[30] Le Gard mag' n°66 déc 09/jan 2010
[30] Le Gard mag' n°66 déc 09/jan 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°66 de déc 09/jan 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 2,0 Mo

  • Dans ce numéro : un budget à visage humain.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Du discours à la méthode La charte de la concertation est l’un des volets de la démarche de développement durable engagée par le Département. Son objectif ? Donner un cadre à la participation citoyenne. La concertation gardoise pourra se concrétiser, à la demande des élus, à différents niveaux : information, consultation, concertation, coproduction, cogestion... Un guide méthodologique, élaboré à partir de la charte, servira d’outil de référence. Vingt Gardois bénévoles se sont mobilisés pour participer à une dizaine de réunions et rédiger ensemble les grands principes d’une concertation efficace, après avoir rencontré des acteurs du monde associatif, des représentants des « pays » et des élus. Venus de tous horizons, hommes ou femmes, âgés de 19 à 71 ans, étudiants ou retraités, ingénieurs ou mères au foyer, agriculteurs ou employés, « ils se sont prêté au jeu, armés de deux certitudes : d’une part, le citoyen est expert de son quotidien, d’autre part, il lui faut dépasser ses intérêts particuliers pour rechercher l’intérêt général », souligne Juan Martinez, conseiller général du canton de Beaucaire et élu responsable du projet. Le citoyen est expert de son quotidien Face à une dizaine de conseillers généraux, le 9 novembre dernier, un souci partagé : « On s’est impliqué, on aimerait aller jusqu’au bout. » Juan Martinez rassure : « Bien sûr, il ne faut pas que notre travail commun s’interrompe. » Autre préoccupation : « Les élus vont-ils accepter de prendre le temps de la concertation ? » 4 GARD mag’n°66 - déc. 2009 - janv. 2010 Damien Alary le confirme : « Cette charte ne restera pas au fond d’un tiroir. Nos agendas sont certes chargés, mais nous avons l’intuition que la concertation pourra, paradoxalement, nous faire gagner du temps. Elle nous aidera à prendre des décisions conformes aux besoins des habitants et comprises par tous. Car, à l’issue de ce processus, ce sont bien les élus, responsables des politiques, qui décideront. » Un observatoire citoyen des transports Le groupe va remettre sa copie au président du Conseil général. Ce document établira les grands principes et les engagements réciproques du Conseil général et des citoyens, pour rendre cette démarche de concertation fructueuse et exemplaire. Premier « enfant » de la charte : l’observatoire citoyen des transports départementaux. « Composé d’élus locaux, d’associations et de citoyens usagers actuels et futurs des transports*, il a une triple mission d’observation, d’évaluation et de prospective, pour que les citoyens deviennent coproducteurs de la politique départementale des transports »,conclut Jean Denat. (*) L’observatoire réunit 3 collèges, soit 60 membres : 15 élus, un échantillon représentatif de 30 citoyens de tout le Département, y compris des enfants utilisateurs, et 15 représentants d’association (environnementales, consommateurs, personnes en difficulté, parents et formateurs). Il permettra de formuler des recommandations pour améliorer la qualité du service rendu. Pour en savoir plus : Page réalisée par P.F. Participation Face à face inédit entre Damien Alary, entouré d'une dizaine de conseillers généraux, et vingt citoyens mobilisés pour la charte de la concertation : une pure coproduction du Conseil général... Charte des usagers : pour connaître les règles du jeu Le Conseil général cherche à impliquer davantage les bénéficiaires de ses politiques. Il veut encourager l’usager à devenir acteur de son propre parcours, dans le domaine social, et, de manière générale, tend à replacer le bénéficiaire (commune, collégien...) au cœur de l’action publique en lui proposant une charte de ses droits et des libertés... elle-même élaborée en concertation. Résultat : des engagements clairs, compréhensibles par tous. « Il est question d’éthique professionnelle. En 2010, nous prolongerons ce travail, dans le champ de la solidarité, par la mise en place d’un conseil de la vie sociale réunissant des représentants des usagers et des professionnels, comme il en existe déjà dans les établissements d’accueil, conformément à la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale. Les usagers seront consultés sur nos fonctionnements », résume Bernard Portalès, vice-président du Conseil général délégué aux solidarités. « Nous ne voulons pas d’une concertation d’apparat. Nous souhaitons faire émerger des groupes d’expression, quitte à ce que cela prenne du temps »,confirme Jean- Michel Suau, vice-président du Conseil général délégué à l’action sociale.
