Dossier Le Conseil général en direct : ses équipes sur le terrain Plus de 3 000 agents, dont un tiers est issu des récents transferts de compétence de l’Etat aux Départements (agents des routes, personnels techniques des collèges) : les missions du Conseil général sont véritablement incarnées. Des femmes et des hommes ont choisi des métiers passionnants et difficiles, au service du public. « Au moment où le projet de réforme territoriale menace nos actions, nous tenons à préserver la qualité d’un service de proximité, égal pour tous, réaffirme Damien Alary, président du Conseil général et, à ce titre, chef des services départementaux. Au-delà des mots, cette ambition se traduit par un investissement concret et quotidien de nos agents sur le terrain, au contact des Gardois. » Laurent Chabert, chef-cuisinier au collège Claudie Haigneré de Rochefort-du-Gard Chaque jour, près de cinq cents élèves mangent à la cantine. C’est une lourde responsabilité car, au-delà de la quantité de nourriture à préparer, c’est bel et bien le souci de qualité qui dicte ma démarche quand j’élabore les menus. Je m’appuie, d’une part, sur une expérience professionnelle de vingt années aux fourneaux et, d’autre part, sur les précieux conseils de la diététicienne du Conseil général. Il s’agit de préparer des mets qui seront appréciés par les élèves et de confectionner des plats équilibrés sur le plan nutritionnel. C’est toute la spécificité de la restauration scolaire avec un jeune public très exigeant. Aujourd’hui un cuisinier, c’est aussi un gestionnaire. Quantité, qualité, variété, coût, goût sont autant de facteurs à combiner. Depuis la rentrée, avec mes trois collègues, nous n’avons jamais servi deux fois le même menu. La politique du Conseil général nous permet à l’heure actuelle de mettre en avant 6 GARD mag’n°67 - février 2010 les produits bio et d’organiser une fois par mois un repas 100% bio très apprécié par les élèves. C’est l’occasion de les sensibiliser à la nécessité d’une bonne alimentation. En parallèle, dans l’année, plusieurs repas à thème sont organisés et favorisent cette ouverture culturelle de l’élève qui goûte à des mets italiens, africains, créoles... La restauration scolaire fait partie intégrante du système éducatif. Quand un élève vient vous dire qu’il a aimé le menu - et cela arrive fréquemment - c’est la plus belle des récompenses. Didier Bacqueville, directeur général des services Du médecin au plombier en passant par l’électricien, le comptable ou l’éducateur spécialisé, le Conseil général rassemble aujourd’hui près de 300 métiers avec, pour chacun, une haute technicité. Aucune entreprise ou collectivité dans le Gard ne possède un tel éventail de compétences. Les habitants sont d’ailleurs les premiers bénéficiaires de ces savoir-faire car, par leur travail de terrain ou leurs fonctions administratives, les 3 080 agents du Conseil général travaillent chaque jour à répondre aux attentes de quelque 623 125 Gardois. Mon rôle, par délégation du Président, est de définir l’organisation des différents services et d’impulser la mise en œuvre des politiques décidées par l’assemblée départementale. En collaboration avec les directions et les conseillers techniques, ma mission met en relief le lien primordial entre les décisions politiques, l’administration et les actions concrètes de terrain. Ce système repose sur un travail de coproduction entre les élus et l’administration. Dans une logique d’efficacité, le projet politique s’accompagne donc d’une mise en œuvre d’un projet d’administration. Ce fonctionnement, propre au Département du Gard, a pour objectif d’améliorer les conditions de travail des agents et d’assurer le développement d’une éco-administration responsable. Cela s’inscrit également dans la prise en compte de compétences nouvelles auxquelles doit répondre le Département depuis quelques années, notamment sur le plan social ou éducatif. Or, si nous avons su épouser, avec réactivité et efficacité, ces évolutions, les récentes décisions de l’Etat concernant la taxe professionnelle et le projet de réforme actuel constituent une réelle inquiétude : comment continuer à exercer des compétences de plus en plus larges avec toujours moins de moyens ? |