la télémédecine mise sur les nouvelles technologies pour mutualiser les compétences. Rencontre avec l’un de ses chefs de file dans le Gard, le professeur Pierre Marès, responsable du service gynéco-obstétrique au CHU de Nîmes. GM : A quoi sert concrètement la télémédecine ? Pr. Pierre Marès : « La télémédecine rassemble les compétences des professionnels de santé quelle que soit leur localisation. Elle rapproche les patients de l’expertise médicale et peut s’appliquer dans tous les domaines de la médecine. Se mettent alors en place des réunions de concertation en cancérologie, en gynécologie ou en obstétrique. Réunis à distance, ils commentent des échographies, réalisent le diagnostic le plus juste et apportent une réponse médicale efficace. On peut aujourd’hui habiter un petit village et pouvoir bénéficier des compétences d’un professeur I.T. qui officie à plusieurs centaines de kilomètres. Au moment où se pose le problème de la désertification médicale et de l’équité dans l’accès aux soins, la télémédecine constitue une réponse de qualité à la nécessaire réorganisation des soins. Le réseau périnatal Maternet, animé par le CHU de Nîmes, s’appuie sur cette volonté de coopération. A ce titre, le plan de couverture haut débit initié par la Région et le Département favorise la mise en place de cette médecine partagée. » GM : Quels sont aujourd’hui les freins à la généralisation de la télémédecine ? Pr. P.M. : « La plupart des médecins ont compris Une maison médicale de garde à Nîmes fin 2010 Elle sera située à proximité des urgences du CHU de Nîmes et devrait être baptisée Copernic, du nom de l’association de médecins libéraux et universitaires porteuse du projet : la future maison médi cale de garde, financée en partie par le Conseil général (à hauteur de 50 000 euros) ainsi que par la Région, Nîmes métropole et la Ville de Nîmes, entre désormais dans sa phase active. « Cette structure soulagera les urgences engorgées par la « bobologie » - les traumatismes sans gravité. Elle assurera la permanence des soins lors des fermetures des cabinets des médecins libéraux », explique-t-on au CHU. Véritable réponse aux difficultés d’organisation de la permanence de soins dans la périphérie de Nîmes*, elle ouvrira ses portes fin 2010 et comprendra, sur une surface de plus de 300 m², un hall d’accueil et cinq cabinets de consultation. Ce centre médical accueillera les patients, du lundi au vendredi, de 20 h à minuit, le samedi de 12 h à minuit et le dimanche de 8 h à minuit. Elle pourrait fonctionner en lien avec les maisons de santé de proximité, pour les remplacements de médecins notamment. * Soit un rayon de 25 km pour près de 150 000 habitants répartis en huit secteurs dans 80 communes. Dossier n°70 - mai 2010 GARD mag’I.T. les intérêts, pour eux et leurs patients, de décloisonner leurs disciplines et mutualiser leurs compétences. Le principal frein est donc financier. Aujourd’hui, aucun budget public n’est alloué au développement de la télémédecine et les charges d’équipement sont supportées par les structures. Les collectivités et l’Etat doivent se pencher sur cette problématique. Enfin, il y a un manque de reconnaissance de l’investissement des médecins puisque ces échanges médicaux se font sur la base du bénévolat. » Propos recueillis par I.T. 11



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :