Le Département solidaire des Haïtiens Face à l’ampleur de la catastrophe survenue à Haïti, le Conseil général se mobilise. Ainsi, son Président proposera à l’assemblée départementale de financer la mise en place d’une unité de potabilisation de l’eau près de Pandiassou (140 km au Nord de Port-au-Prince) où sont rassemblés près de 5 000 réfugiés. Elle est mise en service par les agents de la S.E.S.A.M. Haïti, filiale de la société Lysa, implantée dans le Gard à Saint-Come et Maruéjols. « Personne ne peut rester insensible au cauchemar que vit la population haïtienne. Avec l’assemblée départementale, il me semble important de tenter d’atténuer la souffrance des Haïtiens, notamment en favorisant l’accès à l’eau potable. Plus qu’un acte de solidarité ou de générosité, c’est un devoir humain », affirme Damien Alary. Seront également soumis à l’approbation des élus la reconstruction d'un orphelinat et l'envoi de matériels... 14 GARD mag’n°68 - mars 2010 Haïti : les pompiers sur le « qui-vive » Ils ont installé leur « hôpital mobile » à l’intérieur du lycée français de Port-au-Prince, l’un des rares bâtiments épargnés par le séisme qui a frappé l’île d’Haïti le 12 janvier dernier : les sapeurs-pompiers gardois membres de l’ESCRIM, comprenez l’Elément de la Sécurité Civile Rapide d’Intervention Médicalisée, est une cellule unique en France. Elle intervient à la demande du ministère des Affaires Etrangères sur des catastrophes naturelles et toute mission à caractère humanitaire. Après le Kosovo et l’Algérie en 1999, l’Iran en 2004, l’Indonésie en 2005, plusieurs pompiers du Gard ont donc pris, à la mi-janvier, la direction d’Haïti. Parmi les 27 pompiers gardois qui composaient la première équipe médicale, on comptait des médecins, chirurgiens, anesthésistes, infirmiers, logisticiens et un pharmacien. Le 28 janvier, une seconde équipe de vingt-cinq personnes a pris le relais. Elle est restée sur place jusque fin février. Entre 60 et 100 patients étaient accueillis chaque jour au sein de l’hôpital français. Tous souffraient de pathologies lourdes, notamment de fractures compliquées. Parmi eux, de nombreux enfants à l'image de ce petit Haïtien, pris en charge par le lieutenant colonel Isabelle Arnaud, médecin au sein du SDIS 30 (au centre). Pendant un mois, une cinquantaine de pompiers gardois a soigné, au sein de son hôpital de campagne, une partie des victimes du séisme haïtien. Une intervention médicale en même temps qu’un investissement humanitaire pour ces Gardois, tous volontaires. Page réalisée par I.T. Solidarité Le goût des autres... « Les demandes de pompiers pour se rendre sur place étaient nombreuses. Certains étaient déçus de ne pas pouvoir apporter leur aide aux Haïtiens. Tous les pompiers sont partis sur la base du volontariat et leur présence à Haïti s’est faite sur leur temps de congés. Les pompiers ont été les ambassadeurs gardois des valeurs propres à notre Département, du courage, du souci d'autrui, de la solidarité internationale", rend hommage Damien Alary, président du Conseil général du Gard. Installé en huit heures, l’hôpital de campagne français fonctionnait 24 heures sur 24 avec un service d’urgence, d’imagerie médicale, un laboratoire d’analyse biologique, un bloc opératoire et un service de réanimation. « En raison des problèmes d’approvisionnement, c’était parfois le système D pour trouver des médicaments », commente le commandant Bruno L’Héritier. D’où la volonté du SDIS de privilégier l’envoi sur place des pompiers expérimentés, rompus à ce genre d’exercice. |