[30] Le Gard mag' n°67 février 2010
[30] Le Gard mag' n°67 février 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°67 de février 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 1,1 Mo

  • Dans ce numéro : sur le terrain, avec les équipes du Conseil général.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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Dossier Agnès Marc, sage-femme de PMI au centre médico-social de Pissevin Je reçois en moyenne 180 patientes par an. En suivant correctement une grossesse, on peut éviter des prématurités, dépister des handicaps et assurer une prise en charge sociale globale. La future maman parle d’abord de sa grossesse, puis confie ses problèmes sociaux et économiques. Sur place, des assistantes sociales, des éducateurs, des puéricultrices, une infirmière et un médecin peuvent aussi l’aider. Le « plus » du Département ? La norme est d’une sage-femme pour 1 500 naissances, alors que, dans le Gard, elle est d’une pour 700. Et, dès 2003, nous avons mis en place une coordination avec les professionnels de la maternité, au CHU puis dans plusieurs cliniques. Ce travail en réseau est assez unique. Un protocole de suivi de grossesse est signé avec l’hôpital, pour que les futures mères bénéficient de toutes les consultations médicales nécessaires, échographies, prises de sang, monitorings etc. Le Conseil général a signé aussi une convention avec la CPAM pour l’aide à l’obtention d’une couverture maladie et la régularisation en urgence de dossiers prioritaires. Nous avons toujours eu l’intuition que le travail transversal en périnatalité et la prise en charge très précoce étaient les pivots d’un suivi de grossesse réussi. Nous avions d’ailleurs anticipé, dans le Gard, la loi de 2007 sur la protection de l’enfance qui a instauré l’entretien prénatal précoce... Nous cherchons à rendre les patientes autonomes, on s’appuie sur leurs compétences, on les « réassure ». Elles sont ensuite à même d’inscrire leurs enfants à la crèche, de prendre rendez-vous au laboratoire, de contacter des associations... Le travail de notre médiatrice culturelle et familiale (unique dans le département) est également très précieux pour traduire leurs demandes. 8 GARD mag’n°67 - février 2010 Gérald Rachou, spécialiste de l’eau et chargé de la protection des ressources au SATEP Anne Le Noc, assistante sociale au centre médico-social du Mas de Mingue à Nîmes Plus qu’un métier, c’est une vocation, passionnante puisque chaque jour est différent, mais aussi éprouvante car nous sommes parfois confrontés à des situations très difficiles. On doit en être conscient quand on décide de passer le diplôme d’Etat. Au quotidien, nous sommes les relais entre les différents acteurs sociaux du département, comme la caisse d’allocations familiales, les associations de quartiers, la protection maternelle infantile, les centres communaux d’action sociale, les bailleurs sociaux etc. Nos actions concernent à la fois le logement, la santé, l’emploi, l’éducation, la vieillesse : autant dire tout ce qui participe à la vie du citoyen. Une personne qui rencontre des problèmes avec le versement de prestations sociales vient nous voir, tout Boire, faire sa toilette, laver la vaisselle : l’eau est indispensable à la vie. Il faut la protéger et en assurer une bonne distribution. C’est dans cette optique qu’intervient, en partenariat avec l’Agence de l’eau, le service d’assistance aux traitements des eaux potables créé par le Conseil général au sein de la direction de l’eau, de l’environnement et de l’aménagement rural. Avec mon collègue Erick Perraud, nous répondons aux sollicitations des collectivités locales qui travaillent sur leurs installations de distribution d’eau potable, la régularisation de leurs captages etc. Cela concerne près de deux cents communes. La lourdeur des tâches administratives et de la réglementation peuvent vite devenir un casse-tête pour les petites collectivités. Alors, avant la réalisation d’un nouveau captage, nous allons travailler avec la mairie à évaluer les futurs besoins en eau. Puis, avec les entreprises spécialisées, nous effectuerons l’étude hydrogéologique du site, nous allons consulter les bureaux d’études, assurer le suivi technique et procéder à des visites d’expertise. Ce travail de l’ombre est l’une de nos principales missions. Un autre versant de notre action concerne la veille qualitative de l’eau. Dans le Gard, les études montrent que cette ressource est d’excellente qualité. Là encore, nous travaillons avec les communes dans la mise en place d’actions pour lutter contre les pollutions bactériologiques ou celles liées aux pesticides. Tout ce travail en amont permet aux habitants de consommer, sans crainte, l’eau qui sort du robinet.comme celle qui a du mal à faire face aux dépenses du quotidien. On peut aussi évoquer les femmes victimes de violence ou les enfants qui rencontrent des difficultés scolaires liées à leur environnement familial... Avec l’élargissement des compétences du Département, nous travaillons également beaucoup sur la constitution des dossiers de l’APA* et du RSA. Notre organisation, avec ses 29 centres médicosociaux, nous permet d’être à l’écoute de tous les habitants en milieu rural comme urbain. Ce souci de proximité s’inscrit dans la politique menée par le Département. C’est une mission d’accompagnement et non d’assistanat. (*) Allocation personnalisée d’autonomie
