Prix Jean Carrière : le lauréat « Pour un prix créé cette année, nous sommes agréablement surpris d’enregistrer une sélection d’une telle qualité », se réjouissait Olivier Gaillard, conseiller général délégué à la culture, avant la remise du prix Jean Carrière. La délibération du jury, le 27 novembre dernier, lui a fourni un motif supplémentaire de satisfaction : « C’est un Nîmois et un véritable écrivain qui a été récompensé pour une œuvre belle et forte : Alain Montcouquiol est sorti de dix ans de silence avec Le sens de la marche (éditions Verdier), un travail de deuil sur la disparition de son frère, le célèbre torero Ñimeno II, écrit dans une langue fluide et accessible. » En juillet, le règlement du prix avait été adressé à une quinzaine d’éditeurs. Doté de 10 000 € par l’Association des Amis de Jean Carrière, avec le soutien du Conseil général, il récompense un roman ou un récit de langue française ou traduit célébrant l’héritage littéraire et culturel du Sud de la Méditerranée. Retrouvez le Fonds Jean Carrière aux Archives départementales. « Consommons gardois » : un concours du meilleur goût Le « perdu de truffes », la « trilogie croustillante aux parfums gardois » et le « poulet fermier au pastis bleu » ont remporté le jeu-concours de Militant du Goût organisé par le Conseil général. Les recettes des trois premiers lauréats, Robin Food, Guillaume Biel et Nathalie Causse répondaient, avec talent et imagination, à la « commande » de l’opération « Consommons gardois » : valoriser les produits locaux dans le respect de la saisonnalité, et inciter à « consommer local ». Ils ont été sélectionnés par un jury de professionnels. Ont été récompensés : l’originalité, le mélange de saveurs, la quantité de produits Militant du Goût utilisée, la difficulté de réalisation. P.F. Recettes et liste complète des lauréats à découvrir sur 14 GARD mag’n°66 - déc. 2009 - janv. 2010 A 20 ans, l’ARAMAV voit loin Il reçoit des patients de toute la France, voire de l’Europe : l’institut ARAMAV, créé en 1989 à Nîmes par l’Association pour la réadaptation des aveugles et des malvoyants, est un lieu unique, hors Paris, de rééducation pour déficients visuels. Sa force ? Combiner les thérapies. « On s’appuie sur un triptyque : l’orthoptie pour mobiliser ce qu’il reste de potentiel visuel ; l’ergothérapie, pour compenser ce qui a été perdu visuellement par le développement d’autres sens (ouïe, odorat, toucher) et par des apprentissages (braille, informatique...) ; la psychomotricité pour le repérage dans l’espace, incluant l’utilisation de la canne blanche, résume François Poher, directeur de la clinique du Belvédère, la bien nommée. Ce projet thérapeutique passionnant doit beaucoup au Dr. Gérard Dupeyron. Aucun autre établissement de santé ne regroupe ces trois métiers et n’est autant investi dans la recherche. » Car, en plus de la rééducation et de la formation de nombreux professionnels médicaux et paramédicaux, l’institut mène des activités de recherche clinique avec le CHU de Nîmes (dont François Poher est aussi directeur adjoint) sur l’évaluation de la qualité de la vie, ainsi qu’un projet de recherche fondamentale visant à créer une rétine artificielle, en partenariat avec l’Ecole des Mines d’Alès, notamment. Union des Garrigues : ambition partagée 280 000 euros : c’est la somme investie par le Conseil général pour soutenir le projet stratégique d’entreprise porté par l’UCA* Union des Garrigues, composée de 9 caves coopératives et 11 vignerons indépendants. En effet, l’Union, basée à Saint-Césaire, a l’ambition de devenir l’un des principaux opérateurs coopératifs du Languedoc-Roussillon avec notamment une évolution qualitative de sa gamme de vins et la production d’un million de cols supplémentaires, dont la moitié en agriculture biologique. Pour ce, elle a élaboré un projet stratégique d’entreprise comportant, entre autres, le développement d’une unité de conditionnement, la construction de bâtiments, la mise en place d’une station d’épuration et l’organisation d’un nouveau système d’information. Sur la période 2001/2007, le Conseil général a ainsi consacré près de 36 millions d’euros à l’agriculture et à la viticulture gardoise. * Union des Caves Coopératives Agricoles des Garrigues. I.T. Tél. : 04 66 68 91 11 Apprendre à placer son regard différemment, pour retrouver la facilité de lire. Un projet de rétine artificielle Avec vingt lits pour des personnes en hospitalisation complète (de six semaines à six mois), et deux places d’hospitalisation de jour, essentiellement pour un public nîmois, on se doute qu’il est difficile de répondre à l’ensemble de la demande. « Nous prévoyons d’augmenter nos capacités d’accueil, de développer les prises en charge spécialisées pour les patients atteints de maladies rares et de lésions cérébrales avec des déficits visuels associés, et surtout d’ouvrir un centre de la vision qui proposerait une prise en charge complète, de la chirurgie à la maison de retraite pour malvoyants. Ce serait un atout formidable pour le Gard. » Conventionnée avec la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), la clinique travaille aussi en réseau avec de nombreux autres services médico-sociaux bénéficiant d’un financement du Conseil général : « Ils permettent de prolonger notre action au moment du retour à domicile du patient. Car tout notre travail vise à rendre les déficients visuels autonomes dans leur vie quotidienne et professionnelle. » Pour information : GARD mag’est disponible en version audio sur P.F. |