Dossier Paroles de Gardois Christophe Masson, corédacteur de la charte de la concertation citoyenne : « Avec cette charte, chacun, par son expérience personnelle, se voit offrir les possibilités de devenir un citoyen actif utile à son village, à sa ville, à son département. » 8 (suite de la page 7) Damien Alary : « Plus qu’une action, la charte de la concertation est une véritable aventure humaine. Elle traduit notre volonté de faire de la politique autrement, de la construire pour et avec les Gardois, en toute transparence. Elle est un outil au service des décideurs, des services et des citoyens pour qu’une méthode commune nous unisse dans l’écriture et la réalisation de nos projets... La meilleure manière de convaincre, c’est la force de l’exemple : nous avons mis en place un observatoire citoyen des transports départementaux pour créer un espace d’échange avec les usagers et améliorer encore la qualité de notre réseau. Edgard est socialement juste, grâce à des tarifs bas, économiquement utile, pour favoriser la mobilité vers l’emploi, et respectueux de l’environnement, puisqu’il limite le recours aux véhicules individuels... Un vrai choix politique, dans le contexte de rigueur budgétaire et d’incertitudes qui pèsent sur les Conseils généraux. D’autres concertations sont lancées, sur la charte de l’usager et le futur schéma de l’autonomie. » (suite page 10) GARD mag’n°69 - avril 2010 Rassemblés pour la première fois, le 11 mars dernier, les Gardois, membres de l’observatoire citoyen des transports, se réuniront régulièrement pour évaluer et améliorer le réseau départemental. Participation Une expertise de citoyens Fruit d’une réflexion partagée et d’une co-élaboration entre les services du Conseil général et des Gardois, la charte gardoise de la concertation citoyenne connaît d’ores et déjà ses premières applications concrètes. De quoi associer la population à la construction d’un Gard durable. « C itoyenneté », « coresponsabilité », « coproduction », « construction », « débat »... Pas question pour les dix-neuf Gardois corédacteurs, avec le Conseil général, de la charte de la concertation, de réduire la participation citoyenne à une simple application des décisions. « Cette charte induit une participation active des habitants pour mieux appréhender les projets dans leurs dimensions sociales, économiques et environnementales », souligne Juan Martinez, conseiller général qui pilote cette démarche. De la parole aux actes, le pas a rapidement été franchi par le Conseil général et les applications concrètes se multiplient. Du futur plan départemental d’insertion et de lutte contre l’exclusion (PDILE) aux plans locaux d’urbanisme (PLU) durables en passant par le Schéma de l’autonomie, l’intervention citoyenne, sur les principes de la charte de la concertation, est devenue la règle. « Cette participation s’inscrit dans une véritable logique d’animation étant entendu qu’on ne s’improvise pas rédacteur d’un schéma du jour au lendemain. A titre d’exemple, pour la mise en place du PDILE, des bénéficiaires de minima sociaux, principaux concernés, ont été associés à la démarche », explique-t-on au sein du service départemental de la Mission Evaluation Organisation Pilotage (MEOP), véritable pilote des actions du projet politique Gard durable. La concertation : un enjeu majeur pour un Gard durable Pleinement impliqués dans le champ de l’élaboration, les Gardois le sont également au moment d’évaluer l’efficience et l’efficacité des politiques départementales. A commencer par celle du réseau départemental de transports collectifs puisqu’un observatoire citoyen des transports départementaux a été réuni, pour la première fois, début mars. Son objectif : améliorer, par l’échange mais aussi grâce à des outils communs d’appréciation, la qualité du service rendu. « Ces Gardois, issus des quatre coins du département, ont trois missions : observer, évaluer et aider à la décision politique. La commission des déplacements pilotera cet observatoire et organisera régulièrement des réunions avec les Gardois participants », affirme Jean Denat, vice-président du Conseil général. Au total, soixante personnes (élus, usagers d’Edgard, non-usagers, représentations d’associations etc.) travaillent, par leurs observations et leurs propositions, à façonner les transports publics de demain. |