Marie-Claire Pontier, directrice des archives départementales Conservateur du Patrimoine, après une formation à l’Ecole des Chartes et l’Institut national du Patrimoine, je suis fonctionnaire d’Etat, mise à disposition du Conseil général. Généralement, on pense qu’un directeur d’archives est une sorte de rat de bibliothèque, perdu dans ses rayonnages. Au contraire : je suis souvent sur le terrain ! En collectant les documents publics, je Christine Gouze, technicienne en hygiène alimentaire au laboratoire départemental d’analyses Dossier réalisé par P.F. et I.T. découvre des mondes variés (justice, police, services fiscaux, maison d’arrêt...). Quand j’inspecte les communes et les services déconcentrés de l’Etat, je vérifie que la mémoire collective est bien conservée et qu’on ne détruit que ce qui peut l’être. Mais, si j’accorde un visa d’élimination, le document est définitivement perdu... et j’avoue que j’ai du mal à jeter ! Nous gardons les documents pour protéger les droits des citoyens : c’est notre justification première. Si quelqu’un a perdu son diplôme de CAP et en a besoin pour passer un concours, si des voisins ont un litige de propriété, s’il faut retrouver les minutes d’un jugement d’adoption ou de divorce, les archives départementales rendent ces services. Notre métier paraît rébarbatif alors qu’il est question d’humanité et d’un patrimoine d’une richesse phénoménale. Nous sommes directement en prise avec la vie locale et l’actualité : quand le tribunal d’instance du Vigan a fermé, il a fallu répartir les documents entre le TI d’Alès et les Archives départementales. De même, lors du transfert de compétences de la DDE au Conseil général, j’ai effectué un tri au sein des subdivisions, avec leur aide. Avec les 35 agents de ma direction, nous avons un autre rapport au temps. Nous sommes dans un entre-deux : dépositaires de 25 km de linéaires d’archives relatives aux siècles qui nous précèdent, nous devons emmagasiner ce qui servira aux générations futures, parmi ce qui se crée actuellement. Les gens ne se rendent pas compte qu’ils sont producteurs d’histoire : un document créé hier est déjà une archive, au même titre que mon plus vieux parchemin, un texte de 816 par lequel le fils de Charlemagne accordait un privilège fiscal aux moines de l’abbaye de Psalmodi, près d’Aigues-Mortes. Logistiquement et géographiquement, nous sommes aussi dans un entre-deux, puisque nous préparons notre déménagement dans le nouveau bâtiment, rue du Forez à Nîmes (voir page 13). Notre mission de transmission, grâce à des expositions et l’accueil de services éducatifs, s’en trouvera facilitée. Munie d’un DESS en biologie, je voulais me sentir utile en exerçant une mission de service public, pour une meilleure sécurité sanitaire des consommateurs. Nos clients sont pour moitié des collectivités (maisons de retraite, crèches, écoles, collèges...), pour moitié des artisans (pâtissiers, bouchers, traiteurs), des abattoirs, des restaurateurs... Nous donnons des conseils, nous n’avons pas de rôle répressif. Et, comme nous restons un service de proximité, nous acceptons toutes les demandes, quels que soient la taille de la structure et son éloignement ! Nous réalisons des « autocontrôles », une obligation pour les professionnels de la restauration collective, en plus des contrôles officiels. Concrètement, je réceptionne les échantillons, les enregistre pour assurer la traçabilité, définis les germes à rechercher, puis je dilue l’échantillon dans un milieu qui va revivifier les germes potentiellement présents, j’ensemence les boîtes de Pétri, je fais incuber selon un couple température/temps spécifique et je lis les résultats 24 heures plus tard. C’est un métier très diversifié qui implique aussi des audits dans les cuisines centrales, des actions de formation des personnels TOS... Il faut être rigoureux, disponible pour les fréquentes astreintes du weekend, impartial et respectueux des règles de propreté et de sécurité. Nos partenaires sont la Direction générale de l’alimentation, la DDASS et la DDPP (direction départementale de la protection des populations, qui remplace depuis le 1er janvier 2010 l’ancienne direction des services vétérinaires). C’est que le labo a également une mission obligatoire de santé animale : veille épidémiologique concernant l’émergence de maladies comme la grippe aviaire ou le virus West Nile, et prophylaxie sanitaire du cheptel gardois (surveillance de la brucellose, la tuberculose, la salmonellose etc.). Notre territoire a des spécificités comme la Camargue avec ses taureaux et ses oiseaux migrateurs. Nous sommes d’ailleurs un des rares laboratoires du sud de la France à être agréé pour la recherche d’influenza aviaire par la technique PCR. Nous intervenons à titre préventif mais aussi curatif, sur des problèmes ponctuels et urgents, à la demande des éleveurs, des vétérinaires ou de la DDPP. Notre laboratoire est accrédité par le COFRAC*, gage d’impartialité, de fiabilité et de confidentialité des analyses. Ce statut, complété par de nombreux agréments, justifie la volonté des élus de maintenir cette mission d’utilité publique, dans un contexte difficile. * Comité français d’accréditation. Dossier n°67 - février 2010 GARD mag’9



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