[30] Le Gard mag' n°67 février 2010
[30] Le Gard mag' n°67 février 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°67 de février 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 1,1 Mo

  • Dans ce numéro : sur le terrain, avec les équipes du Conseil général.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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Deux questions à Michel Delain, directeur d’Immark France GM : Comment se traduit l’aide du Département ? Michel Delain : En complément de nos financements propres et des subventions des autres collectivités territoriales, elle va permettre la création de 33 emplois. Sur le plan environnemental, le soutien des collectivités participe à la structuration de la filière du recyclage pour laquelle la France accuse un retard par rapport à d’autres pays européens. GM : Immark France s’inscrit dans une démarche de développement de l’économie sociale et solidaire. Quelles sont les applications de cette politique en termes de recrutement ? M.D. : Aujourd’hui, 70% de nos employés habitent des quartiers classés « zones urbaines sensibles ». Ils étaient demandeurs d’emplois de longue durée ou ont le statut de travailleurs handicapés. Nous les recrutons, les formons et leur offrons des contrats à durée déterminée avant une embauche définitive. Le retour à l’emploi n’est pas toujours simple, le travail est difficile mais, chez nous, ils font face aux exigences du monde du travail tout en s’insérant professionnellement et socialement. 10 GARD mag’Page réalisée par I.T. n°67 - février 2010 C’est là, en plein cœur de la zone industrielle Via Domitia de Beaucaire, que votre micro-onde, votre ordinateur ou votre aspirateur ont peut-être échoué après plusieurs années de bons et loyaux services. Là où l’entreprise Immark France s’est installée depuis janvier 2008. Spécialisée dans la récupération et le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques, la société beaucairoise emploie actuellement 50 personnes. Et, à observer les montagnes de petits appareils, de tubes cathodiques et autres unités centrales s’amonceler aux quatre coins des 4 000 m² du site, force est de constater que l’activité est porteuse. « En France, on produit, en moyenne, 15 kilos de déchets électroniques par an et par habitant. En amont, les taux de collecte organisée par les trois éco-organismes nationaux, se situent entre 4,5 et 6 kilos par an et par habitant. On comprend aisément que la marge de progression est importante », annonce Michel Développement durable Chez Immark, en 2009, plus de 10 000 tonnes de matériels ont été démontées. L’objectif est aujourd’hui de 40 000 tonnes. En 2009, l’entreprise Immark France a recyclé plus de 10 000 tonnes de déchets électroniques. En lui attribuant une aide de 60 000 euros, le Conseil général souhaite encourager son engagement dans l’économie solidaire. Rien ne se perd, tout se recycle ! Delain, directeur du site. Autant dire que les mains expertes de la quarantaine d’opérateurs-désassembleurs ne risquent pas de chômer. Le site de Beaucaire sonne le glas de milliers d’appareils électroniques et électriques. Enfin presque, puisque les composants issus du démontage manuel (cuivre, plastique, fer, verre, etc.) serviront de matières premières pour construire d’autres machines. « Nous jouons pleinement notre rôle dans la chaîne du recyclage, puisque, le taux de valorisation des déchets électroniques est de l’ordre de 75% », se félicite Michel Delain. En contrat avec deux des trois éco-organismes nationaux, Immark France diversifie aujourd’hui sa clientèle en répondant aux besoins d’entreprises et d’établissements scolaires. L’occasion de jouer pleinement la carte de la sous-traitance en sollicitant les prestataires locaux chargés d’acheminer les déchets jusqu’à l’entreprise.
Economie solidaire Premier opérateur de micro-crédit en France, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) a ouvert une agence à Nîmes. Partenaire du projet, le Conseil général souhaite, par l’économie sociale et solidaire, favoriser le retour à l’emploi. Micro-crédit pour macro-projets… vous ne percevez que le RSA et que votre adresse de résidence est celle d’un foyer d’hé- « Quand bergement, aucune banque ne vous prête d’argent pour monter votre affaire. Même si votre projet est solide et que vous êtes très motivé », constate amèrement Raïs Bagdad. Alors le soutien financier qu’il cherchait pour créer son entreprise de nettoyage, c’est auprès de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) qu’il l’a trouvé. « Depuis 1989, notre association nationale aide les personnes exclues du marché du travail et du système bancaire classique à créer leur propre emploi grâce au micro-crédit », explique Maria Nowak. Début décembre, la présidente de l’Adie était à Nîmes pour inaugurer une deuxième antenne régionale après celle ouverte en 2008 à Montpellier. Soutenue à hauteur de 30 000 euros par le Conseil général, l’agence nîmoise se veut une interlocutrice privilégiée des porteurs de projets, à commencer par les demandeurs d’emploi et allocataires du RSA. 93% des prêts remboursés Petit commerce, service, artisanat : quel que soit son domaine d’activité, chacun peut prétendre à un prêt de l’Adie. « Certes, la viabilité du projet et une étude de marché sont des passages obligés. Mais ce qui nous intéresse d’abord, ce sont les ambitions et la détermination du porteur de projet », souligne Maria Nowak. Et ça marche : à l’heure actuelle, le taux de remboursement des prêts atteint 93%, preuve que la majorité des entreprises soutenues sont viables. Pour autant, limiter l’action de l’Adie au simple crédit serait réducteur. La structure, qui a fait de l’économie sociale et solidaire son cheval de bataille, apporte également un accompagnement personnalisé en gestion administrative et juridique, politique commerciale et communication. Raïs Bagdad en sait quelque chose : « J’ai trouvé, à l’Adie, des gens qui ont pris le temps de m’écouter, de détailler les forces et faiblesses de mon projet. L’aide financière est primordiale mais le soutien moral et les conseils techniques sont tout aussi importants. Je me sens aujourd’hui parfaitement intégré socialement et professionnellement. Désormais, il ne me reste plus qu’à partir à la conquête de nouveaux clients. » Adie - 34, rue Nationale - 30 000 Nîmes Tél. : 06 86 59 68 67 au 0 800 800 566 (numéro vert gratuit depuis un poste fixe) www.adie.org Patrice Prat, vice-président du Conseil général délégué à l’économie, à l’emploi et à l’insertion par l’économique « Aujourd’hui, l’Adie est un outil adapté à un réel besoin. Le micro-crédit en particulier et l’économie sociale et solidaire en général, constituent une réponse sérieuse à la crise que nous subissons. Principale collectivité au centre du dispositif RSA, le Département a, quant à lui, initié depuis plusieurs années, une politique volontariste pour dynamiser l’emploi et favoriser l’insertion professionnelle. A cet effet, en 2009, le Conseil général a voté une enveloppe de plus de 144 millions d’euros. Des dispositifs ont également été mis en place à l’image de la plateforme de la création d’activité du Gard ou des couveuses d’entreprises. » Page réalisée par I.T. Grâce au soutien de l’Adie, Raïs Bagdad a créé son entreprise spécialisée dans le nettoyage de locaux commerciaux. En 2010, l’antenne nîmoise de l’Adie ambitionne d’accorder plus de 400 crédits. Gard +• 61 000 entreprises créées en France grâce à l’Adie en 10 ans, générant 73 000 emplois.• 445 crédits accordés en 2008 par l’agence de Montpellier.• 27 359 allocataires du RSA dans le Gard. n°67 - février 2010 GARD mag’11



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