Des vœux… de bonne santé ! Si la santé n’a pas de prix, elle a assurément un coût ! Seule collectivité territoriale à participer au financement du robot, le Département y a contribué à hauteur de 600 000 euros. Un investissement non négligeable mais légitime qui avait, à l’époque, poussé Damien Alary, président du Conseil général, à mettre fin aux cérémonies des vœux aux agents et personnalités. Et ce durant toute sa mandature... « Conscient des progrès médicaux que permet d’entrevoir un appareil de ce type, je ne souhaitais pas, malgré tout, que la participation du Conseil général se fasse au détriment d’une autre action à destination des Gardois. J’ai estimé - et je suis sûr que cela n’a choqué personne, bien au contraire - que les vœux pouvaient prendre une forme plus économe. Aujourd’hui, à l’heure d’un premier bilan, avec la majorité départementale, nous pouvons être fiers d’avoir pris cette décision pour le bien-être de tous les Gardois », confirme Damien Alary. Le robot en 3 chiffres Première en France. Mi-2009, des chirurgiens nîmois ont réalisé une ablation totale de la glande thyroïde avec l’assistance d’un robot chirurgical afin d’améliorer les suites opératoires de cette intervention (moins de complications et une cicatrice plus réduite). 4 spécialités médicales (la gynécologie, l’urologie, la chirurgie digestive et l’ORL) sont aujourd’hui principalement concernées par cette chirurgie robotisée. 100 interventions réalisées en six mois. 4 GARD mag’n°67 - février 2010 Santé Le premier bilan fait par Damien Alary et les équipes médicales confirme le bond dans le futur que permet le robot chirurgical. Accessible à tous les patients, le recours au robot n’engendre pas pour eux de frais supplémentaires. En quelques mois seulement, le robot chirurgical mis en service au CHU de Nîmes a fait la preuve de son utilité. Il avait été cofinancé par le Conseil général, soucieux de promouvoir l’accès de tous à une chirurgie de qualité. Un robot pour une médecine humaine A près tout juste dix mois d’utilisation, le robot chirurgical fait déjà l’unanimité. « Aujourd’hui, nous effectuons trois à quatre interventions par semaine. Nos prévisions indiquent que, pour répondre efficacement aux futures demandes, le rythme parfait serait de deux interventions par jour », prévient Pierre Costa, professeur d’urologie au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nîmes. De quoi justifier la participation de 600 000 euros consentie par le Conseil général, le reste étant assumé par le CHU pour un coût global de 1,8 million d’euros. « L’hôpital ne pouvait raisonnablement financer, seul, un tel équipement. Autant dire que sans l’aide du Département, le projet n’aurait pu être mené à bien. A l’heure d’un premier bilan, nous ne pouvons être que satisfaits. Pour les Gardois, l’utilisation du robot est synonyme d’interventions de qualité, moins contraignantes et plus précises », souligne Jean-Olivier Arnaud, directeur du centre hospitalier local. Au service de la recherche... Réalisées uniquement à Nîmes, les interventions chirurgicales concernent pour autant toute la population, sans aucune discrimination. Son accessibilité à l’ensemble des Gardois était d’ailleurs une exigence du Page réalisée par I.T. Conseil général, comme le rappelle son président Damien Alary : « Un rapide état des lieux de l’origine géographique des patients nous confirme que tout le Département est concerné. Qu’on habite à Nîmes, Villeneuvelez-Avignon, Le Vigan, Alès ou Le Grau-du-Roi, on peut être pris en charge par le robot, sans surcoût financier. C’est un robot gardois qui donne accès à une médecine de qualité pour tous. » Cette technologie de pointe permet également à l’hôpital, sur le plan professionnel, d’être attractif pour les jeunes chirurgiens et les praticiens expérimentés, de favoriser la recherche médicale et de jouer pleinement son rôle de pôle médical universitaire... « Nos confrères exerçant habituellement dans les hôpitaux de Ganges, Bagnols ou Le Vigan profitent également de cette technologie qui est mise à leur disposition », tient à préciser le professeur Pierre Marès, chef du service gynécoobstétrique et président de la commission médicale d’établissement du CHU de Nîmes. Il y a un an, la question de la pertinence d’un second* robot était posée par les plus sceptiques. Le doute a rapidement été levé, et les arguments sont désormais tout trouvés pour les promoteurs d’un troisième robot chirurgical. (*) La clinique Kennedy, à Nîmes, a, la première, procédé à l’acquisition d’un robot chirurgical. |