Vitraux en fusion Président des Meilleurs Ouvriers de France, délégué de la Société d’Engagement aux Métiers d’Art (Sema), Thierry Gilhodez est un maître en « fusing », cette technique de fusion du verre qui consiste à superposer plusieurs couches de ce matériau exigeant, coupant, difficile, et à les cuire dans un four à très haute température (plus de 750°, parfois pendant trois jours) pour obtenir une pièce de verre assimilant les différents apports. « C’est un métier complet, qui allie le travail sur la matière, le dessin et la couleur », résume cet artiste polyvalent, ex-formateur qui, accessoirement, joue du jazz avec des musiciens professionnels, écrit des livres et peint. Son sujet de prédilection ? « En vitrail, je travaille sur les portes initiatiques. La vie est un parcours et on ouvre des portes : on se cultive, on va de l’avant, on fait des rencontres imprévues... » Il a réalisé des vitraux pour des églises classées, des chapelles et des prieurés mais aussi pour des décors de film (Lucie Aubrac). Un regret ? « Depuis le mouvement Bauhaus et Le Corbusier, s’est généralisée l’idée que l’architecture devait être une œuvre d’art en soi, dépouillée, sans ornement. Moi, je milite pour qu’on réhabilite les arts décoratifs... » D’origine cévenole, Thierry Gilhodez est revenu s’installer à Cardet avec son épouse, artiste elle aussi, et a restauré un mas qui héberge leurs rêves communs... incassables. 16 Verre et Vitrail, Thierry et Sylvie Gilhodez, 870 route des Cévennes à Cardet, tél. 04 66 83 85 18, e-mail : thierry.gilhodez@caramail.com site : www.idverre.net/Gilhodez GARD mag’n°67 - février 2010