Dossier meilleure rémunération et une meilleure valorisation de leur production », explique Gérard Garossino, vice-président du Conseil général délégué à l’agriculture. Pour l’heure, dans le Gard, seuls les produits agricoles bruts ou artisanaux (pain, miel etc.) sont concernés par cette démarche. Un tiers des agriculteurs Les circuits courts affichent dans le Gard une grande diversité. Entre la vente sur l’exploitation, la commercialisation dans les points de vente collectifs, les halles, les marchés paysans, la restauration collective, les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) : on estime que ce mode de commercialisation touche aujourd’hui un tiers des agriculteurs gardois. Le Département entend s’appuyer d’abord sur les exploitations labellisées Bienvenue à la ferme, Militant du goût, Agriculture biologique etc. « Cependant, il n’est pas question d’opposer une activité économique d’exploitation à grande échelle au développement des circuits courts : l’agriculture gardoise a besoin des deux ! Tous les produits ne peuvent logiquement s’écouler en circuits courts, notamment dans la viticulture », prévient Gérard Garossino. Appel à projet Premiers « Trophées Gard durable » Parce que chacun peut être acteur de son bien être et du devenir de la planète, le Conseil général lance les premiers « Trophées Gard durable ». Particulier ou collectivité (association, entreprise, commune et intercommunalité...), à titre individuel ou professionnel (artisan, agriculteur, profession libérale...), témoignez de vos actions ou de celles de votre entourage, dans les domaines de la protection de l’environnement, de la solidarité, de la production et de la consommation responsables, des modes de déplacement propres ou « doux »... Pour y participer, il suffit d’envoyer votre témoignage sous forme, au choix, de texte, DVD audio ou vidéo. Avec la remise des trophées fin juin, les meilleures initiatives seront diffusées dans le journal du Conseil général GARD mag’et sur son site www.gard.fr. Elles seront dotées de prix pour un total de 1500 €. Date de remise des projets à la direction de la communication du Conseil général avant le 10 juin 2010. Pour s’inscrire : 6 GARD mag’n°69 - avril 2010 I.T. Les Halles bio de Vézénobres : « soutenir l’agriculture locale » Dix minutes avant l’ouverture des portes des Halles bio de Vézénobres, les premiers véhicules occupent déjà le parking du point de vente directe. Cette scène se répète trois fois par semaine, depuis que l’endroit a été inauguré en juin 2009. A l’origine du projet, Patrick Vanuxeem, maraîcher bio à Vézénobres. « J’ai commencé, en mars 2008, par construire un hangar sur mon exploitation pour vendre mes fruits et mes légumes. D’une part, cela permettait aux clients de découvrir mon lieu de travail et de nouer une relation privilégiée, d’autre part, je n’étais plus obligé de me déplacer sur les marchés avec toutes les contraintes de temps, de Aménagement du territoire déplacements... », se souvient-il. Un an et demi plus tard, il loue un local à Vézénobres et invite plusieurs exploitants agricoles à venir y commercialiser leurs productions. Ils sont aujourd’hui huit à répondre aux attentes d’une clientèle en hausse constante. « C’est très important de pouvoir échanger directement avec le producteur. C’est pour moi un gage de qualité puisqu’on connaît l’origine de chaque produit. Aujourd’hui, je peux remplir un panier complet avec des légumes de saison. C’est aussi un acte volontaire pour soutenir l’agriculture locale », affirme Isabelle Valy, habitante de Saint-Hilaire. I.T. PLU durable : un « plus » pour les communes Comment favoriser des déplacements moins polluants ? Quelles énergies développer ? Comment maîtriser le bruit, gérer les risques majeurs et les ressources naturelles, protéger la biodiversité et les paysages ? Le Département expérimente, en partenariat avec six communes, l’élaboration de Plans locaux d’urbanisme (PLU) durables, l’un des huit projets phares du projet Gard durable, né de la concertation des Gardois d’octobre 2008 et mars 2009. En jeu : l’aménagement du territoire, dans toute sa complexité. « Les collectivités volontaires sont confrontées à des enjeux similaires, mais avec des spécificités locales : préservation du littoral à Aigues- Mortes, gestion du foncier agricole autour d’Aubussargues, espace périurbain à Générac, ville centre pour Bagnols-sur-Cèze, développement touristique dans le respect de l’environnement à Méjannes-le-Clap ou à Notre-Damede-la-Rouvière..., résume Denis Bouad, viceprésident du Conseil général. Les maires veulent anticiper et s’engager sur le long terme, en bénéficiant de l’accompagnement du Département. » Un label pour les volontaires Les communes pourront se lancer dans une Approche environnementale de l’urbanisme (AEU) pour développer un aménagement urbain économe en ressources, en espace et en déplacements, en partenariat avec le Conseil d’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement (CAUE), l’Ademe et la Région. « Rapidement, la mise en place d’un label « PLU durable » garantira un cadre de référence partagé avec des indicateurs précis, ainsi qu’un suivi* et une évaluation de la démarche », indique Gilbert Sarzi, responsable du Pôle Aménagement du territoire au Conseil général. Il précise : « Que les habitants soient associés aux décisions sera l’un des critères d’attribution. » La démarche vaut, en effet, autant par son objectif que par sa méthode : la concertation à tous les stades. Le groupe de trente citoyens issu des réunions Gard durable, mobilisé sur cette thématique, a établi les modalités d’association et de travail qui permettront d’améliorer la place des habitants dans le processus d’élaboration des PLU. Le « PLU durable » : un label qui pourrait bien faire école... (*) Le comité de suivi regroupe, autour du Département et des six communes, les principaux partenaires de la démarche : Etat, Région, Schémas de cohérence territoriale (SCOT), Chambres consulaires, Parc national des Cévennes, agences d’urbanisme, Ademe, CAUE. P.F. |