Politique de la ville Le Conseil général dans les quartiers En 2007, les contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) ont remplacé les contrats de ville. Pendant trois ans, ils auront permis le versement par le Conseil général de 6 M € au profit de 14 communes et établissements publics, 238 associations et 13 centres sociaux, pour 460 actions menées – une réelle montée en puissance après les 9 millions accordés pour la période plus longue de 2000 à 2006. Comme les périmètres d’intervention définis par l’Etat ne coïncidaient pas avec la géographie des situations de précarité identifiées par le Conseil général, celui-ci a mis en place, dès 2007, un Fonds de développement social. Le FDS permet, certes, de cofinancer les CUCS de Nîmes, d’Alès, du Piémont cévenol et de Bagnols-sur-Cèze, mais aussi les communes de Beaucaire, Vauvert, Sommières et Le Vigan. Parallèlement, des opérations de rénovation urbaine ont été lancées pour améliorer l’habitat et les équipements publics dans les grands ensembles les plus en difficulté (les quartiers des Prés Saint-Jean et des Cévennes à Alès, de Valdegour et du Chemin bas d’Avignon à Nîmes, et Sabatot à Saint-Gilles). Le Département consacrera près de 14 M € àces opérations déployées sur plusieurs années. Créer de l’emploi local Et à l’avenir ? « Nous poursuivrons notre engagement à hauteur d’1,8 million d’euros, en 2010, en accompagnement des CUCS, et nous maintiendrons nos aides à la rénovation urbaine par volontarisme politique, car nous ne sommes pas dans le champ de nos compétences obligatoires », rappelle Bernard Auzon-Cape, conseiller général du canton de Nîmes VI (photo ci-dessus). Il vit dans le quartier Pissevin à Nîmes et s’est illustré comme militant associatif avant de se retrouver « de l’autre côté », délégué à la politique de la ville au Conseil général. C’est dire s’il est sensible à l’investissement des institutions aux côtés des acteurs locaux. « Les habitants des quartiers en difficulté constituent le cœur de l’action du Conseil général. Il est logique de vouloir préserver nos politiques d’aide à ces territoires. Grâce au FDS, nous contribuons aussi à créer de l’emploi local au sein des associations. » Pour autant, l’élu s’interroge : « Initialement, la politique de la ville était conçue comme une politique supplémentaire, un effort particulier en faveur de quartiers précarisés. Mais, petit à petit, elle s’est substituée aux politiques de droit commun. C’est le cas, par exemple, pour le sport et la culture qui contribuent, il est vrai, aux actions de prévention de la délinquance en faveur des populations jeunes particulièrement exposées, notamment dans les quartiers situés en Zone urbaine sensible (ZUS). En fait, la politique de la ville est là pour apporter des moyens supplémentaires aux crédits de droit commun qui doivent être maintenus. » Si la nécessité d’un débat national sur la politique de la ville s’impose aux yeux de Bernard Auzon-Cape, une certitude demeure : « Ce sont les actions publiques conjuguées qui permettront de trouver des solutions, au-delà des clivages politiques. » « Soleil levant » à Nîmes Hicham Abderrazak témoigne : « Le Soleil levant, qui a donné son nom à notre association, est un immeuble de 540 appartements, soit 2 500 habitants – un vrai village au cœur du quartier Pissevin qui compte lui-même 12 000 habitants... et pratiquement aucune structure d’animation. C’est pourquoi nous venons de créer un Accueil de loisirs sans hébergement (ALSH), pour proposer des activités sportives à quarante jeunes pendant les vacances scolaires. Retrouvez aussi le témoignage de R. Azzouz de l'association "Mille Couleurs" dans le quartier Pissevin à Nîmes sur Page réalisée par P.F. « Diagnostic en marchant » : la participation, ça marche Les habitants de L’Arnède, à Sommières, ont été invités par le Conseil général à participer à un état des lieux de leur quartier et à émettre des solutions concrètes. Baptisé « diagnostic en marchant », ce tour du quartier effectué en présence d’élus, de bailleurs sociaux et de techniciens, a permis d’identifier des points sensibles et de développer des échanges spontanés. « Cette démarche de démocratie participative est vraiment appropriée car les habitants ont une expertise d’usage de leur environnement. Ils peuvent suggérer des aménagements utiles, qui auront plus de chance d’être respectés »,souligne Bénédicte Gravel, l’une des deux chargées de développement social au Conseil général pour quatre territoires (Beaucaire, Vauvert, Sommières et Le Vigan). Dans le quartier, rien ne sera plus comme avant. Une dynamique a été créée : une amicale des locataires s’est mise en place pour assurer le suivi. Le minibus cofinancé par le Conseil général nous est alors très utile. Nous avons reçu, en 2005, le Carton Azur, qui récompense le fairplay des joueurs. Nous nous acquittons en effet, depuis 1972, d’une mission éducative : par la formation d’arbitres, par des tournois internationaux et des échanges culturels, comme cette récente visite d’un orphelinat étranger qui a beaucoup touché les enfants... » Contact : 06 15 40 18 02 n°66 - déc. 2009 - janv. 2010 GARD mag’5



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